Sokimo : les agents disent non à plus de vingt mois d’arriérés de salaire

Ils brandissaient des papiers sur lesquels on pouvait lire clairement « 23 mois impayés Sokimo ». Pour exprimer leur ras-le-bol, faire un sit-in au bureau du premier des ministres était la meilleure des choses. Mais malheureusement, arrivés à la Primature, ces derniers ont été chassés, selon leurs propos, par les policiers commis à la garde du bureau du Premier ministre.

Très mécontents, ils affirment ne plus savoir vers qui se retourner. « C’est depuis des mois que nous avons commencé les démarches à l’interne, c’est-à-dire avec la délégation syndicale, pour voir cette situation décantée. Et cela s’est avéré une impasse […] Le syndicat de la société est corrompu » ont-ils lâché, avant d’ajouter : «  la compagnie compte une dizaine de partenaires qui touchent leurs dividendes tous les mois. Les recettes sont également perçues. Rien ne peut justifier les 23 mois d’arriérés de salaire auxquels nous sommes victimes. Trop c’est trop, il nous faut une solution ».

Dépités, ces derniers ont dénié enrichir notre curiosité. La seule phrase compréhensive qui se lisait sur toutes les lèvres « On a assez patienté, trop c’est trop ».

En juillet 2013, en Ituri (Province Orientale) où se trouve son siège social, les employés avaient manifesté réclamant la démission du comité de gestion pour mauvaise gestion et mauvaise affectation des fonds.

Plus d’un siècle depuis sa création, cette entreprise d'État a muté plus d’une fois jusqu’à devenir l’actuelle Sokimo. Classée parmi les réserves stratégiques mondiales, la société dispose d'une autonomie juridique et financière. Le domaine minier a une superficie de 83.000km².