Dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique qui se fait déjà sentir en République démocratique du Congo, il s’est tenu hier, mardi 27 octobre, dans la salle de réunion de la maison de Laïcité de Kinshasa, un séminaire atelier axé sur les réalités du changement climatique.
Au cours de ces travaux, les participants ont été édifiés sur plusieurs thèmes notamment : l’origine et les méfaits du changement climatique, les enjeux de la COP21 de Paris sur le changement climatique et enfin, défi ou opportunités pour le développement propre en RDC qui a été exposé par Mathieu Mongulu.
Prenant la parole, le professeur Rémy Mavula expert en Éducation environnementale a de prime abord rappelé que le changement climatique est un phénomène d’augmentation de la température moyenne des océans et de l’atmosphère terrestre. C’est en 2014 qu’il y a eu une augmentation des écarts par rapport à la moyenne soit 0,68°C.
Dans la plupart des cas, le changement climatique est dû à des émissions de gaz à effet de serre qui sont produits par les activités anthropiques de l’homme, notamment le ciment, le gaz, le pétrole, le charbon, etc. Aujourd’hui, le changement climatique a des effets néfastes sur les pratiques agricoles, sur la biodiversité, et sur la géophysique.
Selon le professeur Rémy Mavula, comme les effets du changement climatique se font déjà sentir sur la RDC, il faut que le gouvernement congolais se mette déjà à pied-d’œuvre pour chercher un moyen afin de piéger les gaz carboniques. Selon lui, étant donné que les forêts primaires n’arrivent plus à capter les gaz à effet de serre, la RDC doit donc procéder à la création des forêts pour qu’ils puissent fixer ce gaz.
S’agissant des travaux de la COP 21 qui va se tenir à Paris, auxquels la RDC va participer activement, il s’agit d’un rendez-vous crucial où tous les pays de la planète sont engagés à participer aux négociations climatiques qui aboutiraient à la signature d’un accord mondial sur le climat. Cet accord a pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre à 2°C.
Au cours de cette conférence, les points ci-dessous seront traités : l’atténuation au changement climatique, l’adaptation au changement climatique, la gouvernance climatique post 2020, la fixation des moyens de mise en œuvre relatifs aux finances, au renforcement des capacités et au transfert de technologie pour tous les pays signataires à la convention cadre des Nations-Unies sur le changement climatique.
Dans ce cadre, la RDC, devra jouer un rôle dans l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre à cause de sa forêt pour laquelle elle dispose un actif potentiel naturel, pourvu que sa population soit en mesure de lutter contre les effets néfastes dudit changement à travers la mise en œuvre des actions concrètes.
Claude Iluta Engambi, président du conseil d’administration de l’ACDI et expert en développement durable, qui a exposé sur les enjeux de la COP21, a également ajouté que "
la RDC ne sera pas épargnée par les conséquences liées aux effets du changement climatique, car les effets prévus de ce changement se font déjà sentir dans les différents domaines agricoles et autres et détruisent les écosystèmes". "Le changement climatique est une priorité nationale, et que notre pays doit tout faire pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre en y jouant un rôle d’atténuation" a-t-il ajouté.
Rappelons par ailleurs que c’est du 30 novembre au 11 décembre que va se tenir à Paris, la conférence des parties sur le changement climatique dans sa 21e session.