Sur le net
Selon une étude reposant sur les chiffres de Netino, une société française spécialisée dans la modération des espaces participatifs, le nombre de contenus offensants rejetés a augmenté de 3% en 2015.
Internet et au premier plan les réseaux sociaux, sont devenus de véritables agoras où les utilisateurs peuvent échanger sans limite. Cette liberté a pourtant des effets pervers, la parole libérée a en effet engendré son lot de dérapages. Un constat qui révulse Philippe Cohen, président-fondateur de l'association Respect zone.
«La haine sur le Web se porte malheureusement très bien» déplore-t-il alors que se tient aujourd'hui la Journée mondiale de l'Internet sans crainte. En 24 heures, quelques internautes sont en mesure de poster sur le web plus de 200 000 messages haineux. Une tendance qui ne risque pas de s'inverser depuis les derniers actes de terrorisme sur le territoire français. «Les attentats de Paris ont accéléré les amalgames religieux», affirme-t-il.
Le sentiment d'impunité accentue le nombre de victimes
Utilisateurs comme spécialistes du web, tous s'accordent à dire que le sentiment d'impunité qu'éprouvent les auteurs de dérapages sur internet demeure le problème majeur. La plupart du temps, les victimes lassées d'être sans cesse la cible d'attaques malsaines sur les réseaux sociaux ferment leur compte sans poursuivre en justice leurs auteurs. Plusieurs personnalités écœurées par de tels comportements ont fait état publiquement de leur volonté de ne plus communiquer via les réseaux sociaux. «L'impression d'anonymat sur Internet mais aussi la banalisation de certaines insultes dans le langage courant, entre adolescents notamment, font des ravages. On se traite de bâtard entre amis, en oubliant que le mot est une insulte quand il s'adresse à un internaute lambda...» observe Sylvie Angel, psychiatre et thérapeute familiale.
La guerre contre les agresseurs du web lancée
Si le signalement de contenus jugés offensants ou encore illégaux demeure la démarche la plus utilisée par les victimes, certains se sont improvisés justiciers du web en humiliant ses auteurs. C'est le cas d'une association brésilienne qui a décidé de mener une campagne inédite contre le racisme sur internet. Grâce à la géolocalisation, elle est parvenue à démasquer les auteurs de propos racistes proférés sur les réseaux sociaux et a décidé d'afficher leurs commentaires sur des panneaux publicitaires géants.
En France, le quotidien Nord Littoral a décidé de dévoiler «un mur de la honte» en publiant l'identité des auteurs de commentaires racistes dont la plupart visaient les migrants de Calais.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
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