Société
La suite du « feuilleton Biac » s’annonce riche en rebondissements. Cela d’autant plus qu’il ne se passe pas une semaine sans que l’opinion n’assiste à un « revirement ».
A l’audience de vendredi 02 décembre, les avocats d’Elwyn Blattner, propriétaire de la société Sofia SA (actionnaire majoritaire à la Biac) ont dénoncé ce qu’ils qualifient de « dilatoires » de la Banque centrale du Congo (BCC). Celle-ci sollicite des mesures conservatoires devant permettre la non application du procès-verbal de l’assemblée générale des actionnaires de la Biac tenue le 4 novembre, annonçant la dissolution de cette banque commerciale. L’affaire est prise en délibéré. La décision sera rendu dans le délai fixé par la loi.
« Cette affaire est fondée sur des éléments précis et intéresse toute la nation congolaise. La Biac est une banque privée dont le capital social est détenu par des privés. Nous ne pouvons donc pas comprendre que la Banque centrale multiplie des dilatoires au tribunal, simplement pour permettre aux gestionnaires qu’elle a nommés de continuer à dilapider le patrimoine de cette banque », a indiqué Pierre Okendembo Mulamba, avocat-conseil des actionnaires de la Biac.
Et d’ajouter : « Depuis que la Biac a été mise sous gestion administrative de la Banque centrale du Congo, ses charges ne font qu’augmenter. Or, la mission principale des actuels gestionnaires de la Biac étaient de redresser cette banque commerciale en difficulté.
L’endettement de la Biac vis-à-vis de la BCC est passé de 56 milliards à 145 milliards de francs congolais (près de 145 millions USD). Montant que la Biac doit à l’Institut d’émission. A ce jour, le retrait aux guichets de la Biac est plafonné à 100 USD par jour, à un taux fixé par la Biac. Et aucun épargnant ne dépose son argent à la Biac. La banque a déjà atteint 155 millions USD en termes de refinancement », a déclaré Pierre Okendembo devant le juge.
Dissolution ou rien
LE bras de faire entre l'homme d'affaires américain, Elwyn Blattner, président de la BIAC, entouré de ses deux fils (g), Michel Losembe, ex-DG de la BIAC (c) et Deogratias Mutombo, gouverneur de la BCC(d) continue. (Crédits: DR)
Etant donné que les charges augmentent, les actionnaires de la Biac ont décidé la dissolution de cette banque, estimant qu’il y a aggravation de la situation financière de la Biac.
« Certains immeubles de la Biac dans l’Est du pays ont été vendus à de tiers, à leur valeur comptable. Les vendeurs ont ainsi fait fi de la valeur marchande ou commerciale de ces immeubles. Depuis la mise sous tutelle de la Biac, il y a gabegie financière. L’on ne cesse de nous faire croire l’existence d’un repreneur dont on ne connait ni l’identité, ni les conditions de reprises », a ajouté Pierre Okendembo.
A partir de la dissolution de la Biac, persiste l’avocat-conseil, celle-ci ne subsiste que pour les besoins de la liquidation.
Pour lui, la demande de la mesure conservatoire doit être déclarée irrecevable. Car, selon lui, elle ne vise autre chose que la suspension de l’exécution d’une mesure déjà consommée.
A la Banque centrale du Congo, on ne l’entend pas de cette oreille. Ici, l’on ne jure que par la reprise de cette banque pour pouvoir résoudre le problème des épargnants.
« Les actionnaires de la Biac sont des hommes d’affaires. En tant que tels, ils ne peuvent viser autre chose que leurs intérêts. Ceux des épargnants et employés sont relégués au second plan. C’est pourquoi, ils cherchent à tout prix dissoudre la Biac. L’argent des épargnants leur porte peu », a rétorqué le collectif d’avocats de la BCC.
La Banque centrale, soutient le collectif de ses avocats, ne peut valider la désignation d’un liquidateur que dans les conditions fixées par la loi.
« Si cette liquidation se fait de la manière souhaitée par les actionnaires, l’ordre public, économique et financier de la RDC risquent d’être mis en cause », prévient-il.
Rappelons que depuis le 4 novembre, à l’issue d’une assemblée générale, les actionnaires de la Biac avaient décidé la dissolution de cette banque commerciale. Une dissolution volontaire qui, de par la loi, entraine une liquidation volontaire de la Biac. Pour que la liquidation soit effective, la loi bancaire voudrait que la désignation du liquidateur soit validée par la Banque centrale du Congo. Ce que celle-ci ne veut pas cautionner jusque là.
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