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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 02 mai 2024
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Economie

Malgré le boom minier, les congolais toujours pauvres !

2014-03-25
25.03.2014 , Kinshasa
Economie
2014-03-25
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Tel est le terrible paradoxe qui interpelle les participants à la conférence minière de Goma.

Le paradoxe d’un pays riche aux populations pauvres doit être vidé par un nouveau Code minier. Pas seulement. Dans la perspective du nouveau Gouvernement, certains experts suggèrent un homme de poigne à la tête du ministère des Mines.

La ville de Goma est depuis hier lundi 24 mars, la capitale des minerais congolais. Non pas à la suite d’un quelconque décret signé à cet effet. Plutôt, il se tient dans cette ville martyre de l’Est de la RD Congo, la deuxième Conférence minière du pays. Membres du Gouvernement, gouverneurs de province, acteurs de la Société civile, opérateurs économiques ont été conviés à cette grand’messe de la capitale provinciale du Nord-Kivu. A eux se sont ajoutés des ambassadeurs en poste à Kinshasa. De l’évaluation des recommandations de la première conférence minière, tenue du 30 au 31 janvier 2013, à la situation actuelle, rien n’a été oublié. Les discours aussi. Au bas mot, le rituel a été respecté.

« Le Gouvernement devra promouvoir la création d’emplois dans le secteur minier, lutter contre la fraude et la criminalité dans les zones minières, mobiliser et maximiser les recettes minières, s’assurer du respect des responsabilités sociales et obligations environnementales par les opérateurs miniers et dans les carrières et valoriser les produits miniers en les transformant localement ». Le Premier ministre Augustin Matata Ponyo, l’a déclaré hier dans son discours d’ouverture des travaux de Goma.

Par ailleurs, le chef de l’Exécutif, représentant du chef de l’Etat aux travaux de la deuxième conférence minière, a réitéré l’engagement de son Gouvernement à améliorer les conditions sociales. Ce, à travers une bonne gestion des ressources minières. Pour y parvenir, Augustin Matata a trouvé la recette nécessaire. Selon lui, la requalification du vécu quotidien des Congolais passe par le renforcement, l’actualisation, et l’optimisation du cadre institutionnel, légal et réglementaire du secteur minier. Du haut de l’autel, Augustin Matata Ponyo a également annoncé la révision du Code minier et du processus de certification des ressources. « Les défis dans les domaines naturels restent énormes », reconnait le Premier ministre, avant de renchérir que « tous les secteurs, miniers, des eaux et forêts, faune et flore, ressources hydroélectriques et pétrolières, restent encore loin d’être transformés en véritables richesses pour améliorer les conditions de vie des populations ».

LE PARADOXE EXISTENTIEL D’UN PAYS RICHE AUX POPULATIONS PAUVRES

Du mercredi 30 au jeudi 31 janvier 2013, se tenaient à Lubumbashi, les travaux de la toute première conférence minière en RD Congo. Le thème retenu pour cette rencontre inaugurale fut « la bonne gouvernance et la transparence dans le secteur minier en RD Congo : état des lieux, enjeu et perspectives ».

Dans son discours à l’ouverture des travaux de Lubumbashi, le très médiatisé gouverneur de la province du Katanga, Moïse Katumbi, soulignait non sans zèle, que les chiffres de production dans le secteur minier avaient connu une courbe ascendante. Le patron de l’exécutif provincial du Katanga illustrait ses propos par la production qui était passée de 190.000 tonnes de cuivre contenu et 12.665 tonnes de cobalt en 2007 à 585.000 tonnes de cuivre contenu et 109.098 tonnes de cobalt en 2012. Soit une progression significative, en dépit de la crise financière internationale de 2008 qui avait momentanément ralenti l’exploitation minière.

Tant mieux si cette embellie avait significativement impacté le vécu quotidien des populations autochtones. A Lubumbashi, le président Joseph Kabila donnait donc le go de la lutte contre la fraude, la corruption et la contrebande minière comme l’une des pistes pour combattre le paradoxe entre les immensités des richesses du pays et l’état de pauvreté abjecte dans laquelle vivent les populations congolaises. C’est donc ce paradoxe existentiel qui demeure le principal défi.

Il n’est donc un secret pour personne de dire que le secteur minier est en pleine croissance en RD Congo. Plus d’un expert parlerait du boom minier. Dans certains milieux d’investisseurs en RD Congo, cet essor constant du secteur minier est la conséquence de la politique d’amélioration du climat d’affaire initiée par Joseph Kabila. Cependant, tout le problème est que cette croissance minière ne semble pas du tout se ressentir dans la vie nationale.

Autrement dit, l’argent généré par le secteur minier n’arrive pas dans les caisses du Trésor. Le mal, on ne le dirait peut-être jamais assez, remonte aux années Mobutu. A la seule différence que sous l’« Aigle de Kawele », l’argent atterrissait d’abord dans les caisses de l’Etat, avant de renflouer les coffres-forts des bonzes du régime. Ce qui n’est pas le cas actuellement où les individus nationaux et expatriés se partagent la manne minière.

Compte tenu de l’ampleur de la situation, certains observateurs estiment que le mal est caché dans le Code minier en vigueur en RD Congo. Selon eux, cet outil juridique ne profite pas du tout au pays. « Le Code minier actuel charrie des contrats léonins », disent-ils. Et, comme panacée, les mêmes observateurs suggèrent la révision impérative dudit Code. Et aussi, dans la perspective du Gouvernement de cohésion nationale, confier le ministère des Mines à un homme de poigne, serait aussi une manière de s’inscrire résolument dans cette voie de rénovation. Sinon, on irait de conférences en conférences sur les mines, sans que toutes ces rencontres ne puissent réellement impacter sur la vie des populations. Toutefois, pareille initiative n’est pas en soit blâmable.


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