Monde
Le président de la République de Turquie est en croisade culturelle contre l’organisation Hizmet, accusée de brouiller le message d’Ankara sur le continent.
C’est l’histoire d’une querelle de politique intérieure qui s‘étend dans le domaine international. Le président Recep Tayyip Erdogan en visite au Kenya et en Ouganda cette semaine n’a pas pu s’empêcher d‘évoquer la question de l’influence culturelle de l’organisation fondée par son compatriote Fethullah Gulen dans ses pays hôte. Selon un proche du président turque interrogé par Reuters, Hizmet essaie de créer un « État parallèle en Turquie » et s’appuie sur ses relais dans la police, la justice, les médias et les affaires pour noyauter la diplomatie nationale. « A travers ces voyages, [le président] va expliquer qu’il s’agit d’un groupe terroriste qui dessert la Turquie et que l‘État ne soutient pas ».
Un message difficile à saisir pour les Africains qui bénéficient d’importants investissements sociaux parainnés par l’organisation Hizmet. L’incompréhension est d’autant plus grande que l’Afrique ne semble être devenue une priorité pour la diplomatie turque qu’après l’arrivée d’Erdogan au pouvoir en 2002. Et c’est le chef de l‘État turque qui a introduit Hizmet dans de nombreux pays. En retour le mouvement l’a aidé à approfondir sa coopération avec de nombreux pays.
Influence culturelle
Le mouvement Hizmet a notamment investi dans des centaines de complexes scolaires à travers l’Afrique sub-saharienne. Des investissements qui permettent d’ancrer l’influence culturelle turque sur le continent. Un préalable de taille alors que les échanges commerciaux entre les économies africaines et turques sont passés de 1,7 milliards de dollars en 2002 à 12,5 milliards 13 ans plus tard.
Mais pour un autre officiel turque, Gulen – actuellement en exil volontaire aux États-Unis – est devenu une pierre d’achoppement dans les relations Turquie-Afrique. Il assure que le gouvernement est engagé à pousser les pays africains à fermer ses institutions scolaires et de les remplacer par des institutions étatiques formelles. Un bras de fer que le mouvement n’entend pas perdre puisqu’il estime être considéré d’utilité publique par certains pays africains comme le Cameroun.
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