Politique
Après un report forcé par les événements d’hier, lundi 19 septembre 2016, le forum convoqué par Kodjo Edem devrait, sauf imprevu, rouvrir ses portes ce mardi 20 septembre.
Corneille Nangaa va éclairer la lanterne de l’assemblée plénière du dialogue sur les contours de l’édification du calendrier électoral. Sur ce dernier point, l’Opposition présente à ces pourparlers et une bonne frange de la société civile demeurent en contradiction avec la Majorité Présidentielle.
Ce bras de fer prend ainsi en otage la signature, pourtant, annoncée et reportée, d’un accord politique. Et, en dehors de ces assises, le Rassemblement ainsi que d’autres forces politico-sociales maintiennent la pression sur les dialogueurs, en exigeant des élections dans le délai constitutionnel.
Le chapiteau et les différents locaux de la Cité de l’Union Africaine devraient accueillir, comme ces deux dernières semaines, les délégués de la famille politique du président Kabila, ceux de l’Opposition et de la société civile. Cela, à l’occasion de la reprise des travaux qui sera essentiellement dédiée au calendrier électoral. Et, Corneille Nangaa, principal orateur du jour, aura la tâche d’exposer sur cette matière qui se trouve être la pomme de discorde du moment au dialogue.
Divergences de vues
La CENI soutenue par la MP estime que l’élaboration du calendrier électoral est une des tâches régaliennes de la plénière de la centrale électorale. A la place de fixer les dates, le samedi 17 septembre dernier, Nangaa se serait dit prêt à donner des indications. La chose a été plus que mal perçue par des ténors de l’Opposition et de la société civile. Kamerhe Vital, chef de file de la composante Opposition pro-dialogue et la CENCO ont, particulièrement, pris une position ferme. "Sans date, pas d’accord".
Par ailleurs, pour le sérieux des débats et l’information de l’Opinion nationale et internationale, il avait été demandé que les travaux dédiés au processus électoral soient diffusée en direct sur la Radio Télévision Nationale Congolaise. Aucune confirmation n’a été faite, jusqu’ici, sur la diffusion ou non de la séance d’aujourd’hui. She Okitundu, porte-parole de la Majorité Présidentielle, juge présomptueux la ferme volonté de Kamerhe et son groupe à avoir des dates exactes des élections avant la fin du dialogue. Et, pourtant, l’Opposition campe.
Une double crise
Il y a crise à l’intérieur du dialogue suite aux divergences de vues. Mais, il y a aussi crise, non des moindres, à l’extérieur. En effet, restés en marge du dialogue d’Edem Kodjo, Etienne Tshisekedi et le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement viennent de lancer le début du préavis donné à la mouvance au pouvoir. A savoir que le 20 décembre 2016, ce sera, selon eux, la fin du mandat de l’actuel président.
Entre-temps, suite à l’option de la refonte du fichier électoral, le dialogue consacrerait, d’une manière ou d’une autre, le report sine die de la présidentielle 2016. Alors que la Majorité Présidentielle projetterait des élections vers novembre 2018, apprend-on, l’Opposition et la société civile, en grande partie, aimeraient l’organisation de tous les scrutins avant fin 2017. Ces deux propositions sont loin d’être satisfaisantes pour le Rassemblement, le MLC de Jean-Pierre Bemba et, enfin, plusieurs organisations des jeunes à l’instar de la Lucha et Filimbi.
Déjà, face aux contraintes techniques de la CENI qui dit ne pas disposer, en ce moment, d’un fichier électoral, la LUCHA propose que l’élection présidentielle, la plus contraignante des élections, ait lieu au même moment que l’enrôlement. Aller au-delà de 2016 serait inadmissible et intolérable, pour eux. Et, dans ce cas, le recours à l’article 64 de la constitution est, paradoxalement, brandie par toutes ces organisations.
Pendant ce temps, pour certains Opposants, a-t-on laissé entendre, aux dernières nouvelles, soutient qu’après 2016, si transition il y a, elle devrait être dirigée par Kengo wa Dondo, le Président du Sénat, conformément à la constitution. Mais, la MP n’est pas de cet avis. Elle s’appuie, par contre, sur l’arrêt inattaquable et opposable à tous de la Cour constitutionnelle. C’est Kabila qui dirigera, en vertu de l’alinéa 2 de l’article 70 de la Constitution.
Tandis que pour le report de la présidentielle 2016, la CENI vient de saisir cette même Cour constitutionnelle afin qu’elle interprète, une fois de plus, la constitution pour fixer les uns et les autres. Finalement, que va-t-elle décider? Quel pourrait être le contenu de l’accord politique ? En tout cas, le suspense reste encore total.
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