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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Science & env.

La girafe prend des décisions grâce aux statistiques

2023-06-15
15.06.2023
2023-06-15
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Sais-tu quel animal gigantesque, reconnaissable à son long cou, est capable de prendre des décisions grâce aux mathématiques ? Aujourd’hui, on va parler de la girafe dans Bêtes de Science.

Nous sommes au cœur du Sahel, dans la réserve de Kouré, au Niger. Un pays qui partage sa frontière avec l’Algérie, le Mali, la Libye, le Tchad, le Bénin et… le Burkina Faso. L’animal que nous tentons d’observer aujourd’hui est reconnaissable entre mille. Il peuple nos imaginaires depuis notre plus tendre enfance. C’est l’animal le plus haut à marcher sur Terre : la girafe.

Dans la réserve de Kouré, plus de 600 girafes, appartenant à la sous-espèce Giraffa camelopardalis peralta, mènent une vie paisible, sous la surveillance constante des rangers, les gardiens des lieux. C’est l’un d’eux qui nous a conduit jusqu’ici, avec un espoir, celui de nous permettre d’observer les magnifiques girafes sauvages du Niger. On associe à la girafe son cou immense, surplombé d’une longue crinière aux poils courts et drus. Mais ses longues pattes qui donnent à sa démarche un air un rien désarticulé, font aussi partie de la panoplie de caractéristiques qui la rendent unique.

Il fait très chaud, l’attente est longue. Devant nous, le paysage s’étend à perte de vue : la terre ocre est parsemée d’arbres et d’arbustes. Au loin, en voici une, qui s’avance de sa démarche ample, elle surplombe la cime des arbres ! Elle semble veiller paisiblement sur l’horizon. On peut voir sa sympathique tête, avec ses deux grands yeux noirs frangés de cils, se déplacer au-dessus des cimes des arbres les plus hauts. Et derrière, non loin, l’ensemble du troupeau lui emboîte le pas.

La girafe, animal emblématique de la savane africaine

En s’approchant un peu, ou avec l’aide de jumelles, tu peux observer l’étrange damier qui constelle son pelage. Sur sa peau claire, la girafe arbore des taches brunes aux contours aléatoires. Leurs motifs varient selon les espèces, et même selon les individus, et leur sert en quelque sorte de carte d’identité. Comme tu peux le voir, ça n’est par leur seule utilité, elles jouent également un rôle de camouflage, grâce à elles, la girafe se fond dans le paysage. Ces tâches leur permettraient aussi de réguler leur température grâce aux vaisseaux sanguins qui les entourent ! Et ce peut être bien utile, car la girafe passe de longues heures sous un soleil de plomb ! La principale activité de la girafe consiste en effet à se nourrir ! Elle peut passer jusqu’à 13 heures par jour à se repaître des feuilles de son arbre favori : l’acacia.

Grâce à son cou infini, elle atteint les feuilles les plus tendres, qui poussent à la cime de l’arbre, et les arrache avec sa longue langue qui se faufile entre les épines. Tiens, regarde-la faire ! Impressionnant non ? Sa langue peut mesurer jusqu’à 50 centimètres et… elle est bleue ! Selon certains scientifiques, cette couleur pourrait protéger la langue des girafes contre les rayons UV ! Tu sais, un peu comme la crème que tu appliques l’été pour protéger ta peau du soleil !

Même si son allure est bien plus allongée que la nôtre, en réalité, son long cou compte exactement le même nombre de vertèbres, c'est-à-dire d’os, que chez nous, les humains. Elles sont juste beaucoup plus grandes ! Car, chez la girafe, tout est hors norme ! C’est à son physique un brin étrange qu’elle doit son nom, camelopardalis qui signifie « chameau léopard » ; et, à bien y regarder, il est vrai que sa bouille sympathique au museau allongé ressemble à celle des chameaux ! Comme les chevaux, les chèvres ou encore les rhinocéros, la girafe est un ongulé, car ses pattes se terminent par des sabots !

Des caractéristiques hors norme mais une survie menacée

Pour distinguer les femelles des mâles, on peut dans un premier temps se fier à leur taille. Les femelles sont les individus les plus petits que tu voies : elles mesurent en moyenne 4 mètres. Les mâles, quant à eux, peuvent atteindre près de 6 mètres, la taille d’une maison ! Oh, et si tu es attentif, il y a même un petit, que l’on appelle girafon, qui accompagne le groupe, il est tout près de sa maman. Ne te fie pas à sa démarche maladroite, il peine encore un peu à utiliser les échasses qui lui font office de pattes. Mais, pour en arriver là, il a fait, dès sa naissance, une chute de près de deux mètres ! En voilà une sacrée entrée en matière !

À sa naissance, le girafon est déjà plus grand qu’un humain adulte avec ses deux mètres de haut, et parvient à tenir debout sur ses longues pattes en moins d’une heure ! Incroyable n’est-ce pas ? Tiens, voici un autre groupe de girafes qui approche par la droite. En les observant attentivement, tu peux voir qu’elles ont comme deux petites cornes au sommet du crâne. Mais ce ne sont pas tout à fait des cornes : c’est ce que l’on appelle des ossicônes, des protubérances crâniennes faites d’os et recouvertes de peau ! À la pointe des ossicônes des femelles, tu peux voir de petites touffes de poils, que les mâles ont bien souvent perdues au combat. L’okapi, cousin de la girafe bien plus court sur pattes, en possède aussi !

