Ultimatum international aux rebelles hutus rwandais pour déposer leurs armes

Selon un communiqué conjoint rendu public à Bruxelles, l'Envoyée spéciale du secrétaire général de l'ONU pour la région des Grands Lacs, Mme Mary Robinson, l'Envoyé spécial des Etats-Unis pour la région des Grands Lacs et la Rd-Congo, Russ Feingold, le Représentant spécial de l'Union africaine, Boubacar Diarra, le Coordinateur de l'Union européenne pour la région des Grands Lacs, Koen Vervaeke, et le Représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en RDCongo, Martin Kobler, ont pris acte du courrier datant du 18 avril dernier et signé par un représentant des FDLR, dans lequel les rebelles hutus rwandais opérant dans l'est de la Rd.Congo avaient déclaré déposer leurs armes le 30 mai dernier à deux localités dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu.

Aucune activité de ce genre n'a eu lieu au Sud-Kivu et un nombre insignifiant de combattants de rang inférieur se sont rendus au Nord-Kivu, ont précisé les envoyés spéciaux.

Ils ont réaffirmé à cette occasion que les FDLR constituent un groupe armé illégal qui fait l'objet des sanctions des Nations Unies pour "violer les droits humains et le droit humanitaire international", et pour "causer des souffrances inouïes dans l'est de la Rd.Congo et au Rwanda".

"Les membres des FDLR qui ne choisissent pas la capitulation, le renoncement à la violence et la participation au processus de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) feront l'objet des opérations militaires" de l'armée gouvernementale de la Rd.Congo et des Casques bleus des Nations Unies, "conformément à leur mandat de neutraliser les groupes armés", ont mis en garde les envoyés spéciaux.

Ils se sont engagés à rapatrier les membres des FDLR qui se rendent et veulent rentrer au Rwanda à travers le processus DDR/RR existant. Les envoyés spéciaux ont aussi appelé Kinshasa à traduire en justice tous les individus responsables du crime de guerre et du crime contre l'humanité.