Kwilu : les activités se sont bien déroulées le 19 décembre à Kikwit

Il est 9h40’ ce lundi, 19 décembre 2016 à Kikwit dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo. Le boulevard national est très mouvementé. Des voitures-taxi, des motos ainsi que la population montent ou descendent comme d’accoutumé, chacun avec son agenda d’activités et sa destination. L’ambiance est la même en dépit de la psychose qui avait élu domicile pour cette date marquant la fin du mandat du président de la République.

Au marché central, c’est la même ambiance, c’est le rythme normal de la vente et des achats. Les boutiques, les étalages et les cambistes sont opérationnels. «Je suis arrivé au marché à partir de 5hoo’ comme d’habitude. J’avais d’abord peur eu égard à ce qui se racontait autour de cette date du 19 décembre. Beaucoup de gens racontaient qu’il y aurait des troubles,  que les gens allaient mourir et qu’il y aurait pillages. Après avoir observé pendant quelques instants, j’ai décidé d’ouvrir ma boutique. C’est ce qui a était fait», témoigne Robert Ngata assis dans sa boutique.

De son côté, maman Lydie Kitshanga est toute contente devant son étalage de légumes et des poissons de mer : «Nous avons besoin de la paix dans notre pays. Personne ne nous a dérangés ce jour. Deux de mes amies ont eu peur et sont restées chez elles. Je leur avais envoyé un message d’encouragement. Et une, parmi elles, est finalement venue ouvrir ses articles».

«J’invite les populations des villages environnants à venir à Kikwit vendre leurs maniocs, maïs, arachides, légumes etc. Sinon les produits alimentaires vont se raréfier et nous risquons de connaître la hausse des prix des denrées de  première nécessité», déclare Véronique Ntwala devant sa friperie.

Au centre-ville les magasins, les shops des téléphones mobiles, les banques, d’autres maisons commerciales etdes institutions publiques sont demeurés opérationnels ce jour. Du côté éducation, la plupart  d’élèves sont restés à domicile.

Depuis la veille, des policiers et des militaires ont été déployés aux endroits stratégiques de la ville pour sécuriser la population et ses biens. «Je craignais la présence massive de ces dispositifs policiers et militaires inhabituels dans la ville. C’est pourquoi j’ai résolu de rester à la maison», affirme Papy Koko, débrouillard rencontré chez lui dans la commune de Lukolela.

Rappelons qu’à la veille, l’hôtel de ville avait demandé à la population de sa juridiction de vaguer librement chacun à ses occupations. L’hôtel de ville avait aussi prévenu que des dispositions étaient prises pour sécuriser la population et ses biens.