Le président syrien, Bachar Al-Assad, s’est félicité, jeudi 15 décembre, de la victoire de ses troupes à Alep, parlant de « libération » de la ville et affirmant que les Syriens « écrivaient l’histoire » en chassant les rebelles de la deuxième ville du pays. « Je veux assurer que ce qui se passe aujourd’hui, c’est l’histoire, que tout citoyen syrien est en train d’écrire », a lancé le chef de l’Etat dans une courte vidéo postée sur le compte Facebook de la présidence.
« Avec la libération d’Alep, on dira que la situation a changé, pas seulement pour la Syrie, pas seulement pour la région, mais pour tout le monde », dit-il, sourire aux lèvres, dans cette vidéo qui semble filmée par un téléphone portable. « L’histoire se dessine maintenant. C’est bien plus important que de simples félicitations », ajoute-t-il, évoquant un « avant » et un « après » la « libération » d’Alep, au moment où les derniers quartiers rebelles de la ville, intensément bombardés par le régime durant des semaines, connaissent leurs premières évacuations.
« Pas d’avenir pour le président Assad en Syrie »
Le premier convoi à partir était composé d’ambulances et de bus, avec à bord 951 personnes, dont plus de 200 rebelles, et 108 blessés, dont des insurgés, selon une source militaire. La perte d’Alep est un revers cuisant pour la rébellion, qui avait conquis la partie orientale de la métropole en 2012. Pour le régime, cette victoire, rendue possible grâce au soutien de la Russie, est le plus important succès du pouvoir depuis le début de la guerre, en 2011.
Le ministre de la défense britannique a déclaré que la coalition mise sur pied contre l’organisation Etat islamique, coalition qui compte une quinzaine de pays, ne voyait « pas d’avenir pour le président Assad en Syrie ». « Même s’il triomphe de l’opposition à Alep, il n’y a pas de victoire dans le bombardement d’hôpitaux, dans le fait de restreindre l’aide humanitaire », a ajouté M. Fallon lors d’une conférence de presse avec son homologue américain, Ashton Carter.