Monde
L‘étau se resserre de plus en plus autour de Dilma Roussef, la présidente brésilienne. Une commission du Parlement de son pays a approuvé ce lundi 11 avril sa destitution. Ce qui signifie en clair que l’affaire Petrobras, qui a éclaté il y a plus d’un an, n’a décidément pas pas baissé en intensité.
La Commission spéciale sur l’impeachment de la présidente brésilienne est constituée de 65 députés. Elle a approuvé un rapport dit non-contraignant, qui recommande aux députés de l’Assemblée nationale de voter la poursuite du processus de destitution de la présidente, devant le Sénat. C’est cette institution (le Sénat) qui aura ensuite le dernier mot.
Electricité au sein du Parlement
La tâche n’a pas été aisée pour les députés de la Commission qui ont décidé du sort de Mme Roussef. 11 heures de débats électriques, caractérisés par des injures et des gestes de provocation. 38 ont voté pour et 27, contre. Cette approbation de destitution survient à quelques jours seulement du vote de l’assemblée plénière des députés, qui décidera du sort de Dilma Roussef.
Les députés de fauche défendaient naturellement leur championne, traitant ceux de droite de « putschistes !» Ces derniers ripostaient, criant « Dehors Dilma!» et chantant à tout rompre l’hymne national brésilien. D’autres députés de droite brandissaient des poupées gonflables à l’effigie de l’ex-président Luiz Inacio Lula da Silva (au pouvoir de 2003 à 2010), fervent soutien de Roussef, en tenue à rayure, celle des prisonniers. Lula da Silva est soupçonné d’avoir perçu de juteux pots-de-vin dans le scandale Petrobras.
La Chambre des députés et le Sénat, derniers espoirs de Dilma Roussef
C’est à partir du vendredi prochain que le rapport de la Commission spéciale sur l’impeachment sera soumis à la Chambre des députés. Ces derniers pourraient voter dimanche ou lundi prochain. Un vote des deux tiers des députés (342 sur 513) sera requis pour que la procédure se poursuive. Faute de quoi, la procédure de destitution serait définitivement éteinte.
Si le vote des députés passe, ça sera au tour du Sénat d’approuver ou non la mise en accusation Mme Roussef. Si le Sénat est pour sa destitution, elle sera écartée du pouvoir pour un délai maximal de 180 jours. Pendant cette période, elle attendra le vote définitif nécessitant les deux tiers des sénateurs, qui décidera de son sort.
Dilma Roussef, 68 ans, est accusée notamment par l’opposition d’avoir maquillé des comptes publics en 2014. C’est cette même année qu’elle a été réélue à la tête du Brésil. Elle est aussi pointée du doigt pour avoir minimisé la gravité des déficits publics du Brésil, frappé par une récession économique d’envergure.
Pour sa part, Mme Roussef dit n’avoir commis aucun « crime de responsabilité » devant conduire à sa destitution. Elle qualifie la procédure de destitution en cours de « coup d‘État institutionnel ».
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