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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 02 mai 2024
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Macron à Pékin : la Chine peut «jouer un rôle majeur» pour «trouver un chemin de paix» en Ukraine

2023-04-05
05.04.2023
2023-04-05
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Pour son premier déplacement dans le pays depuis 2019, le président français doit mener une intense journée de discussions jeudi avec son homologue Xi Jinping.

Le président français Emmanuel Macron a atterri ce mercredi 5 avril à Pékin pour une visite d'État de trois jours en Chine, a indiqué l'Élysée, son premier déplacement dans le pays depuis 2019. Par un temps légèrement couvert, le président français a été accueilli à sa descente d'avion par Qin Gang, le ministre chinois des Affaires étrangères, avant de prendre place dans une voiture escortée par un cortège de motards.

Le chef de l'État doit rencontrer dans l'après-midi la communauté française, avant une intense journée de discussions jeudi avec son homologue chinois Xi Jinping auxquelles la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen sera en partie associée, et un déplacement à Canton (sud) vendredi. Emmanuel Macron entame sa visite par un discours devant la communauté française pour «énoncer les enjeux et objectifs» de ce déplacement, selon son entourage.

Pékin peut «jouer un rôle majeur» pour «trouver un chemin de paix» en Ukraine, a déclaré le président français. «La Chine justement a proposé un plan de paix [...] Il s'agit bien d'une volonté d'avoir une responsabilité et d'essayer de bâtir un chemin vers la paix», a indiqué Macron devant la communauté française. Il a également affirmé que l'Europe ne doit pas se «séparer» de la Chine sur le plan économique, au début d'une visite d'État de trois jours dans le pays asiatique. «Il ne faut pas nous désassocier, nous séparer de la Chine», a-t-il plaidé, mais «s'engager avec volontarisme pour continuer d'avoir une relation commerciale la Chine».

L'invasion russe de l'Ukraine, jamais condamnée formellement par Pékin, figure en haut des dossiers qu'il entend aborder jeudi lors d'une intense série de discussions avec Xi Jinping. «Cette guerre, qu'à plusieurs reprises j'ai qualifiée d'impérialiste, de coloniale, est venue en effet fouler aux pieds nombre des principes de la Charte des Nations unies, que les deux membres du Conseil de sécurité que nous sommes doivent résolument défendre», a-t-il dit au sujet de la France et de la Chine. «Je crois que les défendre, c'est aussi cheminer ensemble et essayer de trouver un chemin de paix», ajouté le président Macron. Selon lui, la Chine, «forte de sa relation étroite avec la Russie, encore réaffirmée ces derniers jours» avec la récente visite d'État du président chinois à Moscou, peut «jouer un rôle majeur» dans la résolution du conflit. Le «dialogue» avec les autorités de Pékin est donc «indispensable», a-t-il dit.

Paris mise sur la «reconnexion»
Alors que le président français avait l'intention de venir régulièrement en Chine, son dernier voyage remonte à 2019 : le Covid-19 et les restrictions sanitaires draconiennes qui n'ont été levées que fin 2022 par les autorités chinoises ont longtemps gelé les relations - et éprouvé les Français résidant en Chine. Paris mise donc sur la «reconnexion» à tous les niveaux et veut relancer les échanges humains, notamment ceux entre les étudiants des deux pays. Emmanuel Macron va ainsi insister mercredi sur les liens culturels en inaugurant le festival franco-chinois «Croisements», présenté comme le plus grand festival étranger en Chine. Il est accompagné par le réalisateur Jean-Jacques Annaud, le musicien Jean-Michel Jarre et, côté chinois, l'actrice Gong Li et le peintre Yan Pei-ming.

Livraison d'armes
C'est jeudi que le dirigeant français va enchaîner les rencontres plus politiques, notamment avec Xi Jinping qu'il avait revu en novembre au G20 à Bali pour la première fois depuis la pandémie. À l’époque, la France ne cachait pas son espoir de voir le président chinois jouer les médiateurs entre l'Ukraine et la Russie et user de son influence auprès de son homologue russe Vladimir Poutine pour le convaincre de se résoudre à des négociations de paix.

