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Le sénateur du Vermont a annoncé son ralliement à Hillary Clinton pour l’élection présidentielle américaine de novembre, mais il entend peser sur la campagne.
« Nous ne faisons que commencer. » Même s’il ne peut plus devenir le candidat du parti démocrate à la Maison-Blanche, le bouillonnant Bernie Sanders n’a pas l’air abattu. Jeudi 23 juin, devant plus près de 1 500 supporteurs surexcités réunis dans une salle de New York, il a tenu un discours de plus d’une heure sur l’après-primaire, invoquant les grandes batailles sociales américaines (« les luttes syndicales et féministes, le mouvement des droits civiques et des homosexuels »…) pour exhorter ses fidèles à poursuivre « la révolution politique » au cœur de sa campagne.
« Restez en colère ! »
« Restez en colère ! », a-t-il lancé entre deux appels à « raviver la démocratie américaine » et à restaurer « la justice économique et sociale ». La salle debout applaudit à tout rompre. « Bernie nous a mis le feu au cœur et au ventre. Nous ne nous arrêterons pas. Nous sommes toujours motivés et notre conscience politique est plus forte qu’avant », s’exclame Joel, 26 ans, recouvert de badges de « Bernie ».
Depuis la primaire de Washington DC, à la mi-juin, le sénateur du Vermont ne ménage pas sa peine pour maintenir le mouvement qu’il a mis en marche. À 74 ans, il multiplie les déplacements pour encourager ses supporteurs à se présenter aux élections locales et nationales, et pour soutenir les candidats qui défendent ses idées.
Il a ouvert une plate-forme en ligne dans ce sens, sur laquelle près de 7 000 noms se sont fait connaître en 24 heures, selon l’équipe de campagne. « Cela contribuera à transformer le pays à partir du terrain », a-t-il lui-même souligné dans un discours diffusé en ligne.
Un nouveau réseau « Berniecrats » lancé en marge de la campagne officielle, recense par ailleurs les candidats pro-Sanders. « Bernie Sanders, il y a peu sénateur obscur, est devenu un homme politique indépendant et le porte-parole de l’aile gauche du parti démocrate, maintenant tout le monde connaît son nom, résume James Lengle, professeur de politique américaine à Georgetown University. Si les démocrates reprennent le contrôle du sénat en novembre, sa voix comptera plus qu’avant. »
À plus court terme, Bernie Sanders pourra mesurer son influence sur le parti dès la convention démocrate, fin juillet. Hillary Clinton sera officiellement investie, sauf coup de théâtre. Mais c’est surtout lors de cette grand-messe que sera ratifié le programme du parti pour la présidentielle.
Un programme symbolique
Le sénateur espère y inscrire certaines idées qu’il défend, comme l’abolition du système de primaires fermées le vote étant réservé aux électeurs enregistrés au parti ou l’opposition au traité de libre-échange avec douze pays riverains du Pacifique auquel Hillary Clinton est aussi opposée. « Nous voulons faire de ce programme le plus progressiste de l’histoire du Parti démocrate », martèle Bernie Sanders de meetings en interviews.
« Le programme est purement symbolique, tempère Dave Hopkins, professeur de sciences politiques à Boston College. Le candidat n’est pas obligé de le suivre. Mais si certaines de ses idées y sont intégrées, Sanders pourra le brandir comme une victoire auprès de ses supporteurs ».
Parviendra-t-il à poursuivre sa « révolution politique » sans être le candidat du parti ? « Non », suggère Dave Hopkins, qui renvoie aux candidatures de Jesse Jackson (en 1984 et 1988) ou de Howard Dean (en 2004), qui n’ont pas laissé d’empreinte durable sur le parti au-delà de leur campagne.
« Bernie Sanders a fait mieux que ce qu’on attendait de lui, mais la mobilisation est difficile à maintenir au-delà d’une campagne présidentielle, surtout avec un électorat jeune traditionnellement moins engagé dans le parti démocrate. Dans deux ou quatre ans, parlera-t-on encore du mouvement Sanders ? L’Histoire suggère que non ».
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