Science & env.
L’année 2016 est particulièrement difficile pour l’économie congolaise. D’abord, pour atteindre les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) décrétés prioritaires par l’ONU, la RDC est buttée à de nombreuses contraintes inhérentes notamment à la baisse de l’Aide Publique au Développement (ADP), la faiblesse des ressources publiques intérieures, le faible niveau de l’épargne nationale, l’instabilité du marché international et les incertitudes du marché carbone. Mais plusieurs experts soutiennent que les opportunités existent pour améliorer la situation des ressources intérieures. Ils évoquent le Fonds vert pour le climat, la prise en compte des forêts dans l’accord de Paris, l’égalité des activités d’adaptation et d’atténuation et les 155 millions d’hectares de forêts du bassin du Congo en faveur de séquestration du carbone.
Etant donné que l’actualité est dominée par la problématique du réchauffement climatique, la RDC devrait bénéficier davantage d’appuis extérieurs en vue d’atteindre les ODD et disposer des ressources importantes pour financer son développement.
D’autant plus qu’elle doit se plier aux exigences internationales pour préserver ses forêts au profit de la planète tout entière.
En effet, préserver les forêts implique de l’argent. Et il n’est pas honteux d’en demander surtout quand il s’agit de l’intérêt de la communauté internationale. En cela, il faut souligner que la gestion durable de la forêt a un coût. En RDC, il existe déjà un canevas de travail par rapport à cette gestion. Les principaux axes de gouvernance forestière reposant en effet sur l’adaptation de la législation forestière et de l’arsenal fiscal, l’harmonisation de la législation forestière avec celles des secteurs ayant un impact sur la forêt, la refondation des institutions, la mise en œuvre de la décentralisation dans le secteur forestier, l’information et la mise en réseau des parties prenantes du secteur forestier et le développement de leurs capacités, la RDC devait avoir plus de moyens pour en réussir le pari.
Un obstacle quantitatif, le document de politique forestière est encore en chantier.
Pourtant, il devait être prêt. Car il tourne autour de cinq points repris dans le Programme national Environnement, Forêts, Eaux et Biodiversité (PNEFEB). On ne mérite que ce que l’on doit recevoir.
TIRER PROFIT DU MARCHE CARBONE
La RDC mérite et doit attendre et recevoir de la Communauté internationale ce qui lui est naturellement dû. Elle a une forêt, réservoir du carbone, à protéger. Et cela se paie.
En plus, la RDC dispose d’un potentiel énorme en ressources hydriques et en biodiversité aquatique, dû à sa position géographique charnière entre les grands ensembles sous régionaux d’Afrique. Ce pays ne peut, en tout cas, pas être négligé. Des plaidoyers sont nécessaires pour pousser la communauté internationale à lui donner ce qu’elle lui doit naturellement. Il donne au monde un réseau hydrographique dense (environ 52% de la réserve d’eau douce d’Afrique) et bien reparti présentant des disponibilités hydroélectriques importantes. Les experts évoquent 774.000 MWh. Un chiffre inouï qui donne le vertige aux spécialistes en hydroélectricité. Dans les périmètres de ces vastes et riches ressources naturelles, la RDC offre deux autres bassins fluviaux, le Nil et le Shiloango, parsemant respectivement 1,6% et 0,4% de la superficie du pays sans parler des zones humides dont les principales sont la cuvette centrale, le parc marin des Mangroves, les zones humides et les eaux thermales du Parc national de Virunga, la réserve naturelle de Tumba-Ledima et les marais de Lufira, révèlent des spécialistes congolais.
Les financements de tous ces projets préparés peuvent être rendus possibles grâce à l’enveloppe carbone prévue par l’Accord issu de la COP 21. La RDC est en bonne place pour figurer en priorité parmi les premiers bénéficiaires. Et il y a urgence. Car le spectacle des radeaux sur le fleuve Congo, poussant des grumes, indique à la communauté internationale qu’il y a urgence à faire vite. Et même au niveau institutionnel, les responsables s’en inquiètent. S’il est vrai que la RDC est propriétaire d’une des grandes forêts mondiales, elle peut aussi bien tirer profit du marché carbone. A condition qu’elle sache comment s’y prendre.
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