Ah, elles s’agitent ! On dirait qu’elles perçoivent une menace qui nous échappe. Est-ce que tu vois comme tout le groupe se rassemble autour du girafon ? Hormis les lions, rares sont les prédateurs à s’attaquer à la girafe ! Elle reste toutefois le plus souvent debout, quitte à somnoler à cinq mètres de haut, car il lui serait difficile, avec ses longs membres, de parvenir à se relever et à se carapater en vitesse si un prédateur venait à l’attaquer alors qu’elle pique un somme allongée au sol.

Malgré cela, la girafe est aujourd’hui une espèce menacée. La girafe de Nubie et la girafe du Soudan sont même en danger critique d’extinction. Les efforts faits pour les protéger, notamment grâce aux réserves telles que celles de Kouré, connaissent un certain succès : leur population a augmenté de 20 % ces dernières années après une réduction très forte. Mais il est important de poursuivre les efforts pour la préserver et apprendre à mieux la connaître. Car, même si la girafe a toujours fasciné, elle a été très peu étudiée par les scientifiques qui rattrapent leur retard depuis une vingtaine d’années. Alors, que se cache-t-il dans le cerveau de cet animal emblématique ? Pour le découvrir, nous quittons le Niger, pour l’Europe, et plus précisément pour Barcelone, la capitale de la Catalogne.

Carotte ou courgette ? La girafe décide grâce aux mathématiques

Des chercheurs de l’université de Barcelone, en Espagne, et de l’institut Max Planck en Allemagne, se sont penchés sur la question de l’intelligence de la girafe. Lors d’une étude, menée sur quatre girafes vivant au zoo de Barcelone, ils se sont demandé si les girafes étaient capables de prendre des décisions en se basant… sur des calculs mathématiques.

Pour ce faire, ils ont présenté à chacune des girafes du zoo deux boîtes. L’une contenant un aliment qu’elles adorent, la carotte, l’autre, un aliment qu’elles aiment beaucoup moins, la courgette ! Nos chères girafes ont leurs propres exigences culinaires ! À chaque exercice, un scientifique plonge chacune de ses mains dans le bac à carottes et dans le bac à courgettes, en même temps. Après avoir saisi un bout de chaque, il présente ses poings fermés à la girafe, qui doit, en la touchant du bout de son museau, choisir la main qui, selon elle, renferme son aliment favori. Les girafes apprennent très vite à choisir la bonne main, celle qui cache les délicieuses carottes ! Mais là où l’expérience se corse, c’est lorsque les deux bacs sont remplis d’un mélange de carottes et de courgettes. Comment choisir le bon poing ? Celui qui abritera à coup sur une carotte ?

Eh bien pour choisir, les chercheurs se sont aperçus que la girafe fonctionne comme nous. Elle arrive à évaluer la quantité de carottes dans chacun des bacs et à choisir la main qui a plongé dans le bac qui en contient le plus : elle augmente ainsi sa probabilité de tomber sur une carotte ! C’est un peu comme toi, quand tu veux choisir un paquet de bonbons. Tes bonbons favoris sont mélangés à plein d’autres bonbons. Alors, pour être sûr d’avoir le plus de bonbons que tu aimes, tu compares les paquets, et tu essaies d’évaluer lequel contient le plus de tes bonbons favoris. C’est ce que l’on appelle une évaluation statistique ! Tu n’as qu’une partie de l’information qu’il te faudrait pour prendre ta décision, car tu ne peux pas savoir combien de tes bonbons préférés il y a exactement dans chaque paquet. Mais à partir d’une information partielle (à savoir le nombre de bonbons que tu parviens à apercevoir à travers le sachet), tu choisis celui qui te semble en contenir le plus ! Tu fais un choix mathématique en te basant sur ce que l’on nomme une fréquence relative ! Eh bien, la girafe fonctionne exactement de la même façon ! Sauf que son petit plaisir à elle, c’est la carotte ! Elle choisit donc la main qui a plongé, selon elle, dans le bac qui en contient potentiellement le plus ! Incroyable n’est-ce pas ?

Cette faculté à prendre une décision sur la base d'une évaluation statistique n’a jusqu’alors été démontrée que chez les grands singes, les macaques et le kéa, un petit perroquet des montagnes néo-zélandaises. Et la girafe ayant un petit cerveau par rapport à sa taille, cela a été une vraie surprise pour les scientifiques ! Mais les marques de son intelligence ne s’arrêtent pas là ! Cette même équipe de chercheurs a également démontré que la girafe peut se faire une représentation mentale d’objets, même après qu’ils ont été cachés. Les girafes vivent par ailleurs dans des sociétés complexes, où chacune a un rôle à jouer. Elles bénéficient même de ce que l’on nomme « l’effet grand-mère » : les femelles âgées transmettent leur savoir et leur expérience aux plus jeunes. C’est un phénomène que l’on retrouve chez les éléphants ou encore… chez les humains ! Alors pas si bête, la girafe !

 

Gaby Fabresse
Futura Sciences/ MCP, via mediacongo.net
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