Le 12 décembre 1970, Tabu Ley devient le premier artiste africain noir à se produire à l’Olympia

Il y a 53 ans, l’artiste musicien Rochereau Seigneur Ley se produisait à la salle mythique Coquatrix.

Ce jour-là, le seigneur Rochereau venait d’inscrire son nom en lettres d’or dans l’histoire mythique du temple des music-halls Olympia de Paris.

Il connaîtra un triomphe et le couronnement de sa carrière. Le gros du public était français et africain.

Les danseuses de Tabu Ley appelées « les Rocherettes » étaient habillées en raphia, les musiciens portaient des boubous.

Il a ouvert le spectacle avec « Nasalinini » et « Assamba », pendant 35 minutes, le public scandait et réclamait la reprise de telle ou telle chanson. Ce fut un délire sur le gradin, toute la salle reprenait en chœur « Moussa oh oh moussa oh oh ».

À la fin du spectacle, de partout fusait des cris des spectateurs : « Ne baissez pas le rideau », le seigneur Rochereau répéta plus de cinq fois cette chanson. Après le spectacle, le seigneur Tabu Ley avoua qu’il était stressé vu l’importance de l’événement. Le président Mobutu était impliqué personnellement.

Avant d’entrer en scène, Tabu Ley comprit la charge qui lui incombait, toutes les capitales africaines étaient braquées sur l’évènement.

Vu l’importance des messages et télégrammes emmenant des personnalités politiques d’envergure africaines et horizons culturels, son échec serait une honte pour toute l’Afrique.

Il avait réussi son pari.