Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
mediacongo
Retour

Economie

Mondialisation: la Chine s'autoproclame héraut du libre-échange

2017-01-12
12.01.2017 , Pekin, Chine
Monde
2017-01-12
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2017-actu/01-janvier/9-15/chine_marche_market_17_0001.jpg Pekin, Chine-

Un commerçant sur le marché de gros de la ville de Yiwu, au centre de la province de Zhejiang

Grande gagnante de la mondialisation au siècle dernier et aujourd'hui artisan de "nouvelles routes de la Soie", la Chine s'autoproclame héraut du libre-échange face à l'Amérique de l'isolationniste Donald Trump et entend redessiner à sa façon le commerce du XXIe siècle.

"Nous n'allons pas fermer la porte au monde mais l'ouvrir encore plus largement", avait martelé en novembre le président chinois Xi Jinping, juste après l'élection du milliardaire américain.

C'est la nouvelle antienne de Pékin: au Forum économique de Davos qu'il sera le premier chef d'Etat chinois à visiter, M. Xi doit défendre mardi sa vision d'une "mondialisation plus inclusive", encourageant "à remettre la mondialisation dans sa juste perspective".

Une pique contre Donald Trump, qui promet d'abandonner l'accord de libre-échange transpacifique (TPP), d'ériger des barrières douanières avec ses voisins et la Chine, et qui fustige l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Face à lui, l'Union européenne (UE) et la Chine "deviennent les principaux acteurs internationaux défendant l'ouverture des échanges commerciaux", commentait en décembre l'ancien patron de l'OMC Pascal Lamy. "Mais il faudrait que les mots soient suivis de réformes d'ouverture", insistait-il.

La Chine, première puissance marchande planétaire, suscite effectivement le scepticisme.

Xi Jinping au Forum économique mondial de Davos, une première pour un président chinois / AFP/Archives
Xi Jinping au Forum économique mondial de Davos, une première pour un président chinois / AFP/Archives

Pékin est accusé par l'UE et les Etats-Unis de dumping, de mesures protectionnistes pénalisant les produits importés, et de restreindre l'accès aux entreprises étrangères.

De l'aveu des autorités chinoises, 119 procédures ont été lancées en 2016, par 27 pays, contre les pratiques commerciales du régime communiste: une hausse de 37% sur un an.

- Vecteur d'influence -

Certes, la deuxième économie mondiale initie de "nouvelles routes de la Soie" ceinturant le continent eurasiatique et promet des investissements dans les infrastructures d'Asie centrale pour doper les échanges régionaux.

La Chine veut également relancer un accord de libre-échange (RCEP) l'unissant à l'Asie du Sud-est et aux puissances régionales.

Des camions transportent des conteneurs, au port de Qingdao (province de Shandong, est de la Chine), le 8 août 2016 / AFP/Archives
Des camions transportent des conteneurs, au port de Qingdao (province de Shandong, est de la Chine), le 8 août 2016 / AFP/Archives

Néanmoins, de l'avis d'experts, la Chine défend avant tout ses intérêts, n'accordant qu'une réciprocité au compte-gouttes.

Les "routes de la Soie" lui assurent des débouchés pour sa production excédentaire (ciment, acier) et renforcent son influence, explique à l'AFP Andrew Polk, analyste de Medley Advisors.

"C'est également une vision pour 100 ans, emblématique de la volonté de Xi de replacer la Chine à l'épicentre du monde" après les "humiliations" des siècles passés, reconnaît-il.

Mais dans l'immédiat, "il y a un gros écart entre les ambitions affichées et les financements réels", observe David Kelly, du cabinet China Policy. "Pékin poursuit des objectifs diplomatiques à coups de chèques, plus qu'une politique commerciale cohérente."

La Chine n'hésite pas non plus à utiliser son commerce comme outil de représailles: les importations de saumon norvégien s'étaient effondrées après le prix Nobel de la paix au dissident Liu Xiaobo.

Par ailleurs, membre de l'OMC depuis 2001, "la Chine est très forte pour utiliser les instruments multilatéraux à son avantage", en "insistant sur la lettre" quitte à détourner "l'esprit" des institutions internationales, note Andrew Polk.

- Accords édulcorés -

Alimentée par un excédent commercial massif, "l'économie chinoise est structurellement incompatible" avec le rôle de "leader du commerce mondial", avertit pour sa part dans un rapport Michael Pettis, professeur à l'Université de Pékin.

Le géant asiatique reste "un modèle d'économie dirigée": subventions publiques omniprésentes, groupes étatiques géants, contrôle des capitaux... à l'encontre des canons de la pensée libérale classique.

Conséquence: Pékin pourrait "édulcorer" le contenu des pactes commerciaux.

Dirigeants et représentants des 12 pays partenaires du traité de libre échange transpacifique, le 4 février 2016 à Auckland, en Nouvelle-Zélande / AFP/Archives
Dirigeants et représentants des 12 pays partenaires du traité de libre échange transpacifique, le 4 février 2016 à Auckland, en Nouvelle-Zélande / AFP/Archives

Ainsi, le TPP se voulait exigeant sur le droit du travail, les normes environnementales ou l'accès équitable aux appels d'offres publics: "pas la tasse de thé de la Chine", souligne M. Polk. A l'inverse, le RCEP est "un accord commercial à l'ancienne, très limité".

Pragmatique, la Chine veut relancer ses échanges commerciaux après leur plongeon de 2016 (-6,9% sur janvier-novembre). La part du commerce dans son PIB est tombée de 66% en 2006 à 40,7% en 2015, selon la Banque mondiale, mais reste un moteur de croissance crucial.

Or, les exportateurs pâtissent du renchérissement de la main d'oeuvre chinoise, qui pousse nombre de firmes manufacturières à délocaliser leur production en Asie du sud-est et jusqu'en Ethiopie. Pékin vise lui une "montée en gamme" vers des exportations à plus grande valeur ajoutée.

Mais au final, "il est peu probable qu'un retrait américain de la gouvernance mondiale débouche sur un système commercial ordonné où l'épicentre basculerait de Washington à Pékin", prévient M. Pettis.

"On retournerait plutôt à la situation d'avant Bretton-Woods (1945), avec d'incessants conflits commerciaux et querelles politiques."


AFP
C’est vous qui le dites :
8448 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


right
Article suivant Maniema: Vector Resources finalise sa partcipation dans African Royalty
left
Article précédent Evaluation de la situation économique et financière du moment en RDC

Les plus commentés

Société Justice : l'ancien vice-ministre des Hydrocarbures condamné à 20 ans de prison

17.04.2024, 14 commentaires

Politique Spéculation autour du rôle de Maman Marthe : « Elle incarne la vision prophétique du parti, UDPS, devant guidé l’action politique du Président de la République. » ( Lisanga Bonganga)

19.04.2024, 14 commentaires

Politique Noël Tshiani Muadiamvita : ‘‘La Constitution actuelle empêche la RDC d’aller vite vers le développement’’

19.04.2024, 12 commentaires

Economie Acquisition de concession arable à Brazza par le Rwanda : une arme de destruction économique aux portes de Kinshasa (Analyse d'André-Alain Atundu)

18.04.2024, 11 commentaires


Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance