Santé
Tel est le slogan lancé, il y a peu, en Côte d’Ivoire, par le ministère de la santé et de l’hygiène publique pour relancer la lutte contre les faux médicaments. Ceci ressort d’une enquête radiodiffusée. Le moins que l’on puisse dire est que cette situation est observable dans la plupart des villes subsahariennes. Et, dans cet ordre d’idée, Kinshasa n’est pas exclue.
Le trafic gigantesque en constante progression, et pour cause, cela rapporte vingt fois plus que le trafic de drogue pour des risques légaux quasiment inexistants. Du coup, des trafiquants se retrouvent dans ce business. Aujourd’hui en Afrique, 30 à 40 % de médicaments seraient des faux, et des conséquences sont désastreuses pour la santé. Les faux médicaments tuent plus que le terrorisme international pour l’économie des pays concernés. 7 ans après l’appel de Cotonou de 2009, la Cote d’ivoire a organisé une semaine de mobilisation, une sorte d’appel d’Abidjan 2016, pour lancer une action conjointe contre les médicaments de la rue.
Mobilisation tous azimuts contre les faux médicaments
Les médicaments de la rue sont des faux, selon les termes usuels des spécialistes de la question. Il y a des médicaments contrefaits, c’est-à-dire des copies de médicaments existants mais qui sont sous dosés ou sans principe actif et donc, dangereux. Dans le même ordre d’idée, il existe des médicaments inventés par des trafiquants et qui sont totalement illégaux et toxiques. L’enquête radiodiffusée sue-évoquée a révélée qu’en Côte d’Ivoire, des circuits de contrefaçon foisonnent. Tel est le cas d’un médicament dont nous taisons le nom, et que l’on présente comme venant d’Allemagne, la notice, la notice faisant foi.
Ledit médicament soulagerait toutes sortes de pathologies, trop pour être vrai. Cette marque n’existe pas selon l’organisation mondiale de douane, dont des agents ont enquêté sur le sujet. La provenance du produit, c’est l’axe Chine-Inde, rapporte cette même source. En plus, il y a de vrais médicaments qui ont été détournés des pharmacies officielles et qui se retrouvent stockés dans conditions inappropriées.
En Côte d’Ivoire, ledit reportage a mis à nu toutes ces variantes sur le marché à Diamena, reconnu comme le plus grand marché de faux médicaments du pays. En ce même lieu, en effet, l’on retrouve même de faux vaccins, de fausses poches de sang pour transfusion. Selon les chiffres donnés par les autorités ivoiriennes, quelques huit mille femmes vendent illégalement de médicaments de la rue et de produits cosmétiques contrefaits.
Une ivoirienne d’environ d’une trentaine d’années, vendeuse de produits cosmétiques, de quelques médicaments et de seringues. Il y a huit ans de cela qu’elle est dans ce trafic, reconnait-elle. Comme on le voit, c’est la santé de la population qui est mise en danger. Toutefois d’après elle, si cette vente existe, c’est parce qu’il existe des démunis qui achètent des temps à autres ces faux médicaments. Ces pauvres manquent de moyens pour se faire examiner et s’acheter de bons médicaments dans des pharmacies où les prix vont au-delà de leurs moyens. Et la trafiquante de poursuivre : ces faux médicaments sont à bas prix et cela soigne aussi, c’est la raison pour laquelle des gens préfèrent s’en procurer. Mais il convient de reconnaître que d’autres médicaments vendus aux marchés, proviennent des pharmacies, a –t-elle précisé.
C’est-à-dire qu’il y a de bons médicaments qui ont été détournés des officines et qui se retrouvent chez les vendeurs de rue. Stockés dans des conditions hasardeuses, ces médicaments vont être monnayés au marché à bas prix.
Par contre, d’autres ivoiriens ne reconnaissent pas le danger qu’ils courent en absorbant de faux médicaments de rue. C’est une ignorance qui ne dit pas son nom, car la santé n’a pas de prix. Lorsqu’ils s’adonnent aux faux médicaments, pour eux ces produits ne font courir aucun danger, pourvu que l’on soit soigné.
Soulignons que la plupart des vendeurs des produits pharmaceutiques n’ont pas de connaissances dans ce domaine précis. Ce qui doit interpeller la conscience aussi bien des pharmaciens que des autorités du secteur.
Des médicaments moins chers, ce sont donc des faux. Parmi ces derniers, se retrouvent quantité d’antipaludéens, des produits dangereux pour des consommateurs et plus généralement pour la lutte contre le paludisme. C’est à cette conclusion qu’est parvenu le médecin directeur du Programme national ivoire de lutte contre le paludisme. Les faux médicaments sont un danger pour la santé, puisqu’ils vont entrainer des résistances dans l’organisme. Et lorsqu’ on prendra de vrais médicaments, l’effet escompté serait vain.
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Les médicaments de la rue