L’impact de l’environnement contribue pour beaucoup dans le bien-être, dans le développement et dans la vie de l’homme dans la société. Conscient de cette dimension, le Fonds mondial pour la nature (WWF) a organisé dernièrement à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, en partenariat avec le gouvernement provincial, un atelier autour du thème environnement.
A l’issue de cet atelier de deux jours, les participants ont à l’unanimité, dans leur recommandation, proposé l’intégration du cours de l’environnement dans le programme scolaire dans tous les établissements de l’enseignement primaire et secondaire en République démocratique du Congo.
Avec un écosystème immensément riche, autant pour sa biodiversité, la RDC devrait normalement mettre à profit tous ces atouts naturels et garantir une meilleure qualité de vie à sa population. Il était donc indiqué d’inculquer dès le bas âge les notions environnementales et leur importance aux enfants.
Abondant dans le même sens, le chargé de l’éducation environnementale au sein de WWF, Gédéon Bakereth, affirme que l’objet de cette proposition est d’inculquer les notions de protection de l’environnement aux écoliers, dès le niveau primaire.
Comme dans tous les territoires de la RDC, la province du Nord-Kivu particulièrement, souligne-t-il, » regorge des potentialités énormes sur le plan environnemental avec notamment le parc national des Virunga. En son sein on retrouve aussi plusieurs réserves : les lacs, les montagnes volcaniques et d’autres écosystèmes à valeur biologique et géologique élevée. D’où la nécessité d’informer déjà toute la population sur la nécessité de la gestion durable de ces potentialités « .
Pragmatiques, les participants de l’atelier de Goma ont, au terme de celui-ci, décidé la mise en place d’une commission mixte composée de la Société civile, d’ONG environnementales et du ministère provincial de l’Environnement, avec pour mission d’élaborer un guide d’éducation environnementale adapté au niveau primaire et secondaire au Nord-Kivu.
Qu’est-ce que l’environnement ?
Convaincu du bien-fondé de cette démarche, le ministre provincial de l’Environnement du Nord-Kivu, Anselme Kitakya, a promis à l’assistance de soumettre la proposition finale du projet du guide environnemental en gestation au Gouvernement central pour une éventuelle intégration dans le programme national d’enseignement.
En fait, l’environnement est défini comme » l’ensemble des éléments biotiques ou abiotiques qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins « , ou encore comme » l’ensemble des conditions naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques) susceptibles d’agir sur les organismes vivants et les activités humaines « .
Souvent désignée par le seul mot » environnement « , la notion d’environnement naturel a beaucoup évolué au cours des derniers siècles et tout particulièrement des dernières décennies. Dans ce contexte, l’environnement est compris comme l’ensemble des composants naturels de la planète terre, comme l’air, l’eau, l’atmosphère, les roches, les végétaux, les animaux, et l’ensemble des phénomènes et interactions qui s’y déploient, c’est-à-dire tout ce qui entoure l’homme et ses activités bien que cette position centrale de l’homme soit précisément un objet de controverse dans le champ de l’écologie.
A la lumière de ce qui précède, la protection de l’environnement est devenue à nos jours, un enjeu majeur, en même temps que s’imposait l’idée de sa dégradation à la fois globale et locale, à cause des activités humaines polluantes. D’ailleurs, la préservation de l’environnement est un des trois piliers du développement durable. C’est aussi le 7ème des huit Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), considéré par les Nations Unies comme un aspect crucial pour la réussite des autres objectifs énoncés dans la Déclaration du Sommet du Millénaire.
Il est évident que le cadre de vie ou l’environnement influence la santé des personnes de diverses manières, notamment, par une exposition aux facteurs de risque physiques, chimiques et biologiques et par des changements de comportement en réaction à ces facteurs.
Sur ce point, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) nous apprend que 13 millions de décès par an sont causés par des phénomènes environnementaux qui pourraient être évités. Surtout, la prévention du risque environnemental pourrait sauver jusqu’à 4 millions de vie par an, ne serait ce que parmi les enfants, la plupart dans les pays en voie de développement.
Selon l’OMS, Le changement climatique aura des effets profondément négatifs sur certains des déterminants les plus fondamentaux de la santé, à savoir la nourriture, l’air et l’eau. Le réchauffement de la planète sera progressif, mais on assistera à une augmentation brutale de la fréquence et de la gravité des phénomènes climatiques extrêmes comme les fortes tempêtes, les vagues de chaleur, les sécheresses et les inondations, dont les conséquences seront très durement ressenties.
Les pays en développement, premières victimes
Les pays en développement seront les premiers et les plus gravement touchés, avec des incidences négatives sur la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement liés à la santé et sur l’équité en matière de santé. Il est donc essentiel de formuler clairement les mesures de riposte à adopter pour protéger la santé humaine et faire en sorte qu’elle soit placée au centre du débat sur le climat.
Toujours en rapport avec l’impact de l’environnement sur la santé, l’OMS estime que 24 % de la charge mondiale de morbidité et 23 % des décès peuvent être attribués à des facteurs environnementaux.
Ainsi, en se concentrant sur la réduction des facteurs de risque environnementaux, soutient-t-on, on pourrait éviter pratiquement le quart de la charge mondiale de morbidité. Par exemple: la promotion du stockage de l’eau domestique dans de bonnes conditions, de meilleures mesures d’hygiène, l’amélioration de la gestion des substances toxiques à la maison et sur le lieu de travail.
Parallèlement, ajoute-t-on, des mesures doivent être prises d’urgence dans des secteurs tels que l’énergie, les transports, l’agriculture et l’industrie, en coopération avec le secteur de la santé, pour faire face aux causes environnementales profondes des problèmes de santé.
C’est dans cette optique que le Département santé publique de l’OMS se concentre sur l’élaboration et la promotion de politiques et d’interventions préventives efficaces sur la base d’une meilleure connaissance scientifique des déterminants environnementaux de la santé humaine.
