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La présidente sud-coréenne Park Geun-hye, éclaboussée par une sérieuse affaire de trafic d'influence, a demandé mardi au Parlement de trouver un moyen pour lui permettre de quitter le pouvoir, et de décider lui-même de la date de sa démission. Par cette intervention, la présidente confie la tâche de résoudre la crise politique au parlement, qui est dominé par une coalition de partis d'opposition depuis que le parti Saenuri de Park Geun-hyee a, de manière inattendue, perdu sa majorité lors des élections législatives d'avril dernier.
Agée de 64 ans, la présidente s'est déjà excusée publiquement à deux reprises pour son rôle dans cette affaire, mais jusqu'à mardi, elle n'avait pas paru entendre les appels en faveur de son départ. Son quinquennat doit normalement prendre fin en février 2018.
La Maison bleue (présidence) comme l'avocat de Park ont rejeté les accusations. Park Geun-hye bénéficie d'une immunité aussi longtemps qu'elle reste en fonctions.
Le Parti démocrate, la principale formation de l'opposition, a dit voir dans l'allocution télévisée de Park une manoeuvre pour éviter une procédure en destitution, écrit mardi l'agence de presse Yonhap. Ce parti entend poursuivre ses efforts pour la destituer, ajoute l'agence, qui cite son porte-parole Youn Kwan-suk.
"Je vais laisser au Parlement le soin d'organiser tout ce qui concerne mon avenir, notamment la réduction de mon mandat", a annoncé la présidente dans sa brève allocution télévisée.
"Je démissionnerai de ma fonction en conformité avec la loi une fois qu'une transition stable aura été mise en place, qui minimisera les remous et le vide politiques, cela après des consultations entre les partis dans l'opposition et au pouvoir", a-t-elle ajouté.
SCRUTIN DANS LES 60 JOURS
Après l'inculpation d'une de ses proches amies, Choi Soon-sil, et d'un ex-conseiller, An Chong-bum, pour abus de pouvoir, la présidente est plus impopulaire que jamais et les appels à sa démission se sont accumulés dans les dernières semaines, sur fond de manifestations monstres. La cote de popularité de la présidente est tombée à 4%.
Les enquêteurs du ministère public veulent savoir si la chef de l'Etat a fait pression sur les patrons des grands conglomérats du pays, les "chaebols", pour lever des fonds pour deux fondations au centre de l'affaire de trafic d'influence.
L'amie de la présidente est accusée d'avoir utilisé ses relations avec Park Geun-hye pour s'immiscer dans les affaires de l'Etat et exercer son influence dans le monde de la culture et du sport.
Leur amitié remonte à la période où Park Geun-hye jouait le rôle de "première dame" par intérim, après le meurtre de sa mère, tombée sous une balle en fait destinée à son père, l'autocrate Park Chung-hee. Cinq ans plus tard, en 1979, le père de l'actuelle présidente était assassiné par le chef des services de renseignement.
Certains députés du parti conservateur Saenuri ont demandé à Park de démissionner dans le cadre d'un accord qui lui permettrait de partir dans la dignité.
Samedi, des centaines de milliers de Sud-Coréens se sont rassemblés pour le cinquième week-end consécutif en réclamant la démission de la présidente. Selon les organisateurs, 1,5 million de personnes ont manifesté dans Séoul, tandis que la police a évalué la foule à 260.000 personnes.
Aucun chef de l'Etat sud-coréen n'est allé au bout de son mandat depuis la mise en place d'un système démocratique en 1987. Si Park venait à être destituée ou à démissionner, un scrutin serait organisé dans les 60 jours pour élire un nouveau président à un mandat de cinq ans.
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