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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Benoit Kisuki : « Les  forêts de la RDC constituent un enjeu majeur pour le changement climatique »

2016-11-13
13.11.2016 , Marrakech
2016-11-13
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http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2016_actu/novembre/07_au_13/marrakech_cop22_16_006.jpg Marrakech-

A Marrakech au Maroc pour la COP22, la RDC n’est pas absente. Un écran plasma, quelques affiches en papier et chaises, le kiosque du 2ème poumon mondial n’affiche pas son ampleur. Benoit Kisuki, chargé de suivi des conventions internationales au sein de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) accepte de répondre à nos questions sur l’image de la RDC dans cette conférence sur le climat.

MCNTeam : Vous avez exposé aujourd’hui à la COP22, peut-on avoir le contenu de votre intervention ?

Benoit Kisuki : Mon intervention a tourné sur « le rôle stratégique des aires protégées  et le changement climatique ». La problématique est l’enjeu en République démocratique du Congo. Nous avons commencé par donner le contexte dans lequel nous évoluons dans le pays, notamment quelques mauvais indicatifs sur la démographie, la population, sa densité, l’indice de pauvreté, l’indice de chômage au niveau du pays.

Nous avons aussi évoqué les données macro économiques qui se résument par le fait que la RDC est un pays à faible revenu mais avec un taux de chômage un peu plus élevé. Sans oublier les données écologiques importantes que nous brandissons dans cette COP22 ici avec les grandes diversités biologiques. Il est aujourd’hui prouvé que la diversité des espaces à protéger participe à la stabilité de l’écosystème. Or, on ne peut pas parler de changement climatique sans être capable de protéger l’écosystème. Nous étions en train de rappeler qu’au moins en RDC, nous avons le deuxième poumon de la terre. Et à nous seuls, nous couvrons 62% de la forêt du bassin du Congo. Donc les forêts de la RDC constituent un enjeu majeur pour le changement climatique. Après nous avons parlé du rôle des aires protégées. Ici l’attention a été mise sur les aires avec des forêts qui peuvent rassurer la séquestration de carbone avec un résultat garanti au niveau international.

Actuellement, les forêts qui sont couvertes par les aires protégées sont autour de 19.5 millions d’hectares qui réservent 3,2 gigatonnes de Co2. Donc si nous essayons d’extrapoler avec la volonté politique  et si nous orientons les efforts vers le milieu humide forestier, nous pouvons arriver à couvrir autour de 40 millions d’hectare allant vers 30 millions de forêt. Si nous extrapolons sur la séquestration dans la superficie à venir, rien que pour les aires protégées, nous serons capables de séquestrer autour de 20 gigatonnes de Co2. Et ça c’est une quantité garantie qui pourrait être déclarée au niveau international. Et il y a très peu de perturbation des écosystèmes.

La démographie congolaise en expansion peut-elle être un frein ?

B.K : Nous sommes plus de 80 millions d’habitants avec un taux de croissance de 3,1% par an. Imaginez-vous d’ici 2050 ce que sera la population congolaise. Et cette même population va utiliser le même espace. Le deuxième défi, c’est la superposition des exploitations des espaces naturels au pays : les carrés miniers, le bassin pétrolier, l’exploitation des forêts… visiblement le pays manque un plan d’aménagement qui permet d’orienter les exploitations sans gêner certaines utilisations contre les autres.

Certaines langues pensent que dans ce genre d’assises, la RDC ne fait pas vraiment entendre sa voix pour mériter sa place ?

B.K : Tout le monde le sait, que la RDC est le deuxième poumon du monde. La vraie question est sur le travail interne pour garantir la conservation de ces forêts-là.

Ceux qui financent ont besoin que la RDC garantisse qu’elle a une telle superficie de forêt, la protège et sans la détruire jusqu’à une période donnée. Et c’est ce service éco-systémique là que les partenaires internationaux doivent payer au niveau de la RDC. Si nous n’avons pris des mesures drastiques pour interdire par exemple les exploitations minières et agricultures dans les aires protégées, donc toute activité humaine de nature à détruire les aires protégées, si l’Etat devient sévère dans l’application des lois… nous sommes  en mesure de convaincre les instances internationales. Bref, c’est la capacité que nous avons à maintenir nos forêts au service de l’humanité qui permettra aux partenaires de nous regarder autrement.


En venant ici qu’attendez-vous après cette COP22 ?

B.K. : Nous sommes dans un cadre de réflexion par rapport aux engagements des Etats dans la mise en œuvre des accords de Paris. Nous nous sommes tous mis d’accord à Paris de réduire le taux de l’élévation de température en dessous de 2°. Il a été demandé aux Etats au niveau national de réfléchir sur la contribution pour cette réduction que ça ne soit pas seulement l’affaire des pays développés. Et tous les pays présents ici présentent leurs efforts déployés pour participer à cette réduction. De deux, il y a la problématique de financement. C’est vrai l’accord de Paris a prévu le fond vert ou le fond climat, mais aujourd’hui il est question de voir quels sont les efforts fournis par les Etats comme garantie pour pouvoir atteindre le résultat présenté au niveau national. Et c’est ce débat là que nous sommes venu faire ici. Tout le monde saura le contenu de notre contribution, nous aurons à présenter les preuves de notre bonne volonté dans le document stratégique de la RDC et au même moment nous aurons aussi les recommandations des autres pays par rapport à nos ambitions.

En deux mots, que comprenez-vous par COP de l’action ?

B.K. : COP de l’action veut dire, nous avons quitté les réflexions, nous nous sommes mis d’accord sur la température qui doit diminuer. Il faut maintenant des actions sur terrain. Il faut des actions pour l’atténuation du climat, des actions pour l’adaptation… nous amenons des projets concrets pour des résultats concrets avec un impact concret sur le climat.


MCNTeam / mediacongo.net
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Benezeth @C45DS6D   Message  - Publié le 22.11.2016 à 09:44
Merci beaucoup Benoit pour cela, o moins vous avez fait un bon plaidoyer en faveur des forets de la RDC. lES ACTIONS MAINTENANT

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