Trafic d'animaux: Kinshasa intensifie sa lutte contre le trafic des bonobos

On ne le trouve que dans les forêts tropicales de la République démocratique du Congo : le bonobo. Mais c'est aussi une espèce en danger. Les autorités ont donc mis en place un programme pour enrayer le trafic de ces animaux protégés, en lien avec plusieurs organisations de protection de la nature.

Ces derniers mois, la police congolaise a multiplié ses saisies. L'organisation de protection de la nature, WWF, vient de l'indiquer : la police congolaise a encore arrêté un trafiquant fin avril.

Alors que le trafiquant était en train d’acheminer le bonobo en bateau vers Kinshasa, il a été intercepté à Mbandaka, à environ 600 kilomètres de la capitale. C’est la police congolaise qui est intervenue, comme le raconte, Eddy Mbuyi, en mission à Kinshasa pour l’organisation de protection de la nature, WWF : « Suite à des informations livrées par un des partenaires de WWF, un monsieur qui travaille dans la zone, les autorités ont été saisies, donc la police. C’est à ce moment qu’ils ont procédé à la saisie des bonobos et à l’arrestation des trafiquants ».

Le bonobo se trouve à présent au zoo de Kinshasa. Le trafiquant, lui, doit être jugé. Eddy Mbuyi informe : « Conformément à la loi congolaise, toute personne reconnue coupable d’avoir tué, blessé, capturé ou encore en possession d'un animal entièrement protégé, encourt une peine de prison allant d’un an à dix ans et une amende de 5 à 10 millions de Francs congolais » (environ 9.471 euros, ndlr).

Eddy Mbuyi se réjouit de cette saisie du bonobo, signe, selon lui, d’une plus grande implication des autorités congolaises pour protéger les espèces menacées dans le pays.