Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
mediacongo
Retour

Politique

Kodjo : gare à la distraction !

2016-04-14
14.04.2016 , Kinshasa
2016-04-14
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2016_actu/avril/kodjo_edem_16_005.jpg Kinshasa-

Edem Kodjo, facilitateur de l'UA pour le dialogue en RDC

En attendant la mise sur pied du Comité préparatoire du dialogue national et le démarrage effectif de celui-ci, il s’observe une forte agitation au sein de la classe politique congolaise, toutes tendances confondues, et des organisations de la Société civile. Les quotas de représentation des forces politiques et sociales au niveau de ces deux structures divisent. Edem Kodjo, le Facilitateur, ploie littéralement sous les demandes de participation tant au Comité préparatoire qu’au dialogue.

C’est maintenant ou jamais qu’il lui faut ouvrir l’œil et le bon, afin de ne pas se laisser distraire par des politiciens et acteurs de la société civile qui feignent de soutenir fermement le dialogue alors que leur intention voilée est de le transformer en fourre-tout, avec plusieurs centaines de participants et des termes de référence flous. Ce que de vrais patriotes attendent d’Edem Kodjo, c’est un format ultra réduit de participants aussi bien pour le Comité préparatoire que pour le dialogue.

L’on pense que dix à quinze experts suffiraient pour fixer le format du dialogue, sa durée, le lieu de sa tenue et ses termes de référence. Quant au dialogue, il pourrait accueillir moins d’une cinquantaine de participants. Les questions à débattre sont si sérieuses pour l’avenir de la Nation qu’elles exigent des échanges entre un échantillon sélectif de délégués des forces politiques et sociales ayant un poids sociologique réel au pays. Le facilitateur devrait éviter de tomber dans le piège des partis et Ong de mallette, qui pourraient lui faire croire qu’ils pèsent dans l’opinion congolaise, alors que leurs animateurs ne représentent qu’eux-mêmes.

On suppose qu’avant de revenir à Kinshasa pour lancer le train du dialogue, il se sera suffisamment informé sur le paysage politique et social du pays, afin de ne pas se tromper au sujet des quotas de représentation. Le refus de certains partis de l’Opposition de s’asseoir à la même table que la majorité et l’opposition acquise aux vertus du dialogue, ne devrait pas lui faire perdre du temps.

La Majorité et l’Opposition d’abord…

Dans le souci d’éviter la confusion dans les débats sur les questions électorales et autres qui intéressent l’avenir et le devenir de la RDC, Edem Kodjo aurait intérêt à identifier clairement les forces politiques effectivement représentatives de la majorité au pouvoir et de l’opposition. Car, c’est de ces deux camps que dépend la bonne fin du dialogue ou son échec. Le pays n’a pas besoin d’un groupe d’appoint appelé à faire triompher les thèses d’un camp au détriment d’un autre.

Les Congolais ne voudraient pas revivre le schéma des « Concertations nationales » de septembre-octobre 2013, au cours desquelles la famille politique du chef de l’Etat avait instrumentalisé une certaine opposition et une certaine société civile. Résultat : les résolutions n’ont jamais franchi le seuil du Palais du peuple, tout simplement parce que les forces politiques et sociales qui comptent réellement en étaient exclues. La crise de légitimité au sommet de l’Etat, que l’on pensait résoudre, est restée en l’état.

Aujourd’hui, en plus de la crise de légitimité, il est impérieux de trouver une voie de sortie pour le processus électoral en panne. D’où la nécessité de l’inclusivité du dialogue mais surtout de la clarté des termes de référence.

Impatient de savoir de quoi sera fait le dialogue, le peuple doit être pleinement informé aussi bien de toutes les étapes de sa préparation au niveau du Comité préparatoire que de son déroulement. Le plus tôt serait le mieux pour un pays qui court le risque d’une fin chaotique de législature si les règles du jeu ne sont pas clairement établies pour les scrutins à venir et surtout si l’impasse persiste autour de la suite du processus électoral.

A qui profiterait une vacance du pouvoir ?

Si les élections ne sont pas organisées dans les délais constitutionnels et qu’aucun consensus politique n’est dégagé au terme du futur dialogue, le problème de la vacance du pouvoir au sommet de l’Etat pourrait être au coeur du débat des forces politiques et sociales. La question est de savoir quelle personnalité de quelle institution pourrait revendiquer la légitimité constitutionnelle pour gérer une éventuelle période de transition. Abondamment cité par nombre de politiciens et juristes, le président du Sénat ne peut, dans son statut actuel, assumer une telle charge, car gestionnaire d’une institution dont la légitimité s’est arrêtée depuis 2012, son mandat n’ayant pas été renouvelé par son électorat naturel composé des députés provinciaux, eux-mêmes sans légitimité depuis la même année.

