Baisse de prix des biens de consommation : la population attend du Gouvernement la matérialisation !

Les mesures drastiques prises, de commun accord entre le Gouvernement et les opérateurs économiques, membres de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) visant à revoir à la baisse sensible les prix des biens de consommation courante devront, en principe prendre effet dès ce 21 octobre.

Chose curieuse, note-t-on, peu avant cette date, le constat fait par de nombreux ménages laisse entrevoir des doutes. Car, en effet, les prix de la plupart de ces produits ont, curieusement, augmenté par rapport à ce qu’ils étaient auparavant. Il est constaté des augmentations allant de 1000 à 1500 FC, ce qui constituait jusqu’ici le bénéfice du petit détaillant.

Plus malins qu’ils sont, les opérateurs économiques se sont arrangés de réaménager leur prix à la hausse pour qu’à la date du 21 octobre, qu’ils retranchent les mêmes prix, faisant semblant qu’ils les ont effectivement rabattu. Habitués à réaliser des bénéfices colossaux, il semble ne pas être facile que ces importateurs adhèrent à ces mesures.

Lorsque de telles mesures relatives avaient été annoncées avec pompe sur différentes chaines de radiotélévision par quelques ténors de la Majorité présidentielle, il y a lieu de craindre que, s’il n’y a pas d’effets escomptés, la crédibilité du Gouvernement puisse en dépendre. 

Ce compromis n’était pas un fait du hasard. Il résulte de long processus de négociations entre experts du gouvernement et ceux de la FEC au regard des résultats fournis par les experts d’un cabinet d’audit de renommée internationale. Résultats ayant contribué à faire une projection rationnelle de la traçabilité du système d’importation des produits de consommation courante. Du pays de l’importateur jusqu’au pays de destination finale, on pourra évaluer ce que coûte, chaque produit partant de la valeur FOB et CIF.

La date convenue pour sa mise en pratique avait été arrêtée pour le 21 octobre. Puisqu’il était question de donner le temps, aux importateurs de liquider leurs stocks, datant d’avant cette harmonisation, dont les prix, selon le constat fait, ne correspondaient pas aux normes.

Cette mesure, comme il fallait s’y attendre, était déjà saluée par la population congolaise qui voyait à travers son application, une profonde amélioration de son pouvoir d’achat dès lors qu’à titre indicatif, le sac de riz de 25 kg vendu jusqu’ici à 25.000 FC pouvait se rabaisser à 15.000 FC. Une rame de chinchard (Thomson) pourrait passer à 15.000 FC au lieu de 30 dollars américains.