Economie
Depuis la décision des actionnaires de la Banque internationale pour l’Afrique au Congo (Biac) du 4 novembre, de dissoudre cet établissement bancaire, l’approbation de la Banque centrale du Congo (BCC) traine. Ce qui inquiète les actionnaires qui, au fil de temps, ne font que s’impatienter. Selon eux, c’est la BCC qui bloque et tarde le processus déjà engrangé.
Les actionnaires de la Biac attendent impatiemment que la BCC nomme un liquidateur tel que décidé à la dernière assemblée générale. Ce qui rend le dossier « liquidation de la Biac » non effectif. Pendant que les actionnaires parlent de liquidation, à la BCC l’on évoque la reprise de cette banque commerciale.
Dans une intervention sur les antennes de Top Congo Fm le samedi 26 novembre, le porte-parole des actionnaires de la Biac, Kadima Nzuji a invité l’Institut d’émission à approuver la décision prise par les actionnaires, celle de dissoudre la Biac.
« Les actionnaires de la Biac attendent que la BCC approuve la désignation du liquidateur désigné par l’assemblée générale », a-t-il déclaré.
Entre la BCC et la Biac, soutient Kadima Nzuji, il y a une différence dans l’interprétation des textes juridiques. Selon lui, la Biac n’existe plus. Car, affirme le porte-parole des actionnaires, il était question de trouver un repreneur qui devait reprendre la Biac à hauteur de 120 millions de dollars américains, selon ce qui avait été décidé entre la Biac et la BCC lors de l’assemblée des actionnaires du 11 octobre. « Jusqu’à ce jour, la BCC n’a trouvé de repreneur », regrette-t-il.
Juridiquement, avance Kadima Nzuji, la BCC n’a pas le droit de s’opposer à la décision des actionnaires. Car, a-t-il argumenté, les articles 41 et 48 de la loi bancaire donne tout le pouvoir au comité d’administration provisoire sur la gestion. Mais, a-t-il nuancé, les actionnaires restent propriétaires. Et en tant que tels, les articles 56, 59 et 61 de la loi bancaire de 2002 les autorise à dissoudre volontairement leur établissement.
Selon lui, la dissolution volontaire de la Biac devra entrainer une liquidation volontaire de cette banque. Ce qui permettra aux actionnaires de vendre le patrimoine de la banque afin de pouvoir rembourser les épargnants et le personnel, puis indemniser les créanciers. Et l’ensemble de ces actifs vont combler le passif.
Quant au compromis trouvé avec la BCC, Kadima Nzuji affirme qu’il était question d’augmenter le capital de 120 millions USD.
Pendant ce temps, il fallait aussi que l’actionnaire majoritaire, en l’occurrence la société Sofia représentée par Elmin Blatner, puisse ne plus être blacklistée. Ce qui lui permettrait de quitter le territoire congolais pour pouvoir aller chercher de repreneur à l’étranger. « Ces deux conditions qui avaient constitué un préalable pour que l’actionnaire majoritaire puisse investir dans la Biac et y injecter de l’argent n’ont pas été rencontrées. C’est pour cette raison que les actionnaires, voulant éviter le trou, ont décidé de dissoudre la Biac », s’est-il défendu.
Et de poursuivre : « L’idée d’un repreneur est séduisante. Mais jusqu’à présent, elle n’a pas été suivie de faits. La BCC n’est pas propriétaire de la Biac. C’est aux actionnaires et repreneurs d’entamer les négociations et non à la BCC. Si le repreneur et les actionnaires ne se rencontrent pas, les négociations ne peuvent être entamées. Et jusqu’ici, le pire c’est que plus le temps passe, moins les épargnants seront remboursés. Et les premières victimes ne sont autres que ceux qui ont fait confiance à la Biac », s’est-il ému.
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