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Infos congo - Actualités Congo - 08 Mars 2024
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Economie

BIAC: liquidation ou dissolution ? Le bras de fer avec la BCC

2016-11-09
09.11.2016 , Kinshasa
2016-11-09
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http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2016_actu/novembre/07_au_13/biac-siege-social-boulevard-30-juin.jpg Kinshasa-

En faillite et placée sous gestion d’un comité d’administration provisoire de la Banque centrale du Congo, la Banque internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC), environ 400.000 épargnants, a annoncé hier, mardi 8 novembre, sa dissolution et désigné un liquidateur chargé de désintéresser tous les créanciers sous la supervision et le contrôle, en toute transparence la Banque centrale du Congo (BCC).

La banque évoquait un surendettement auprès de la Banque centrale du Congo, qui a creusé « un écart inquiétant entre les actifs et le passif du patrimoine de la BIAC », affirmant que « cela compromet aussi bien les droits des déposants, du personnel, des fournisseurs que des actionnaires ».

Selon la direction de la BIAC, la dissolution est préférable à une liquidation forcée étant donné que la deuxième option ne garantit pas les intérêts des déposants, du personnel, des fournisseurs et des actionnaires.

Bras de fer entre les actionnaires de la BIAC et la BCC

Cependant, réagissant au communiqué de presse portant dissolution de la BIAC publié par ses actionnaires, la BCC a rendu public, à son tour, un communiqué assorti d’un avis de liquidation de la banque commerciale en faillite. 

C'est désormais un bras de fer qui oppose les associés de la BIAC aux dirigeants de la Banque centrale du Congo sur le sort de cette banque commerciale. Le climat est délétère et la confiance totalement brisée. Les deux institutions financières se livrent à la guerre de communiqués, laissant perplexes des milliers de clients.

En premier lieu, les actionnaires de la BIAC plantent le décor en publiant un communiqué annonciateur de sa dissolution en lieu et place de sa liquidation forcée. Puis, la direction de la BCC réagit promptement. Son communiqué dit n’avoir pas donné son aval pour la dissolution de la BIAC car ayant déjà trouvé un repreneur chinois. 

La BCC dément que les actionnaires de la BIAC puissent opérer cette dissolution qui n’a pas sa raison d’être. C’est la confusion totale entre les actionnaires favorables à la dissolution de la BIAC et la BCC, initiatrice de la liquidation.

De l’avis des experts, la dissolution de la BIAC ne vise rien d’autre qu’à cacher tous les crimes commis au sein de cette institution financière. Il s’agirait des gros scandales de blanchiment, de retro-commissions, des détournements et surtout des gros salaires dépassant le seuil acceptable. Le tout, avec à la clé, la faillite actuelle de la banque.

Dissolution ou liquidation ?

Clients de la BIAC faisant la file pour retirer leur argent après la mise sous tutelle de la banque par la BCC

Que cache la dissolution précipitée de l’ex-BIAC ? Qu’est ce qui justifie une réaction aussi spontanée de la BCC au communiqué annonçant la dissolution de la BIAC ? La série BIAC est loin d’être terminée. L’épisode en cours ressemble étrangement aux contes des fées de Wall Street, racontés par Michael Moore.

La BIAC, c’est plus de 400.000 épargnants. Et tous n’ont pas encore à ce jour retiré leurs épargnes évaluées à plus de 200 millions de dollars. Leur inquiétude s’est davantage aggravée avec le communiqué de presse annonçant la dissolution de la BIAC qu’on affirme dans les couloirs de la BBC de vouloir effacer toute trace de crimes commis par les actionnaires et anciens dirigeants.

Argument réfuté par l’un des administrateurs qui ironise: « décidément, c’est la maternelle ». A l’en croire, Deo Mutombo s’oppose à leur action tout simplement parce qu’il veut lui-même procéder à cette dissolution. Dans ce cas, pas interdit que l’affaire soit portée devant le tribunal de commerce afin d’amorcer le processus de liquidation et, au finish, désintéresser les épargnants, confie cet administrateur de la quatrième banque du pays aujourd’hui en difficulté.

Du côté des actionnaires de la BIAC, on estime qu’après 6 mois depuis que cette banque a été placée sous tutelle de la Banque centrale, aucun repreneur sérieux ne s’est manifesté, à part le groupe kenyan Bank of Africa dont la candidature n’a même pas été examinée par le gouverneur de la Banque centrale.

En face, à la BCC, on annonce l’arrivée d’une banque chinoise, candidate à la reprise de la BIAC. Ceci expliquerait la réaction ultra rapide de Deo Mutombo que l’on dit avoir des intérêts personnels dans cette opération de rachat.

Mais de l’avis des experts, la dissolution de la BIAC ne garantit nullement le remboursement des épargnants. « Le patrimoine immobilier de la BIAC représente à peine USD 100 millions alors que les épargnes représentent le double de cette somme », souffle une source bien introduite dans cette affaire.

Dans ce bras de fer, ce sont malheureusement des milliers d’épargnants qui en pâtissent. De ce fait, la confiance qui renaissait timidement envers les institutions bancaires risque de laisser la place à des réactions diamétralement opposées.

Dans un communiqué diffusé ce mardi 8 novembre 2016, les actionnaires de la BIAC viennent de mettre en cause la BCC. Il y est indiqué clairement que depuis le 30 mai 2016, la BIAC a été placée sous gestion du Comité d’administration provisoire de la Banque centrale du Congo. « Ce Comité avait pour mission, notamment de présenter un plan de redressement de la BIAC dont les actifs devaient être rachetés par des repreneurs, tout en apportant des solutions garantissant les retraits réclamés par les épargnants. A ce jour, ni la Banque centrale du Congo, ni même son Comité susdit, n’ont présenté aux actionnaires un quelconque repreneur », précise le communiqué.

Aucune suite favorable aux préoccupations de l’Assemblée générale

Quelques ex-administrateurs et dirigeants de la BIAC: Charles Sanlaville(c), Michael Blatner (en haut à gauche), Elwyn Blattner (en bas à gauche), Michel Losembe (en haut à droite) et Edouard Mambu (en bas à droite). 

C’est ainsi que le 11 octobre 2016, une assemblée générale extraordinaire a été organisée. Elle a connu la participation de trois directeurs de la BCC, tous les membres du Comité d’administration provisoire et quelques cadres de la BIAC aux côtés des actionnaires présents ou représentés. Ici, plusieurs obstacles ont été relevés dans le chef de l’actionnaire principal, qui ne lui permettent pas d’assumer son rôle, notamment celui lié à la recherche d’un repreneur. Et de constater que jusqu’à ce jour, aucune suite favorable n’a été réservée à la préoccupation légitime de l’assemblée générale de lever ces obstacles pour permettre à l’actionnaire principal de participer activement aux efforts déployés pour le redressement de la BIAC.

« Pendant ce temps, le Comité d’administration provisoire poursuit de manière active la vente des actifs et creuse la dette de la banque auprès de la Banque centrale du Congo. Aujourd’hui, cet endettement n’a servi qu’à principalement rembourser les grands comptes de la banque et son fonctionnement », souligne-t-on.

Pour les actionnaires, ce surendettement de la BCC creuse un écart inquiétant entre les actifs et le passif du patrimoine de la BIAC. Une situation qui compromet non seulement les droits des déposants, du personnel et des fournisseurs, mais aussi des actionnaires. « Et si cette situation perdurait en ce sens, une liquidation forcée ne garantit pas les intérêts des déposants, du personnel, des fournisseurs et des actionnaires », note-t-on.

Guerre des communiqués

Deogratias MUTOMBO, Gouverneur de la Banque Centrale du Congo

Pour éviter cela, les actionnaires proposent une dissolution pure et simple de la BIAC. « Après avoir tiré les leçons des expériences passées sur les liquidations forcées des banques dans notre pays et ne souscrivant nullement aux actions décrites ci-dessus, les actionnaires, réunis en Assemblée générale extraordinaire convoquée et présidée par un mandataire ad hoc désigné par le Président du Tribunal du Commerce de Kinshasa/Gombe, ont décidé de dissoudre volontairement la BIAC et de désigner un liquidateur chargé de désintéresser tous les créanciers sous la supervision et le contrôle, en toute transparence, de la Banque centrale du Congo », souligne le communiqué.

Cette démarche n’est pas partagée par la BCC. Dans un communiqué rendu public mardi 8 octobre 2016 également, la BCC dit n’avoir pas donné son aval pour la dissolution de la BIAC car ayant trouvé un repreneur chinois. La BCC dément que les actionnaires de la BIAC puissent opérer cette dissolution qui n’a pas sa raison d’être. C’est le bras de fer. Rien d’autre.

Cette guerre des communiqués fait dire aux analystes que des nuages sombres s’accumulent dans le ciel à Kinshasa, voire sur l’ensemble du territoire RD-congolais. Nombreux sont les clients de la Banque internationale pour l’Afrique au Congo, qu’il s’agisse des personnes physiques ou morales, qui sont aux abois. Leurs cœurs battent la chamade et il est à craindre que les plus fragiles ne soient victimes d’accident vasculaire cérébral, AVC. La peur de revivre des phénomènes du genre « Bindo » ou « Nguma » via lesquels les épargnants ont perdu toutes leurs économies, se lit sur le visage de beaucoup de clients de la BIAC au regard de l’épaisse fumée qui entoure l’avenir et le devenir de cette institution financière.

Henry MBUYI et Octave MUKENDI
Africanews / MCN, via mediacongo.net
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Anonyme @XOEUUJ5   Message  - Publié le 09.11.2016 à 16:25
Le tribunal du commerce doit d'abord nommer le mandataire liquidateur qui va entamer la procedure de dissolution de la BIAC dans l'ordre suivant: 1 Faire paraitre une annonce ou un communique officiel pour informer les créanciers et les débiteurs de la BIAC que cette dernière entame une procedure de dissolution / liquidation. 2 Identifier dans une liste l'ensemble des créances et dettes de la BIAC declare par les créanciers et les débiteurs de la BIAC 3 Identifier l'ensemble des actifs de la BIAC ( 100 millions de dollars pendant que les dettes s'évaluent a 200 millions) qui servira a rembourser les dettes de la BIAC 4 Récuperer l'ensemble des créances client non encore en réglées a la BIAC, 5 Mettre en vente les biens recenses de la BIAC dans le but de recuperer un maximum de trésorerie, 6 Régler le maximum de dettes avec le fonds récuperer, Alors seulement, la dissolution va se terminer avec l'extinction de l'ensemble des créances et dettes de la BIAC. Une fois que les créances et dettes sont éteintes, alors l'AG des actionnaires va pouvoir decider de la liquidation de la BIAC. En d'autres termes, la personnalité morale de la BIAC va disparaitre

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Anonyme @CKYVA8T   Message  - Publié le 09.11.2016 à 15:18
QUEL PAYS ET QUELS DIRIGEANTS OH MON DIEU, C'EST HORRIBLE

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DJATE JT @Y8DOGGG   Message  - Publié le 09.11.2016 à 13:20
la BCC a le devoir de garantir l’épargne public ainsi que de la protéger. Michel a trouvé la situation en l'état très calamiteuse et il semble que l'exécutif a tripatouillé dans les comptes et les lignes de crédit allouées à cet exécutif sans avoir la possibilité de rembourser ses dettes (lignes de crédit), c'est ce qui ressort du dossier.

