Santé
Dans l'épisode du 28 septembre de Nina, un RER déraille près de l'hôpital Madeleine Brès. Au rang des victimes, Andréa, jeune femme enceinte. Tachycarde, elle a le ventre douloureux. Le Dr Proust craint une hémorragie placentaire. De quoi s'agit-il ? Quelles peuvent en être les causes ? Comment cela va se soigner ? Le point avec le Dr Ozanne*, consultant médical sur la série Nina.
« Les saignements durant la grossesse sont toujours source d'inquiétude pour les femmes enceintes. Dans la plupart des cas, des causes bénignes en sont à l'origine et ne font courir aucun risque au bébé ou à la maman.
Néanmoins, lorsqu'une femme enceinte a des saignements durant la grossesse, elle doit rapidement consulter pour déterminer leur origine.
Deux causes possibles pour les hémorragies placentaires
Lors de la consultation, le gynécologue ou la sage-femme va vérifier l'origine de ces saignements : utéroplacentaire ou vaginal.
De provenance vaginale, ils ne sont généralement pas sources d'inquiétude mais nécessitent tout de même une surveillance.
Mais lorsqu'ils surviennent au 3ème trimestre et sont d'origine utéro-placentaires, deux causes peuvent en être à l'origine. Dans ces cas, la vie de la mère et de l'enfant sont en jeu.
Première cause possible, une position anormale du placenta dans l'utérus désignée sous le nom de placenta prévia. Cela correspond à une insertion basse du placenta, qui se décolle partiellement et provoque une hémorragie. Le sang est alors rouge et le diagnostic est fait à l'échographie. Il peut nécessiter une hospitalisation pour contrer les effets de l'hémorragie (anémie, hypovolémie avec une hypotension, voire un état de choc). Parfois, les premières échographies de la grossesse en évoquent le risque.
La seconde cause, c'est l'hémorragie rétro-placentaire. Elle est provoquée par la création d'un hématome entre le placenta et la muqueuse de l'utérus. Dans la moitié des cas, il est favorisé par une hypertension dite maligne de la grossesse (qui peut aboutir à une éclampsie).
C'est notamment pour prévenir le risque d'hémorragie rétro-placentaire que le médecin vérifie toujours la tension d'une femme enceinte (qui doit être inférieure ou égale à 110/70 mmHg).
Dans ce cas, le sang est noir avec parfois la présence de caillots et le diagnostic est clinique.
Le risque majeur provient des substances générées par l'hématome qui modifient la coagulation du sang : rendu plus fluide, il ne coagule plus.
C'est une urgence le plus souvent vitale pour eux deux : la mère et l'enfant sont alors en danger.
Chez le fœtus, l'évaluation de son état de santé passe une analyse du rythme cardiaque. Chez la mère, l'objectif est d'évaluer l'intensité des effets de l'hémorragie. Pour ce faire, une prise de sang permet de déterminer sa numération formule sanguines (NFS), et quantifier l'anémie, ainsi qu'une étude de la coagulation.
L'hématome retro-placentaire amène à pratiquer une césarienne en urgence, pour sauver la mère et l'enfant, et se poursuit par une réanimation spécialisée intense.
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