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En visite à Ankara pour tenter de réconcilier les Etats-Unis et la Turquie après le putsch raté du 15 juillet, le vice-président américain a exclu pour le moment d'extrader Fethullah Gülen, faute de preuves. L'ex-imam est accusé par le gouvernement turc d'être l'instigateur du coup d'Etat avorté contre le pouvoir de Recep Tayyip Erdogan.
En visite en Turquie ce 24 août, le vice-président américain Joe Biden a tenté de recoller les morceaux entre les deux alliés au sein de l'Otan. La relation Turquie-Etats-unis a en effet été durement éprouvée par le coup d'Etat avorté et les appels impatients d'Ankara à une extradition de Fethullah Gülen, exilé en Pennsylvanie et accusé par Ankara du putsch manqué du 15 juillet.
« Je m'excuse. J'aurais aimé pouvoir venir plus tôt », a déclaré Joe Biden au président Recep Tayyip Erdogan, qui avait reproché amèrement à ses alliés occidentaux - Etats-Unis en tête - de ne pas avoir été solidaires après le coup de force du 15 juillet et de ne pas être venus à Ankara.
En revanche, si le vice-président a déclaré « comprendre les sentiments intenses » du gouvernement et du peuple turcs, il a estimé que la Turquie allait devoir fournir plus d'éléments incriminant l'ex-imam de 75 ans si elle veut obtenir son extradition, précisant qu'« aucune preuve » de son implication présumée n'avait été présentée. Il reviendra, selon lui, aux tribunaux fédéraux de décider du sort du prédicateur.
Soutien militaire en Syrie
Joe Biden a en outre exclu un quelconque soutien de Washington aux putschistes en Turquie, comme l'avaient suggéré certains responsables turcs, provoquant un fort sentiment antiaméricain en Turquie. Le Premier ministre Binali Yildirim a estimé que les déclarations de Joe Biden permettraient de renforcer les relations entre les deux pays, soulignant cependant que « les griefs du peuple turc seront allégés si les Etats-Unis accélèrent le processus d'extradition » de Fethullah Gülen.
Les Etats-Unis ont par ailleurs confirmé avoir soutenu par les airs, via son l'aviation, l'offensive de ce 24 août qui a permis à des rebelles syriens soutenus par la Turquie de reprendre des mains de l'organisation Etat islamique la ville de Jarablos. Cette opération visait à couper la route aux milices kurdes du PYD (Parti de l'union démocratique) afin d'empêcher les Kurdes syriens de constituer une zone homogène le long de la frontière avec la Turquie.
Joe Biden a déclaré avoir mis en garde les milices kurdes du PYD en leur demandant de ne pas franchir l'Euphrate vers l'ouest et de ne pas dépasser ce fleuve, qui représente une sorte de ligne rouge pour Ankara. Ce message à l'adresse des forces kurdes a certainement été très bien accueilli par le pouvoir turc.
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