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DJATE JT @Y8DOGGG   Message  - Publié le 09.11.2016 à 13:15
Bien cher anonyme de 11h08 : Il y a confusion et quiproquo dans le chef de LOSEMBE. Le LOSEMBE dont vous parlez s'appele en fait LOSEMBE BATWANYELE (ex Mario CARDOSO) qui est en fait Sénateur en RDC, son fils a en effet dirigé un certain temps la BIAC durant la déconvenue de cette banque et s’appelle LOSEMBE Michel B. (B. de Batwanyele). Maitenant cecic dit, la BCC étant garante et aussi autorité de régulation dans la chaîne bancaire et financière en générale (que cela soit en RDC ou ailleurs)a le DEVOIR de garantir l'ép

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papy @2TT7CZD   Message  - Publié le 09.11.2016 à 12:36
ceci explique bien la qualité des animateurs de nos institutions, comment comprendre que la BCC n'a pas pu cerner le danger alors la BIAC franchissais la ligne rouge dans sa gestion? la BCC a faillit à sa mission de sécuriser le peuple congolais dans leurs effort d'epagne.

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Grand Che @X66AJJ6   Message  - Publié le 09.11.2016 à 11:34
Les deux institutions devraient se comporter en responsables en éviter d'alerter à ce point le marché financier congolais. Il serait sage s'harmoniser en conciliabule leurs points de vue et trouvent une solution commune pour le bien de l'économie congolaise

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le Coeur de la Natio @W4PWPHT   Message  - Publié le 09.11.2016 à 11:08
Dissolution ou liquidation , le résultats est le même la faillite fruit de la mégestion de l’équipe dirigeante de la BIAC parmi laquelle on retrouve un sénateur Mr Michel Losembe produit de la etablichiment Kabiliste , bien sûr que la politique devra s’inviter dans cette affaire car la BCC qui avait garantie des prêts accordés par la BIAC n’a pu honorer ses engagements en mettant cette BIAC privée en cessation de paiement La faillite de la BIAC est la partie émergé de l’iceberg de la faillite de l’Etat congolais LOSEMBE devra démissionner den la chambre haute pour indignité

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Ndosamuna @K6B9OSQ   Message  - Publié le 09.11.2016 à 10:20
Je crois que les actionnaires sont conscient qu'avec la liquidation ce sont eux les grands perdants. Je suis d'avis avec la BCC car on doit protéger les épargnants et les employés au lieu de protéger les actionnaires qui ont mal gérer. NDOSAMUNA

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Anonyme @B8CYDMZ   Message  - Publié le 09.11.2016 à 08:34
Il est surprenant que les articles qui, comme celui-ci, concernent la vie sociale des congolais ne reçoivent aucune contribution (commentaire) constructive de la part des experts. Quand il s'agit d'un article politique on se délecte dans les propositions qui frisent les injures et l'incitation à la haine. Ceci indique la pensée collective dans le chef de plusieurs congolais de croire que la politique peut changer la situation sociale par un coup de baguette magique. C'est dommage!

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Flory M.P. @AOMWX4G   Message  - Publié le 09.11.2016 à 08:25
Comment la BIAC compte-t-elle rembourser tous ses épargnants lors qu'on sait que son passif est supérieur à son actif.

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ADNT @JBKPC2Z   Message  - Publié le 09.11.2016 à 08:21
Peuple congolais, Liquidation ou dissolution quelque soit l'issu du règne de JKK, quelque soit le nombre d'années qu'il prendra encore au cas oû il réussi à nous tuer et rester au pouvoir, nous devons coute que coute reclamer toutes les têtes de ceux qui nous ont volé nos épargnes et celles de nos membres de familles. n'oublions jamais que les vrais coupables sont et resteront la MP avec JKK, MATATA, DEO MUTOMBO et consorts en tête. Nous réclamerons justice, justice, justice au prix de notre sang. J'ai 40 ans et j'ai fait 8 ans pour réussir à épargner 2340$ que j'ai considéré comme fonds à laisser à mes 2 filles qui ont moins de 10 ans. Et voilà que JKK veut me les voler! non! non! non!

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