Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 05 mars 2024
mediacongo
Retour

Société

Kavumu : les viols ont cessé mais la reconstruction des victimes ne fait que commencer

2016-12-30
30.12.2016
Provinces / Femme
2016-12-30
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2016_actu/decembre/26-31/femme_fille_16_0001.jpg -

Après avoir patiemment et courageusement documenté leur calvaire, Lauren Wolfe en appelle à notre générosité pour offrir un avenir aux violées de Kavumu.

«Les hommes viennent en pleine nuit. Ils jettent leur dévolu sur une maison, en défoncent un mur et enlèvent une petite fille pour lui faire des choses atroces. Puis, au matin, ils la ramènent dans son lit ou la laissent gisante devant la porte ou dans le jardin. Si l'enfant a survécu, il faut la conduire en urgence chez un médecin parce qu'un pénis ou un objet quelconque aura écrasé ses organes tout au fond de son corps».

Ces mots sont ceux de Lauren Wolfe, journaliste notamment pour Foreign Policy et traduite dans Slate.fr à plusieurs reprises. C'est grâce à son travail que nous savons qu'entre juin 2013 et décembre 2015, une cinquantaine de petites filles, âgées de 18 mois à 11 ans, ont été violées à Kavumu, «une ville misérable de l'est du Congo». Toujours selon le même mode opératoire décrit ci-dessus. Au moins deux des victimes n'ont pas survécu à leurs blessures. Certaines sont encore hospitalisées à Panzi, où elles sont prises en charge par les équipes du Dr. Denis Mukwege, ce médecin qui «répare les femmes» dans le pays qui leur est sans doute le plus hostile au monde.

On ne se risquerait pas trop à dire qu'aux yeux de Lauren Wolfe, le journalisme est plus qu'un métier. Une fois le «sujet» des viols de Kavumu découvert, six mois après le premier crime, elle ne le lâchera plus: à intervalles réguliers, elle retourne au Congo, interroge, fouille et persévère, jusqu'à mettre en péril sa propre sécurité. Wolfe dénonce l'incurie et l'hypocrisie d'un gouvernement qui, devant les caméras, promet de tout faire pour endiguer l'épidémie de viols accablant sa population depuis des dizaines d'années et qui, une fois les micros et les projecteurs éteints, retourne à ses petites et peu ragoûtantes affaires.

En juin dernier, dans une tribune du Guardian, elle revient une nouvelle fois à la charge et révèle que le gouvernement de RDC sait pertinemment qui est l'homme fortement suspecté d'organiser les viols collectifs, mais se refuse toujours à agir.  Douze heures après la publication de l'article, le suspect sera arrêté  avec soixante-sept membres de sa milice «L’Armée du Seigneur». Il s'agit de Frédéric Batumike Rugimbanya, parlementaire, prêtre et milicien voyant dans le sang de vierges une potion magique pour ses soldats. Nom que Wolfe dévoilera en août, en détaillant ici et dans le Guardian le dénouement provisoire de l'histoire.

Provisoire, parce si depuis l'incarcération de Batumike et de ses hommes (qui attendent aujourd'hui leur procès), plus aucun viol n'est à déplorer à Kavumu, les victimes et leurs familles sont encore loin d'être tirées d'affaire. Entre autres, elles ont besoin de soins, médicaux et psychologiques, de fournitures hygiéniques pour ne pas avoir à manquer l'école pendant leurs règles, de verrous sur les portes de leurs chambres et de leurs maisons. Et parfois de maisons tout court.

C'est la raison pour laquelle Lauren Wolfe a initié, le 25 décembre, une levée de fonds auquel vous pouvez participer, sur une plateforme ne prenant aucune commission par défaut. L'argent sera notamment reversé à des ONG et des associations – Cooper, Maman Shujaa ou encore Physicians for Human Rights– œuvrant sur le terrain pour venir en aide aux filles de Kavumu. Dans des communautés vivant avec moins de un euro par jour, le moindre don fera littéralement la différence.

Peggy Sastre
Slate Afrique / MCN
C’est vous qui le dites :
8417 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


right
Article suivant Coupure d’internet: les entreprises de télécommunication se plaignent du déficit des recettes
left
Article précédent Vente et utilisation des pétards à Kinshasa: André Kimbuta s’oppose

Les plus commentés

Afrique Insécurité dans l'Est de la RDC : Kagame exige à Tshisekedi de revenir sur ses propos d'attaquer le Rwanda avant de le rencontrer !

25.03.2024, 33 commentaires

Politique Fervent Kabiliste jusqu'il y a peu, Henry Magie rejoint Nangaa et l'AFC dans la rébellion

28.03.2024, 9 commentaires

Afrique La compromission de Luanda : Kinshasa reconnaît les FDLR, Kigali se frotte les mains

25.03.2024, 8 commentaires

Politique Agression rwandaise : « Un jour d’une manière ou d’une autre, tout ceci s’arrêtera » (Félix Tshisekedi)

26.03.2024, 7 commentaires


Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance