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Afrique

Nigeria: des kilomètres de queue pour faire le plein dans un pays à court de carburant

2016-04-11
11.04.2016 , Lagos
Société
2016-04-11
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Un Nigérian remplit sa voiture d'essence sur une route de Lagos

Des files de voitures à perte de vue, des embouteillages monstre émaillés d'esclandres... L'ambiance est électrique à Lagos, alors que la pénurie de carburant a atteint son apogée cette semaine au Nigeria, risquant de faire fuir les investisseurs.

Selon les médias locaux, des paramilitaires auraient tiré sur des vendeurs de pétrole au marché noir, alors que dans l'Etat de Lagos, le gouverneur a prononcé une interdiction kafkaïenne, celle des "files injustifiées", pour tenter de fluidifier le trafic.

Dans l'espoir d'échapper à la cohue, les plus courageux passent la nuit à faire la queue. "J'ai dormi dans la voiture, sur le siège arrière. J'ai besoin d'essence," confie à l'AFP Kenny Giwa, un chauffeur de taxi de 26 ans.

Sa détermination a payé. Juste après l'aube, mercredi, sa Golf bleue défraîchie a passé le seuil de la station-essence pour faire le plein à 86,50 nairas (0,43 euro) le litre.

Mais son exploit ne lui offre qu'un court répit. "Si j'en achète aujourd'hui, ça va durer deux jours, puis je referai la queue", soupire le chauffeur de taxi, "le prix du marché noir est trop élevé".

A un jet de pierre, des vendeurs à la sauvette agitent des bidons d'essence jaunes en attendant des clients plus riches - ou plus désespérés - prêts à payer le double pour éviter les queues cauchemardesques.

"Nous sommes le premier pays producteur de pétrole en Afrique, c'est de la mauvaise gestion, de la cupidité et de la corruption," s'indigne Muyiwa Oke.

Ce chercheur en pharmacie vient d'acheter de l'essence sur le marché noir à 250 nairas le litre, soit trois fois le prix officiel. "Le trafic est fou. Dès que je suis à la moitié de mon réservoir, je commence à chercher. Je ne veux pas rester coincé."

'détresse financière'

Le Nigeria n'en est pas à sa première pénurie de carburant. En dépit de son immense richesse pétrolière, après des années de mauvaise gestion, les raffineries appartenant à l'Etat ne travaillent qu'à une fraction de leur capacité de 445.000 barils par jour, selon l'agence Bloomberg.

Mais cette dernière crise est particulièrement grave, une situation que des experts attribuent à la chute globale des prix du brut et aux restrictions à l'importation.

"Les commerçants en aval sont probablement dans une véritable détresse financière en ce moment," estime Alan Cameron, économiste à Exotix, basé à Londres.

A court de dollars, les importateurs de carburant sont obligés de se fournir sur le marché noir, où le naira oscille autour de 220 nairas le dollar. Au final, les importateurs paient la différence sans aucune compensation.

Pour remédier à cette situation, le ministre du Pétrole Emmanuel Kachikwu a conclu un accord avec les entreprises énergétiques internationales présentes au Nigeria pour fournir une aide à l'importation d'environ 200 millions de dollars.

"Il s'agit probablement de la question la plus difficile depuis mon arrivée," a déclaré le ministre dans un discours publié jeudi sur sa page Facebook, admettant que cette aide financière n'était qu'un "tampon" et non une solution à long terme.

Le ministre a toutefois promis que "d'ici la deuxième semaine d'avril, nous devrions sortir de la situation des files d'attente".

Lorsque Buhari a été élu président l'année dernière, les investisseurs se montraient optimistes pour le Nigeria, enhardis par un transfert pacifique du pouvoir et la forte croissance du PIB.

Mais la chute des prix du pétrole - qui compte pour deux tiers des revenus du gouvernement nigérian et la politique monétaire peu orthodoxe de Buhari ont radicalement changé leurs perspectives.

Les cours mondiaux du pétrole ont chuté de 70% depuis 2014, privant le Nigeria, premier producteur de brut du continent, de sa principale source de revenus et faisant dégringoler à la fois la croissance et la monnaie locale, le naira.

Au lieu de dévaluer, comme le recommande le Fonds monétaire international, le gouvernement a préféré maintenir le même taux officiel (entre 197 et 199 nairas pour un dollar) mais interdire l'importation de certains produits et protéger les réserves en devises restantes.

"Le Nigeria est à un tournant crucial", estime Anna Rosenberg, directrice de la recherche en Afrique subsaharienne au Frontier Strategy Group. "Le pays pourrait se débrouiller cette année avec une croissance relativement faible, mais seulement si le gouvernement ajuste la politique monétaire et laisse le naira se dévaluer."


TV5 / MCN
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