Bref, la RDC pourrait entrer dans une période de turbulences avec un président ayant épuisé ses deux mandats et son virtuel successeur constitutionnel, le président du Sénat, « plus illégitime » que lui.

Bref, une vacance au sommet de l’Etat n’est pas à souhaiter en décembre 2016, car susceptible de semer une grande confusion sur la scène politique et dans l’opinion publique, avec tous les risques de dérapage que l’on peut imaginer. Dans ce cas, le dialogue se présente comme le moindre mal pour permettre aux Congolais de se parler et de réfléchir ensemble sur les voies et moyens de sortir de la crise. Si d’anciens alliés de la Majorité devenus aujourd’hui des « ennemis politiques » ont des agendas cachés pour se maintenir au pouvoir ou le conquérir par des moyens anticonstitutionnels, la patrie n’a rien à gagner dans leurs « plans B » et autres.

Kimp
Le Phare
C’est vous qui le dites : 5 commentaires
8493 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


Birosa @92RDRFB   Message  - Publié le 16.04.2016 à 19:44
Kabila doit partir d'abord et tu pourras nous faire ton analyse après son départ svp

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Congolais @JQAWHXH   Message  - Publié le 16.04.2016 à 14:59
Chers compatriotes merci pour vos réactions face à ces analyses bornées, fallacieuses et tendancieuses de ce journaliste. Cher journaliste, avant de publier un article mettez vous dans les têtes de vos interlocuteurs en imaginant leurs réactions et analyses de votre raisonnement, de peur qu'on ne découvre à la première lecture les tenant et aboutissant de votre article. Ce sont les réactions qui doivent vous amener à la conclusion et non pas conclure par vos propres impressions partiales.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Pascal G. Nkita @AJ2GH94   Message  - Publié le 15.04.2016 à 23:31
Pour élire les gouverneurs les députés provinciaux sont légitimes mais pour que le président du sénat assure la transition de 90 à 120 jours juste pour organiser les élections, il devient illégitime. Quelle incohérence mr le journaliste!!!

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Pascal G. Nkita @AJ2GH94   Message  - Publié le 15.04.2016 à 23:23
C'est bien malheureux car le dialogue ne fait pas l'unanimité des congolais, l'ordre du jour divise au maximum la minorité qui a accepté d'y participer et grave encore le médiateur ne maîtrise pas les enjeux de la RDC et ne connait pas non plus le congo et les congolais eux mêmes dans leurs diversités. L'échec est au rendez vous et c'est du temps perdu.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
ANONYME @4SC353W   Message  - Publié le 15.04.2016 à 07:50
Les gouverneurs de 21 nouvelles provinces, sont élus par quel types de députes provinciaux? N'est-ce pas ceux dont le mandat est illégitime ? Et pourquoi ça pose de problème pour le président du Sénat dont la constitution donne le pouvoir en cas de vide juridique au sommet de l’État de jouer l'intérim du chef de l'Etat? L'article 75 de la constitution est claire en ces matières, car manque de volonté politique d'organiser les élections pour de fin politique, fait parti de raison évoquée par cet articleLes Congolais ne veulent plus de monsieur KABILA et ses gourous svp, c'est facile à comprendre et monsieur EDEM KODJO doit le savoir. Simple distraction ton article

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
right
Article suivant Fichier électoral : la révision se précise
left
Article précédent Afrique: la croissance et le péril autocrate

Les plus commentés

Politique Guerre dans l’Est : « Je vais rencontrer Paul Kagame pour lui dire qu’il est criminel » (Félix Tshisekedi)

30.04.2024, 34 commentaires

Société Le PG près la Cour de cassation ordonne le PG près la Cour d’appel de Kin/Matete, d’ouvrir une information judiciaire à charge du cardinal Ambongo

28.04.2024, 20 commentaires

Société Jean-Pierre Bodjoko sur le dossier Cardinal Ambongo : "Que le PG près la Cour de Cassation se pèse avant d'affronter un Cardinal de l'église catholique" !

28.04.2024, 18 commentaires

Politique « Envisager d’engager une action en justice contre le cardinal Ambongo est la goutte d’eau qui fait déborder le vase » (Fayulu)

29.04.2024, 13 commentaires

Ont commenté cet article



Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance