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Le projet de création du Fonds fiduciaire régional pour les aires protégées d’Afrique centrale (Fapac) tend vers sa matérialisation. Après lancement, les experts annoncent des tractations déjà entamées avec certaines institutions bancaires pour permettre la mise en place effective de ces fonds.
A l’instar du « Tri national de la Sangha » qui couvre 3 aires protégées de 3 pays d’Afrique centrale (la République Centrafricaine, le Cameroun et le Congo – Brazzaville), le RAPAC compte opérationnaliser un fonds fiduciaire à l’échelle sous régionale afin d’aider les aires protégées des pays membres du Réseau à subvenir aux besoins liés notamment à leur fonctionnement quotidien.
Il y a quelques jours, l’expert en charge crédibilité et des financements durables au niveau du Réseau des aires protégées d’Afrique centrale (Rapac), Henri-Paul Eloma Ikoleli avait annoncé la poursuite des négociations pour obtenir les fonds.
« Les contacts avancent bien avec le groupe BGFI International pour nous ouvrir les portes des financiers du continent. A cela s’ajoute l’arrimage éventuel des guichets à la Banque de développement des Etats d’Afrique centrale (BDEAC) et un rendez – vous au siège de la Banque africaine de développement (BAD) pour un éventuel financement du Fapac », a-t-il déclaré.
Selon cet expert, les aires protégées d’Afrique centrale sont souvent confrontées à de multiples difficultés liées à leur fonctionnement après la clôture des projets financés par les partenaires. « L’avantage avec le fonds fiduciaire est que celui-ci reste permanant », a-t-il justifié. Ce qui y est produit, précise l’expert, permet de résoudre des problèmes récurrents. Notamment ceux liés au fonctionnement des aires protégées en attendant les gros projets.
Quant à l’estimation exacte du montant nécessaire pour la mise en place de ces fonds, aucune précision n’est encore fournie.
Dans un entretien exclusif accordé à MCNT, le porte-parole du Rapac, Jean Damascène a expliqué le bien fondé de la mise en place du Fonds fiduciaires régional pour les aires protégées d’Afrique centrale (Fapac).
« Pour les fonds fiduciaires que nous estimons nécessaires pour la biodiversité d'Afrique centrale, on ne dispose pas d’estimation exacte. Néanmoins, nous tentons d'amorcer un fonds fiduciaire pour un financement durable en Afrique Centrale. Le Rapac a signé récemment un protocole de dix ans avec la Comifac. Ledit protocole nous mandate de suivre l'axe de biodiversité et conservation, partie du plan de convergence de la Comifac. Avec ce mandat, le Rapac espère faire une matrice de la sous-région. Notamment sur les enjeux et les priorités, identifier les actions à entreprendre avec les partenaires. Cette même matrice compilera le niveau de financement nécessaire pour relever les défis », a-t-il expliqué.
La RDC est en phase de créer son propre fonds dénommé « fonds Okapi », destiné à protéger sa biodiversité. Ce qui n’est pas le cas pour plusieurs autres pays de la sous-région. Pour ces pays, la mise en place du Fapac constitue le meilleur moyen d’aider les pays membres à accéder à une source de financement pour le fonctionnement de leurs parcs, malgré la petitesse de leurs aires protégées.
« Le Fonds fiduciaire régional pour les Aires protégées d’Afrique centrale sera organisé de manière à permettre aux bailleurs de fonds d’y loger des financements secteur par secteur », a expliqué un expert d’enviro news.
Outres les guichets qui seront créés pour chaque pays et chaque thématique, le FAPAC entend saisir les opportunités qu’offrent la biodiversité des pays de la sous-région face aux changements climatique pour mener un lobbying auprès de potentiels bailleurs de fonds, en vue d’aider ces pays à tirer bénéfice de ses opportunités.
Quant à la gestion de ce fonds, des mécanismes de contrôles sont déjà définis afin d’attirer les potentiels partenaires.
« Un fonds fiduciaire en lui-même est une grande école de gouvernance. Les bailleurs des fonds ne mettent pas de l’argent lorsque les mécanismes de fonctionnement ne sont pas préalablement définis. Avec le FAPAC, les bailleurs des fonds qui apportent des financements décident eux-mêmes du pays et de la thématique auquel leurs financements sont destinés », a indiqué un expert indépendant.
Une fois mis en valeur, affirment les experts, les forêts du Bassin du Congo pourraient catalyser cette intégration tant recherchée par les dirigeants des pays d’Afrique centrale.
« Certes, les forets du bassin du Congo demeurent le deuxième poumon de la planète après l’Amazonie. Elle est fortement riche en flore et en faune. Elle constitue l’outil primordial dans la gestion des phénomènes du changement climatique », a reconnu le porte-parole du Rapac.
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