Depuis, les faits ont déçu ces attentes : Pékin, qui se dit officiellement neutre, est resté fidèle à sa ligne de non-condamnation de l'invasion russe de l'Ukraine. Xi Jinping et Vladimir Poutine ont renouvelé leur alliance aux allures de front anti-occidental, il y a deux semaines à Moscou et plusieurs capitales, à commencer par Washington, redoutent que la Chine finisse par fournir des armes à la Russie.

En réponse à des questions de journalistes, Emmanuel Macron a prévenu que «quiconque aiderait l'agresseur se mettrait dans la situation d'être complice d'une infraction au droit international». «Ce n'est pas l'intérêt de la Chine», a-t-il souligné. Il a toutefois précisé qu'il ne brandirait pas la menace de sanctions jeudi face à Xi Jinping, car «ce n'est jamais une bonne manière d'engager que de menacer». Et également reconnu ne pas avoir «lu dans les déclarations chinoises, ni même à l'issue du sommet qui s'est tenu à Moscou, de volonté affirmée de livrer des armes à la Russie». Lucide, il a aussi admis: «on ne va pas négocier la paix pendant ce voyage (...) les conditions ne sont pas réunies».

Il pourrait tout de même inciter son homologue chinois à enfin appeler le président ukrainien Volodymyr Zelenzky. «Je pense que c'est une bonne chose de parler au président de l'Ukraine dans le contexte», a noté le président français.

La Chine à elle seule peut «faire basculer la situation»

Avant de décoller pour Pékin mardi, Emmanuel Macron s'est entretenu par téléphone avec son homologue américain Joe Biden, évoquant avec lui «leur volonté commune d'engager la Chine à accélérer la fin de la guerre en Ukraine et participer à la construction d'une paix durable dans la région», selon la présidence française. L'urgence est, aux yeux de Paris, d'arrimer le président Xi à une position qui favorise la «stabilité» et la «prospérité» de la planète chères à la Chine dans l'espoir, à terme, de trouver avec lui «un chemin» pour mettre fin au conflit.

Pour la présidence française, la Chine à elle seule peut «faire basculer» la situation pour le meilleur ou pour le pire. Mais aussi seuls les Européens peuvent faire prendre conscience aux Chinois de l'«impact majeur» de la guerre sur l'Union européenne, et donc sur leurs propres intérêts puisqu'il s'agit d'un des «principaux partenaires commerciaux» de Pékin. «Si vous basculez dans le camp de la guerre, ça aura un impact stratégique extrêmement fort»: voilà l'un des messages que portera Emmanuel Macron, qui a voulu être accompagné par Ursula von der Leyen pour une réunion à trois avec Xi Jinping prévue jeudi. La dirigeante européenne a tenu un discours très ferme avant le voyage. Pour porter ce message, la France assume, à l'instar de l'Allemagne et d'autres Européens, de continuer à parler avec la Chine, en se démarquant ainsi de l'approche teintée de confrontation adoptée ces dernières années par les États-Unis.

Soulever la question des droits humains

Emmanuel Macron entame d'ailleurs sa visite au moment où le président de la Chambre américaine des représentants Kevin McCarthy doit rencontrer la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen en Californie, une entrevue dénoncée par la diplomatie chinoise. Si elle a promis de soulever la question des droits humains, notamment dans la région du Xinjiang en proie selon plusieurs observateurs à une vive répression contre les musulmans ouïghours, la délégation française a aussi embarqué plus de 50 chefs d'entreprise, dont les dirigeants d'Airbus, EDF, Alstom ou encore Veolia.

Des contrats doivent être signés jeudi, mais n'ont pas été détaillés à ce stade. Emmanuel Macron doit terminer vendredi sa visite à Canton, où il aura un échange avec des étudiants chinois et un nouveau dîner avec Xi Jinping, qui se veut plus intime après les fastes du dîner d'État prévu jeudi.


LE FIGARO / MCP, via mediacongo.net
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