Denis Kambayi offre aux Kinois des combats spectaculaires de judo, lutte, taekwondo, catch et boxe

C’est un tournoi de taille, mieux une compétition des fauves. Des maitres sportifs sont venus de partout. Notamment, de la France, de la Belgique, des Etats-Unis, du Canada et de l’Angola comme des sportifs congolais de la diaspora. Sur place au pays, ils ont trouvé les maitres sportifs de Lubumbashi, de Matadi, et une pléiade des kinois, assoiffés de ces genres des combats. Le mythique stade Tata Raphaël a abrité l’événement du 15 au 17 juillet 2016.

Ainsi, contrairement à la première édition expérimentale qui n’avait que le catch comme seule discipline sportive, la deuxième a vu plusieurs autres disciplines de combats s’inviter à la fête. Il s’agit du judo, la lutte, le taekwondo, le catch, la boxe et le spectacle des « hommes forts de Kinshasa », réunis dans une Association dénommée « Action Masse ».

Une stricte organisation signée Denis Kambayi, Ministre de tous les sports qui a donc saisi cette belle opportunité pour prêcher le civisme sportif, un message lié autour du respect des Institutions de la République.  « Un bon sportif, c’est celui qui respecte l’Institution, le Président de la République, le Parlement, le Gouvernement, les cours et tribunaux et les institutions d’appui à la démocratie. Un bon sportif n’est pas celui qui se fâche en détruisant ce que nous avons construit ensemble ; c’est le respect des Infrastructures sportives. Un bon sportif, c’est celui qui se fâche en déchirant sa propre chemise ». 

Maitre judoka de son état, un sportif qui connait bien les sportifs, et que ces derniers connaissent aussi et l’écoutent au plus haut point, Denis Kambayi les a convaincus à regarder tous dans la même direction, celle de la paix et de l’unité. Les sportifs de la diaspora qui ont longtemps quitté le pays, et considérés autrefois comme des combattants, ont donc pris goût de revenir chaque année au pays exercer leur métier avec beaucoup de quiétude et communier avec leur membre de famille. Résultat du meilleur choix du Raïs qui a bien fait de placer un sportif à la tête des sports.

La lutte et le taekwondo à l’honneur

Tout protocole fait, la deuxième édition du tournoi international de sports de combat a démarré le vendredi 15 juillet avec trois disciplines sportives qui se jouent sur le tatami. En taekwondo, les différentes équipes nationales ont commencé par le spectacle des katas et kumités. Ensuite, il y a eu des combats individuels, un après l’autre. Le dernier rempart a été le combat par équipe entre le Taekwando Club de la Garde républicaine contre Teakwondo Club Kinshasa, deux clubs phares de la capitale. Et comme il fallait s’y attendre, le combat a été à la hauteur de l’événement, et s’est soldé par la victoire des militaires de la Garde républicaine. En lutte, une dizaine de combats étaient au programme. Les lutteurs congolais ont offert au public présent au stade Tata Raphaël, plusieurs sortes des combats de lutte, cette discipline qui draine aussi un monde : lutte traditionnelle, lutte gréco-romaine, lutte olympique, etc.  

L’excellent lutteur congolais, Dido Ngoyi, champion d’Afrique de sa catégorie a été lui aussi sur le tatami pour égailler les amoureux de ce sport.

« Action Masse »

Pour cette première journée, après la lutte, les hommes forts de Kinshasa, bras et poitrines bombés, autrement appelés les « Sikibombés», bien organisés dans ce qu’ils appellent « Action Masse », se sont livrés à des épreuves de force musculaire. Ils étaient tous là, maitre Gama de Tshangu, Robot, Micho, Esprit de mort, Batista Mutumbo, Bembe, Dinosor, Banza, Loboko Mabe, Ngombe (Moto lokola Nyama) et Deux zéro. Ils se sont lancés deux à deux à l’épreuve de bras de fer, course de deux minutes avant 200 Kg de béton en mains et le jeu de pneu. L’opposition phare de la soirée, c’est celle qui a mis aux prises maitre Ngombe à Deux Zéro. Ces deux géants de Kinshasa, toujours invaincus dans plusieurs tournois, se sont finalement départagés ce vendredi 15 juillet, par la victoire de maitre Ngombe sur tous les fronts. Deux zéro, a-t-on appris, n’a pas été au meilleur de sa forme.

Que dire du judo ?

Et bien, c’est une des meilleures disciplines de combat. Pour cette soirée, la Fédération de judo où on retrouve maitre Ndibu Chaleur comme 4ème vice-président, a aligné 12 combats, non des moindres. Maitre Matupa a battu Maitre Mbaki par ippon ;  Kinyongolo des Etats-Unis a battu Manenga de Judo Club La Police ; Manix de France a perdu devant Makonzo de V.Club ; Tigana Kalezi de V.Club a difficilement perdu face Biyolo Romaric de Kauka ; Lango de Kintambo n’a vu que du feu devant Kibingi Machine de V.Club ; Ngoyi de Saint Adrien a bu la honte devant Ikomo Digital de V.Club ; Meka de Tonia-Tonia a battu Atumanisa de Kauka ; Kuku de l’Afrique du Sud a battu Labuki de Kinshasa. L’on signale, en passant, que Le Kuku est qualifié pour les Jeux Olympiques de Rio et représentera la RDC en judo. Un autre combat, Le Beau Lotika de Paris a battu Balemba de Kinshasa.

Catch, Edingwe on en parle encore

La deuxième journée, le samedi 16 juillet, a été spécialement réservée au catch. Des catcheurs de l’Europe et ceux du pays se sont sérieusement bagarrés. Seize combats ont été au programme. L’on retiendra que Action Zakoto de Paris a battu Force Universelle de Kinshasa par tomber ; Cady Kadima de Paris a difficilement remporté son combat contre Jackson Monde de Kinshasa ; Lipasa a battu Sao Linganda par mystique ; Shaolin et Caïma ont perdu face à Tomato et Issa de King ; Imana Bungu Chai et City Train Nyama Nzila ni vainqueur ni vaincu ; Super Anguluma a battu Dingis ; Monsosa Yuma, grand technicien du ring en provenance de Paris a perdu face à Golber, un grand gabarit de Kinshasa. Mal à l’aise a été battu par Mazo-mazo ; Siboliti a failli laisser sa peau devant Maurice Wemba de Belgique. Enfin, au cours du dernier combat de la soirée, Edingwe Moto na Ngenge a battu Moarabu de  Lubumbashi.