Afrique
Des crimes contre l’humanité ont été commis en Erythrée depuis 1991, année où le pays a gagné sa guerre d’indépendance. Ce sont les conclusions du deuxième rapport de la Commission d’enquête sur les violations des droits de l’homme en Erythrée. Publié ce mercredi à Genève, ce document montre que la torture, le viol, le meurtre, les disparitions forcées et l'esclavage sont « systématiquement » pratiqués dans ce pays de la Corne de l'Afrique. Les enquêteurs ont ainsi demandé au Conseil de sécurité des Nations unies de saisir la Cour pénale internationale, afin que cette juridiction puisse juger les auteurs des crimes dénoncés.
Méfiez-vous de l'apparente «normalité » en Erythrée. Tel est l'avertissement de la Commission d'enquête de l'ONU sur ce pays qui entend ainsi démontrer que la situation « calme » montrée aux visiteurs occasionnels dément des « modèles » permanents de graves violations des droits humains. Des abus loin des radars des rues d'Asmara, mais plutôt perpétrées derrière les murs des centres de détention et des camps d'entrainement militaire. Là-bas, des atrocités sont documentées et des crimes contre l’humanité commis depuis l'accession de l'Erythrée à l’indépendance en 1991.
Parmi ces abus, le Président de la Commission d’enquête cite l’esclavage, l’emprisonnement, les disparitions forcées, la torture et d’autres actes inhumains, comme la persécution, le viol et le meurtre. En outre, Mike Smith note que « les Erythréens sont confrontés à un service national illimité et à des discriminations basées sur la religion ou l’ethnie ». Et pour les experts onusiens, l'absence d’institutions démocratiques dans ce pays a contribué à ce « climat d’impunité » depuis 25 ans. Des crimes contre l'humanité que le rapport attribue à des dirigeants au plus haut niveau de l’Etat et au parti unique mais surtout aux forces de sécurité et à de hauts responsables militaires.
En conséquence, la Commission appelle le Conseil de sécurité à saisir la Cour pénale internationale (CPI) pour traduire en justice les responsables. Mais face à ce sombre tableau, Asmara a rejeté ses accusations qualifiées de « sans fondement ».
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