Politique
Les combattants des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) qui ne veulent pas rentrer dans leur pays seront cantonnés provisoirement dans le Nord-Ouest congolais, a indiqué à la presse le numéro 2 de la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco), le général Abdallah Wafy.
Il s'agit, a insisté le général Wafy, d'une solution transitoire en attendant que la communauté internationale "puisse trouver une terre d'accueil, qu'on puisse trouver une destination finale à ces FDLR pour qu'ils puissent quitter la RDC". Le porte-parole du gouvernement congolais et ministre des Médias, Lambert Mende Omalanga, a confirmé qu'il n'était pas question que les ex-rebelles demeurent sur le sol de la RDC où ils sont accusés de graves crimes (meurtres, viols, pillages, enrôlement d'enfants...).
"C'est notre option. Nous en avons parlé avec les FDLR. Ils resteront en RDC juste le temps de régler leur transfert dans un pays tiers, pour ceux qui ne veulent pas rentrer au Rwanda", a-t-il précisé. Les plus anciens des combattants parmi les FDLR sont présents depuis vingt ans dans l'Est de la RDC, principalement dans les riches provinces minières du Nord et du Sud-Kivu. Plusieurs d'entre-eux sont recherchés par la justice internationale pour leur participation au génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda, qui, selon l'ONU, a fait 800.000 morts.
Les FDLR sont opposées au régime Tutsi du président rwandais Paul Kagame, au pouvoir depuis la fin des massacres de 1994. Elles n'ont mené aucune action d'envergure en territoire rwandais depuis plusieurs années et leurs effectifs tournent autour de 1.500 à 2.000 combattants selon les estimations. Depuis le 30 mai, environ 180 de leurs combattants ont déposé les armes au Nord et au Sud-Kivu devant des observateurs internationaux de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC).
L'objectif des rebelles est de prouver leur volonté de paix, dans l'espoir d'une ouverture d'un dialogue avec Kigali, qui s'y refuse catégoriquement. D'autres redditions doivent suivre, mais l'ONU et les Occidentaux veulent juger de la sincérité des FDLR à leurs actes et souhaitent voir traduits devant la justice internationale les dirigeants du mouvement recherchés pour leur implication dans le génocide de 1994. Mais les députés nationaux élus dans l'Equateur se sont déclarés opposés à la relocalisation dans cette province des rebelles des FDLR qui ont volontairement déposé les armes dans les Kivu.
Ces élus redoutent que la présence de ces derniers accentue l'insécurité à l'Equateur, une province voisine de la Centrafrique, plongée dans une crise profonde. Le gouvernement congolais et l'ONU planifient de regrouper les ex-FDLR qui ne désirent pas rentrer dans leurs pays dans un camp militaire à Irebu avant leur transfert dans un autre pays d'accueil. Cette province est déjà confrontée à plusieurs autres problèmes d'ordre sécuritaires, selon les députés.
"Les réfugiés centrafricains se trouvent nombreux sur le sol de notre province, avec des conséquences négatives sur la vie des autochtones, la précarité de la situation de la province suite au dossier [des insurgés] Enyele, les récents expulsés du Congo Brazzaville sont pour la plupart des ressortissant de l'Equateur", a expliqué le président du caucus des députés de l'Equateur, Nicolas Akpanza, à la radio onusienne Okapi.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Les plus commentés
Société Justice : l'ancien vice-ministre des Hydrocarbures condamné à 20 ans de prison
17.04.2024, 14 commentairesPolitique Spéculation autour du rôle de Maman Marthe : « Elle incarne la vision prophétique du parti, UDPS, devant guidé l’action politique du Président de la République. » ( Lisanga Bonganga)
19.04.2024, 14 commentairesPolitique Noël Tshiani Muadiamvita : ‘‘La Constitution actuelle empêche la RDC d’aller vite vers le développement’’
19.04.2024, 12 commentairesEconomie Acquisition de concession arable à Brazza par le Rwanda : une arme de destruction économique aux portes de Kinshasa (Analyse d'André-Alain Atundu)
18.04.2024, 11 commentaires
Ils nous font confiance