L’ISS/KIN pour la valorisation et la bonne gestion des archives

Les participants à la journée scientifique organisée jeudi 9 juin par la section des sciences et techniques documentaires de  l’Institut supérieur de statistique de Kinshasa (ISS/KIN) ont recommandé la valorisation et la bonne gestion des archives en intégrant le numérique ainsi que le renforcement de la formation de qualité des archivistes et leur utilisation   en bon escient dans le marché d’emploi.

Cette activité  organisée à l’occasion de la journée internationale des archives autour du  thème central « archives, harmonie et amitié ».Dans son intervention sur le sous-thème « archives, gouvernance et la réforme de l’administration publique du Congo », le secrétaire général académique de l’ISS/KIN, le professeur Denis Nzonkatu Batubediko, a souligné le rôle combien important des archives  qui sont notamment des outils efficaces de référence de gestion administrative  en recourant aux Techniques de l’information et de la communication (TIC) à l’heure de la mondialisation. Elles permettent aussi de  se réapproprier   l’histoire et  la  mémoire collective du pays,  d’évaluer les affaires publiques, d’éclairer la prise de  décision des acteurs étatiques grâce aux différentes informations acquises, a-t-il dit,  avant de relever la place des archivistes qui est incontournable dans ce processus.

Le professeur Bobutaka Bateko a axé, pour sa part, son intervention sur les  « stratégies du Conseil international des archives (CIA)  pour la promotion des archives en Afrique ». Evoquant ce conseil international des archives et la déclaration universelle en la matière, il a déclaré que le CIA a été créé le 09 juin 1948 par l’UNESCO pour l’accompagner dans ses missions scientifiques et culturelles précisément dans l’axe  des archives.

L’intervenant a indiqué les options prises et les branches régionales créées par cette structure pour inviter les Etats africains à conserver les archives comprises comme  aspects et objets  politique, culturel, scientifique, religieux, économique, touristique, informatique et autre.Nécessité de disposer des normes en matière d’archives nationales.

Par ailleurs, la non utilisation des archives constitue un blocage pour le pays, a dit le professeur Bobutaka, soulignant la nécessité de disposer des normes en la matière, de renforcer l’institutionnalisation des archives nationales et des stratégies dans le secteur de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU).

Il a indiqué qu’il est prévu des fonds pour les archives nationales, notamment des bourses d’études et de renforcement des capacités des enseignants, en vue de réorganiser ce domaine.Il  a souligné l’existence, dans le monde, des contentieux archivistiques  entre les pays colonisés et leurs colonisateurs, invitant  à des réflexions approfondies sur des contentieux, étant donné que les colonisateurs doivent aussi restituer les archives.

Il a aussi évoqué la problématique  de l’externalisation des archives qui doit être l’expression de la souveraineté d’un Etat, dans le sens il y a notamment des archives de la Présidence, du Parlement, du Gouvernement et autres. L’externalisation des archives de la RDC, a-t-il par exemple soutenu, doit être faite par les Congolais nationalistes.

Le chef de section des sciences et techniques documentaires de l’ISS/KIN, le professeur Musey Nina, a salué la célébration de cette journée internationale au sein de cet établissement de l’ESU. L’ISS/KIN a-t-il martelé, est une première institution en Afrique centrale  à former les archivistes.

C’est le secrétaire général académique de l’ISS/KIN, le professeur Denis Nzonkatu Batubediko, qui a clôturé ces assises au nom du directeur général de cette institution.