Société
Dans différentes localités du pays, les habitants sont restés terrés chez eux. Les forces de l'ordre étaient déployées massivement et ont réprimé toute tentative de rassemblement anti-Kabila. Vingt civils ont été tués.
Après le calme relatif qui avait prévalu hier, la République démocratique du Congo a été le théâtre aujourd’hui de scènes de violence. A l’appel de mouvements de la société civile ou de l’opposition, de nombreux Congolais sont sortis dans la rue pour protester contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila jusqu’en avril 2018. La nomination de la nouvelle équipe gouvernementale n’a pas suffi à calmer les esprits.
Kinshasa: des rassemblements en dépit des interdictions
Samy Badibanga, le nouveau Premier ministre, a eu beau appeler ses concitoyens « au calme » et les forces de l’ordre « à la retenue », des mouvements de contestation ont éclaté dans plusieurs localités du pays. L’opposant Etienne Tshisekedi a appelé à la « résistance pacifique ». L’armée et la police ont été largement déployées ces derniers jours.
A Kinshasa, plusieurs rassemblements ont eu lieu en dépit des interdictions. Dans plusieurs quartiers populaires, des jeunes ont caillassé les forces de l’ordre qui ont ouvert le feu. Des affrontements ont eu lieu dans les quartiers de Lemba Foi, Kalamu, Matwete, Lingwala, Kingabwa, Limete, Nagba. Les avenues comme Sefou étaient désertes, les magasins fermés. Les Nations Unies, qui ont fait part de leur inquiétude vis-à-vis de la répression parfois arbitraire, estiment qu’il pourrait y avoir une vingtaine de morts et des arrestations par dizaines à travers le pays.
Dans les provinces, entre peur et mobilisation
A Lubumbashi, la deuxième ville de RDC, des violences ont aussi éclaté semant une vague de panique générale auprès des habitants et entrainant la fermeture des magasins, banques et autres shops.
En Equateur, pas de heurts majeurs signalés, mais les parents de Mbandaka ont souvent préféré ne pas envoyer leurs enfants à l’école.
Dans le grand nord du Nord-Kivu, traditionnellement acquis à l’opposition, le calme est revenu après que les rassemblements sporadiques ont été dispersés. Parfois à coups de bâtons. Une opération « journée villes mortes » à l’appel de la société civile se poursuit jusqu’à ce soir. Les habitants de Goma, Beni, Butembo ont peur et sont sceptiques quant aux pourparlers qui devraient reprendre à Kinshasa, à des milliers de kilomètres de là.
A Bukavu, dans le Sud-Kivu, la journée a été plus calme bien que marquée par des interpellations.
A Goma et dans le Kasaï-Central, à Kananga, des affrontements ont eu lieu entre l’armée des FARDC et des mouvements rebelles, sans lien avec le mouvement de protestation anti-Kabila.
A Kananga un mouvement de panique a été signalé. Des détonations d’armes lourdes et des tirs à l’arme légère ont retenti pendant plusieurs heures. Les habitants des quartiers proches de l’aéroport ont fui. Il s’agirait d’une attaque de miliciens fidèles au chef Kwamina Nsapu, tué en août après s’être rebellé contre le gouvernement central.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Réagir
Les plus commentés
Politique Primaires à l'Union sacrée : ''Une manière planifiée d'écarter Vital Kamerhe de la course à la tête de l'Assemblée nationale'' (UNC)
22.04.2024, 17 commentairesPolitique Assemblée nationale: Vital Kamerhe remporte la primaire de l’Union Sacrée pour la présidence du perchoir
23.04.2024, 17 commentairesPolitique «Soutenir Tshisekedi pendant la campagne de 2023 ne signifie pas donner un chèque blanc à son entourage des binationaux pour piller le pays »(A-Daniel Shekomba)
22.04.2024, 9 commentairesOnt commenté cet article
Ils nous font confiance