Santé
Fumer pendant la grossesse modifierait chimiquement l'ADN du fœtus, selon une étude américaine publiée le 31 mars. Ces effets seraient néfastes pour l'enfant sur le long terme.
La recherche, parue dans la revue American Journal of Human Genetics , a tenté d'expliquer le lien entre le tabagisme de la mère durant la grossesse et les problèmes de santé de son enfant.
Une expérience menée sur 6 600 femmes et leur enfant
Les expérimentations de ces chercheurs ont porté sur 6 600 femmes et leurs enfants dans le monde.
Dans un premier temps, les futures mères ont répondu à un questionnaire et ont été classées comme fumeuses "persistantes" lorsqu'elles avaient fumé quotidiennement pendant presque toute la grossesse (13 % du groupe), fumeuses "occasionnelles" lorsqu'elles avaient fumé occasionnellement et arrêté avant l'accouchement (25 %) et les "non-fumeuses" (62 %).
Les scientifiques ont prélevé des échantillons de sang dans le cordon ombilical après la naissance afin d'analyser les effets chimiques du tabac sur l'ADN des nouveaux-nés.
Même ADN chez les nourrissons et chez des fumeurs adultes
Résultats : chez les nourrissons dont la mère fumait quotidiennement, les chercheurs ont identifié 6 073 endroits où l'ADN a été chimiquement modifié comparativement aux enfants dont la mère ne fumait pas.
Ces modifications chimiques de l'ADN fœtal seraient les mêmes que celles retrouvées chez des fumeurs adultes. Les chercheurs ont aussi identifier de nouveaux gènes impliqués dans le développement de l'enfant affectés par le tabac.
Environ la moitié de l'ADN atteint par le tabagisme serait lié à des gènes jouant un rôle dans le développement des poumons et du système nerveux ainsi que dans des cancers engendrés par le tabagisme ou encore dans des défauts de naissance (par exemple, le bec-de-lièvre).
Des altérations de l'ADN encore visibles chez l'enfant plus âgé
"Il s'agit d'une exposition au tabac par le sang, le fœtus ne respirant pas la fumée de cigarette mais un grand nombre des effets sont transmis par le placenta", explique Stephanie London, épidémiologiste à l'Institut National américain des sciences de la santé environnementale (NIEHS).
Beaucoup de ces altérations de l'ADN étaient encore visibles chez des enfants plus âgés, selon une analyse séparée de ces données.
Prochaine étape pour les chercheurs : mieux comprendre l'impact de ces modifications de l'ADN et savoir comment elles pourraient agir sur le développement de l'enfant et des maladies.
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