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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 02 mai 2024
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Délocalisation internationale: la Chine perd son statut de terre promise

2016-08-05
05.08.2016
Monde
2016-08-05
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Des usines qui relocalisent en Occident, des Chinois qui courent après le déménagement de grands groupes ou encore des multinationales qui lorgnent l'Afrique comme un nouvel eldorado.

Trop cher, trop compliqué… De plus en plus d’industriels étrangers considèrent qu’il est difficile de faire des affaires dans l’empire du Milieu.

Qu’est-ce qui relie le portail américain Yahoo! au réseau social professionnel Viadeo ? A priori rien, si ce n’est - petit détail - que tous deux ont récemment décidé, pour raisons économiques et stratégiques, de tourner le dos à la Chine. Le premier en mars 2015, licenciant au passage 350 personnes de son ancien centre R&D de Pékin ; le second en décembre, après dix ans de présence commerciale.

Des décisions certes « exceptionnelles », relève Sébastien Breteau, président du groupe Asia Inspection, spécialisé en Chine dans le contrôle qualité, « mais qui confirment une tendance ». Celle de la fin d’un âge d’or qui a longtemps assuré aux entreprises étrangères installées en Chine une croissance annuelle confortable. « Nous étions accueillis les bras ouverts il y a dix ans, avec respect il y a encore cinq ans. Aujourd’hui, nous sentons chez nos interlocuteurs chinois, si ce n’est de la méfiance, au moins une forme de tension », résume-t-il.

Concurrence locale déloyale

Un constat qu’appuie également une étude de Roland Berger, publiée début juin, pour le compte de la Chambre européenne de commerce à Pékin. Ainsi, 56 % des entreprises sondées (contre 51 % l’année précédente) considèrent qu’il est désormais difficile de faire des affaires en Chine. « Son marché s’est fortement resserré. La concurrence avec les acteurs publics locaux est beaucoup plus féroce et souvent même déloyale », considère un entrepreneur allemand, établi à Pékin.

Corruption encore forte, surendettement abyssal des collectivités locales (évalué en 2015 à 2 000 milliards d’euros), appels d’offres truqués… Le cocktail chinois, de fait, ne favorise pas toujours la transparence. Et plus de la majorité (57 %) des entreprises étrangères de juger l’environnement légal « inéquitable ». « Celles qui prospèrent sont facilement dans le viseur de l’administration chinoise. Je le constate chez plusieurs clients, tous étrangers, qui héritent de contrôles fiscaux à répétition », ajoute Sébastien Breteau. Sans compter une conjoncture économique critique, marquée par d’importantes surcapacités industrielles et une croissance désespérément à la baisse : 6,9 % en 2015, son plus bas niveau en vingt-cinq ans.

Autant de signes qui montrent (aussi) la mue d’un pays qui a su monter en gamme. « Des groupes privés très performants ont émergé ces dernières années, ce qui a pu déstabiliser et affaiblir des entreprises européennes sur place », analyse Emmanuel Gros, conseiller senior au sein de la banque d’affaires Benoit & Associés à Shanghai.

Coupes et relocalisation

Trop chère (coûts de production triplés en dix ans) et trop compliquée, la Chine pose en tout cas question. Selon Roland Berger, 41 % des entreprises approchées envisagent ainsi des coupes budgétaires impactant leurs filiales chinoises, tandis que 11 % confient vouloir fermer les vannes et rapatrier leur business dans leur pays d’origine.

La deuxième économie du globe reste malgré tout en tête du classement mondial des pays destinataires de flux d’investissements directs, avec plus de 126 milliards de dollars en 2015. Et affiche des perspectives de croissance à deux chiffres sur des secteurs stratégiques à Pékin, comme l’énergie renouvelable ou le numérique.

« Hors industrie et secteur bancaire, la Chine conserve en effet pour des investisseurs étrangers de vrais potentiels », confirme Didier Saint-Georges, membre du comité d’investissement de Carmignac. A la condition de connaître (et d’accepter) les règles du jeu chinois.

 

Pierre Tiessen
Challenges
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