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Opération Bois de Sycomore: quand le New York Times détaille la manière dont la CIA a entraîné l'Etat islamique

2016-01-25
25.01.2016 , New York, USA
Politique
2016-01-25
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http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/daesh.jpg New York, USA-

Convoi militaire de l'Etat Islamique à Surt, en Libye

Comment la CIA a-t-elle financé Daesh ou Al-Qaeda ?  Un article du New York Times détaille de façon intéressante l’opération Bois de Sycomore (Timber Sycamore) par laquelle la CIA a utilisé l’argent de l’Arabie Saoudite pour armer et entraîner les "rebelles" en Syrie, dont les groupes qui mènent aujourd’hui des actions terroristes.

Une politique ancienne

L’aide aux rebelles syriens n’est que le dernier chapitre d’une relation vieille de plusieurs décennies entre les services secrets d’Arabie Saoudite et les Etats-Unis, une alliance qui a traversé le scandale des contrats en Iran, le soutien aux mudjahidines contre les Soviétiques en Afghanistan et les guerres par procuration en Afrique. Parfois, comme en Syrie, les deux pays ont travaillé de conserve. Dans d’autres cas, l’Arabie Saoudite a simplement rempli les chèques des opérations américaines secrètes.

Le programme conjoint d’armement et d’entraînement, que d’autres pays du Moyen-Orient ont contribué à financer, se maintient alors que les relations de l’Amérique avec l’Arabie Saoudite – ainsi que la place du Royaume dans la région – sont en mutation permanente. Les liens historiques entre pétrole pas cher et géopolitique, qui ont longtemps rapproché les deux pays, se sont distendus à mesure que la dépendance américaine au pétrole étranger déclinait et que l’administration Obama marchait à tâtons vers un rapprochement diplomatique avec l’Iran.

 

L’opération Bois de sycomore

Quand Mr Obama donna son accord pour armer les rebelles au printemps 2013, c’était en partie pour essayer de prendre le contrôle d’une région qui semblait totalement ouverte. Les Qataris et les Saoudiens avaient commencé à fournir des armes en Syrie depuis plus d’un an. Les Qataris avaient même passé en contrebande des cargaisons de missiles chinois portatifs FN-6 par la frontière turque.

Les efforts saoudiens étaient conduits par le flamboyant prince Bandar ben Sultan, alors responsable des services secrets, qui ordonnait aux espions saoudiens d’acheter des milliers d’AK-47 et des millions de cartouches en Europe de l’Est pour les rebelles syriens. La CIA donnait de son côté quelques coups de main aux transactions des Saoudiens, y compris une grosse opération en Croatie en 2012.

A l’été 2012, un sentiment de totale liberté d’action dominait le long de la frontière entre la Turquie et la Syrie et les nations du Golfe y passaient argent et armes aux groupes rebelles – même certains officiels américains impliqués avaient alors des liens avec des groupes comme Al Qaeda.

La CIA agissait surtout en coulisses durant cette période, la Maison Blanche et le programme d’entraînement Bois de Sycomore autorisant la fourniture d’aide non létale aux rebelles, mais pas la fourniture d’armes. Fin 2012, selon deux anciens officiels américains, David Petraeus, alors directeur de la CIA, donna un sérieux coup de semonce aux services de renseignement de plusieurs nations du Golfe lors d’une réunion sur la mer Morte en Jordanie. Il leur reprocha d’envoyer des armes en Syrie sans se coordonner entre eux ni avec les officiers de la CIA en Jordanie et en Turquie.

Des mois plus tard, M. Obama donna son accord pour que la CIA commence à armer et entraîner directement les rebelles depuis une base en Jordanie, ajoutant au programme Bois de Sycomore une autorisation pour l’assistance létale. Dans ce nouvel accord, la CIA prit la conduite des entraînements, pendant que les renseignements d’Arabie Saoudite, la Direction Générale du Renseignement, fournissait argent et armes, y compris des missiles anti-tanks TOW.

les Qataris aidèrent également à financer les entraînements et autorisèrent l’utilisation d’une base au Qatar comme terrain supplémentaire d’entraînement. Mais les officiels américains affirment que l’Arabie Saoudite est restée de loin le plus gros contributeur à l’opération.

 

 

Eric Verhaeghe
(Atlantico / New York Times / MCN, via mediacongo.net)
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