Dialogue : offrir la Primature à l'Opposition, c'est violer la Constitution

Sauf changement de dernière minute, c'est en début de semaine que l'aéronef du dialogue politique congolais devra atterrir, après cinquante jours dans les airs assortis de plusieurs zones de turbulences, au point de frôler le crash à maintes reprises.

A l'issue de ce forum, des résolutions sont attendues. Les plus importantes d'entre elles sont, entre autres, la date exacte de l'élection présidentielle ainsi que la cession de la Primature à l'Opposition...en échange du glissement. "Nous attendons voir le 1er ministre du glissement", tance le député national Papy Niango, avec une importante dose de moquerie.

Or, l'article 78 de la Constitution exige au chef de l'État de choisir un premier ministre au sein de la majorité parlementaire. Donc, choisir un opposant comme Premier ministre, c'est encore une fois violer la constitution.

Pourtant, tous ceux qui siègent à la cité de l'Union africaine ne jurent que par le respect de la loi fondamentale. Curieusement, ils sont, paradoxalement, tous d'accord d'endosser des résolutions anticonstitutionnelles qui sortiront de ces assises.

Dans un posting sur sa page facebook, le président de l'Association africaine des droits de l'homme (Asadho), Jean-Claude Katende, a également déploré cette résolution qui sera adoptée d'ici quelques heures, alors qu'elle ne résoudra aucun problème à la crise qui ronge la République démocratique du Congo. Il crie à la violation de la Constitution.