Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
mediacongo
Retour

Société

Ce jour là : le 17 janvier 1961, l’assassinat de Lumumba

2017-01-15
15.01.2017 , Kinshasa
Politique
2017-01-15
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2017-actu/01-janvier/16_22/lumumba_patrice_17_0005.jpg Kinshasa-

Patrice Émery Lumumba, le 1er septembre 1960, à Stanleyville

Le 17 janvier 1961, il est 16 h 50 à Élisabethville, capitale du Katanga. Le DC-4 d'Air Congo immatriculé 00-CBI en provenance de Moanda, sur la côte atlantique, descend sur l'aéroport de Luano et s'immobilise sur la zone militaire.

Sur le tarmac : des éléments de la gendarmerie katangaise et leurs encadreurs belges. Mais aussi quelques ministres du Katanga en pleine sécession, dont celui de l’Intérieur, Godefroid Munongo, et, plus loin, une unité de Casques bleus suédois.

Trois hommes, mal en point, attachés par une corde, sont poussés sans ménagement hors de l’appareil. La foule et les officiels s’excitent en reconnaissant Patrice Emery Lumumba, Premier ministre du Congo jusqu’au 5 septembre 1960, et ses deux compagnons, Joseph Okito, ex-vice-président du Sénat, et Maurice Mpolo, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports. En guise d’accueil, les trois prisonniers, traités sans le moindre égard, essuient injures, coups de poing et de crosses de fusils. Et sont jetés dans une Jeep. Un cortège hautement sécurisé s’ébranle en direction d’un lieu sûr, en l’occurrence une maison appartenant à un colon belge. Moïse Kapenda Tshombe, président du Katanga et ennemi juré de Lumumba, arrive sur les lieux vers 18 h 45.

À 22 heures, un convoi quitte le lieu de détention. Tshombe en personne est du voyage. Quarante-cinq minutes et cinquante kilomètres plus tard, il s’arrête à Mwadingusha. Le commissaire de police belge, Frans Verscheure, fait descendre les trois prisonniers de sa voiture et les conduit devant le peloton d’exécution. Placé devant un arbre, Okito est le premier à être fusillé. Puis vient Mpolo et, enfin, Lumumba. Leurs corps sont jetés dans une fosse commune. Il est 23 heures. L’exécution, dirigée par Julien Gat, s’est déroulée en présence de Tshombe et de ses collaborateurs. Le 21 janvier, les trois corps sont déterrés. Deux Belges assistés par des Katangais les découpent en morceaux avant de les jeter dans un fût rempli d’acide sulfurique. Ce que l’acide ne peut dissoudre est brûlé. Les cendres sont ensuite dispersées.

Discours infantilisant

Le crime du Katanga est l’aboutissement d’une crise née le 30 juin 1960. Ce jour-là, le Congo accède à l’indépendance. À Léopoldville, Baudouin Ier, roi des Belges, prononce un discours que les Congolais jugent infantilisant. Lumumba, faisant fi du protocole, énonce dans le sien toutes les humiliations subies durant la colonisation.

La Belgique et son roi, choqués, mettent tout en oeuvre pour que ce crime de lèse-majesté ne reste pas impuni. Le jeune chef du gouvernement au nationalisme ombrageux devient l’ennemi numéro un. Moins d’une semaine plus tard, la Force publique se mutine. Les Belges, sous prétexte de protéger leurs ressortissants, interviennent militairement. Lumumba s’adresse à l’ONU. Elle envoie des Casques bleus, mais son secrétaire général, Dag Hammarskjöld, ne cache pas son hostilité envers le Premier ministre. Le 10 juillet 1960, les Belges poussent Tshombe à proclamer la sécession de sa riche province minière du Katanga pour préserver leurs énormes intérêts.

Tout est bon pour affaiblir Lumumba. Pour l’Occident, en particulier la Belgique et les États-Unis, il représente un danger en cette période de guerre froide. D’où le projet de l’éliminer. La CIA et les services belges y travaillent. L’élimination se déroule en plusieurs étapes. Le 5 septembre, le président Joseph Kasa-Vubu, cédant aux pressions belges et américaines, limoge Lumumba. Qui refuse de partir. Le 14 septembre, le colonel Joseph Mobutu, chef d’état-major de l’armée, entre en scène en annonçant la « neutralisation » des deux têtes de l’exécutif. Le but est clair : isoler Lumumba et l’écarter définitivement du pouvoir. Placé en résidence surveillée dès le 10 octobre, le leader du Mouvement national congolais (MNC) s’échappe de Léopoldville le 28 novembre. Il veut rallier Stanleyville, son fief de la province Orientale, où Antoine Gizenga, ancien vice-Premier ministre, a décidé d’installer le gouvernement déchu. Une perspective redoutée par les Belges, l’ONU, les Américains.

Le 2 décembre, Lumumba est finalement arrêté à Lodi, dans le Kasaï. L’éliminer au plus vite devient une obsession. Bruxelles remue ciel et terre pour y arriver. À Léopoldville, Kasa-Vubu et Mobutu s’inclinent. Ils l’envoient à Tshombe. La volonté belge est faite.

Tshitenge Lubabu M.K.
Jeune Afrique
C’est vous qui le dites :
8498 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


right
Article suivant Revoici Ida Sawyer en RDC...5 mois après son expulsion !
left
Article précédent Les « mitrailles », une solution pour les gagne-petits

Les plus commentés

Politique Félix Tshisekedi de retour après un voyage mystérieux !

15.04.2024, 26 commentaires

Politique L’opposant Fayulu apporte son soutien au cardinal Ambongo, « victime d’un traitement dégradant »

15.04.2024, 14 commentaires

Société Justice : l'ancien vice-ministre des Hydrocarbures condamné à 20 ans de prison

17.04.2024, 14 commentaires

Politique Formation du gouvernement : Kamerhe demande à Suminwa de privilégier le critère "compétence"

15.04.2024, 12 commentaires


Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance