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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Afrique

L'Afrique peut-elle s'inspirer de l’expérience japonaise pour son développement ?

2016-07-15
15.07.2016
2016-07-15
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Au bout de mes deux semaines de séjour agréable au Japon, j’ai parcouru presque tous les coins de ce pays de l’Asie pacifique. Du nord au sud, de l’est à l’ouest en passant par le centre, j’ai emprunté tous les moyens de transport (vols domestique, train, métro et le train à grande vitesse (Shinkansen) s’en est fallu de peu pour que je puisse également recourir au bateau. Carnet de voyages.

C’est après avoir tout vu et m’être entretenu avec le milieu d’affaire, le monde diplomatique, les responsables du secteur de santé et de l’éducation ainsi que les hauts responsables de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), que cette pertinente question m’est venue à l’esprit : « L’Afrique peut-elle s’inspirer de l’expérience japonaise pour son développement ? »

Au Japon, lorsque l’on y foule les pieds pour la première fois comme c’était mon cas il est évident que l’on soit impressionné d’abord par deux choses, juste à la descente de l’avion à l’aéroport international de Narita (nom de l’aéroport de Tokyo). Il s’agit du respect comme jamais vu ailleurs, caractérisé par un modèle particulier de salutation pendant lequel le partenaire en face de vous peut rester jusqu’à quelques minutes -je n’exagère pas parce que je l’ai vécu-, visage incliné au sol, accompagné de ces mots « Arigato Kazaimasu », traduit en français « merci beaucoup », témoignage d’un sens profond du respect et de considération de son partenaire.

Et c’est tout au long de votre parcours que vous entendrez cette expression sortir des bouches des Japonais. A force de l’écouter vous pouvez penser qu’ils en font trop. Bien au contraire. Il faut plutôt savoir que ce sens de respect coule dans les veines des Japonais et il est ancré dans leurs acides désoxyribonucléiques (ADN).

Autre élément que vous remarquerez dans l’Empire du soleil levant, c’est la discipline. Je ne veux pas revenir sur propreté, vertu de la culture japonaise enseignée depuis la nuit de temps.

Le Japon en bref

L’histoire japonaise à partir des années post deuxième guerre mondiale n’est pas différente de celle des Etats africains en général, des pays pauvres. Après sa capitulation précitée par le largage de deux bombes atomiques, le 6 août 1945 à Hiroshima et le 9 août de la même année à Nagasaki, le Japon ressemblait à un pays totalement détruit où la pauvreté était devenue comme mode de vie. Sans oublier que bien avant la période de la deuxième guerre mondiale le Japon avait déjà atteint un niveau de développement élevé avec la période de la révolution de Meiji vers 1920, caractérisée par les ambitions expansionnistes.

Mais arrivé au bout de ses peines, parce que dévasté par la guerre, le Japon devrait à la fois choisir entre la reconstruction et la promotion de la paix dans le monde. C’est qui était fait d’ailleurs. 71 après, le Japon qui, autrefois, affichait le visage d’un parent pauvre, a su en si peu d’années surmonté toutes ses difficultés.

A l’heure actuelle, ce pays est compté parmi les sept pays les plus riches et industrialisés du monde (G7), dépassant de très loin plusieurs autres pays qui n’étaient pas touchés par les effets de la deuxième guerre mondiale. Ce que le Japon a fait en autant d’années de reconstruction ça s’appelle « La force du caractère ». Cet exploit est le fruit de la communion parfaite entre l’Etat japonais et le secteur privé.

Dépourvu des ressources naturelles, à part une faible quantité de mine de charbon, le Japon s’est vite lancé dans l’industrialisation et la technologie de haute facture. Bien avant, quelques étudiants japonais étaient envoyés à l’étranger pour apprendre dans tous les domaines. Tous d’entre eux sont retournés au pays pour participer à la reconstruction. Cela pourrait s’appeler « la conscience nationale ».

Seulement voilà, cette connaissance apprise à l’étranger a été appliquée au Japon en tenant compte des réalités ainsi que de la culture très ancienne de ce pays. C’est ce qu’on appelle « la japonisation ». Cet esprit n’a jamais quitté les Japonais qui sont restés attachés à leur culture malgré les avancées technologiques. Tout un institut d’études de l’histoire et des traditions japonaises (Rekishikaido= route historique) existe au Japon dans l’objectif de perpétuer la culture japonaise de génération en génération.

Lors de notre périple japonais, nous étions 14 journalistes, tous venus de 14 pays différents de l’Afrique. Nous avons visité les entreprises japonaises telles que KOMATSHU (usine de fabrication des engins de reconstruction et des travaux publics), MAYEKAWA (usine spécialisée dans le froid, climatisation et chauffage), l’Incinérateur de Nerima (usine de recyclage des déchets qui produit aussi de l’électricité), FUJITSHU (entreprise des solutions de hautes technologies).

Le système éducatif et la prise en charge de santé maternelle et infantile ont fait également l’objet de notre curiosité. Nous nous sommes aussi imprégnés de mécanisme de prévention et de gestion de catastrophes naturelles au Japon. Tokyo, Nagasaki, Osaka, Kyoto et Miyagi ont été les cibles de notre passage au Japon.

Engagement du Japon aux efforts du développement

Hier pays détruit, aujourd’hui le Japon est considéré comme le symbole de la richesse. Cela est d’autant plus vrai dans la mesure où en effet, ce pays appui beaucoup de projets de développement non seulement en Afrique mais un peu partout dans le monde. Même dans les contrées à haut risque. Plus proche de nous, sept consultants de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) ont laissé leurs vies dans un attentat perpétré début juillet à Bangladesh.


Il suffit de scruter justement l’éventail des projets financés par la JICA pour se rendre compte de cette évidence. Pendant ce temps, la détermination du gouvernement japonais à soutenir particulièrement le développement de l’Afrique ne démord pas. Que ça soit dans le cadre des dons non remboursables, de la coopération technique ou des aides publiques au développement (APD).

Dans ce continent l’engagement du Japon se traduit par la mise en œuvre de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), dont la sixième session va se dérouler en août prochain au Kenya. Cette conférence se veut comme un cadre des discussions et d’échanges sur les questions de développement de l’Afrique.


Les raisons d’y croire

Revenant à ma première question, je crois raisonnablement et modestement d’ailleurs que l’Afrique peut s’inspirer de l’expérience japonaise afin de s’offrir un lendemain meilleur. Pourquoi ? Pour plusieurs raisons dont voici les principales. Si le Japon, par ailleurs dépourvu des ressources naturelles a pu se refaire une très bonne santé après la deuxième guerre mondiale, à combien forte raison l’Afrique, réservoir des matières premières ne peut-t-elle faire davantage.

Autre raison, à la manière du Japon, l’Afrique a une riche et longue histoire puisée dans sa culture variée. Or, la culture a été un élément catalyseur pour le développement du Japon. A cela s’ajoutent le respect de l’autre, la force du caractère, la discipline ainsi que le sens de dévotion.

Et, il se fait heureusement que le Japon dispose de tout ce qu’il faut pour promouvoir le développement de l’Afrique.

Oh l’Afrique, si tu savais !

Aussi curieux que cela puisse paraître, le continent africain semble ne pas se mettre dans de bonnes dispositions afin de capitaliser les opportunités qui se présentent devant lui. Chose regrettable. A la place, ceux qui détiennent les leviers de commande du continent africains sont malheureusement préoccupés par d’autres choses, des futilités sans lendemain : se maintenir ou mieux s’accrocher coute que coute au pouvoir, même au prix du sang.

Mais au-delà de tout, il faut pour notre continent la discipline, la conscience nationale ou africaine et le respect de ses traditions. Aussi, autre élément capital c’est la paix et stabilité politique. La bonne gouvernance et la démocratie. Car plus de 50 ans après la décolonisation le continent africain ne mérite pas de vivre dans la précarité la plus totale.

Pour cela, l’histoire ne pardonnera pas toute cette crème de dirigeants africains qui sont prêts à mettre le continent à feu et à sang à cause de leurs propres intérêts. La paix et la sécurité sont les catalyseurs du développement.

Oh l’Afrique si tu savais que de l’autre côté du pacifique le Japon se présente comme un partenaire modèle de développement !

Cyprien Kapuku Kabunda
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