Femme
Les éditions L’Harmattan viennent de publier un ouvrage biographique d’environ 300 pages entièrement consacré aux femmes cadres congolaises, sous le titre « Les femmes dans l’espace décisionnel congolais ».
Selon l’auteur, le journaliste Roger Mazanza Kindulu, cet ouvrage constitue une contribution au débat qui agite la société sur la parité homme-femme, car il dresse un échantillon de ce qu’est la femme cadre congolaise d’aujourd’hui. Celle-ci, explique l’auteur, n’est pas seulement femme politique ou conseillère dans les institutions de la République.
Elle est aussi médecin, professeure d’université, ingénieure, magistrate, avocate, syndicaliste, journaliste, artiste, animatrice d’ONG, coordinatrice d’associations de défense de l’environnement ou d’encadrement des veuves et des jeunes désœuvrés, etc.
« Aujourd’hui, écrit Roger Mazanza dans l’avant-propos, des femmes créent et dirigent de petites et moyennes entreprises privées, pourvoyeuses d’emplois, dans un pays où trouver un emploi salarié relève souvent du parcours du combattant. D’autres gèrent des entreprises publiques. Des séminaires et ateliers sont régulièrement organisés pour renforcer leurs capacités de décision et de gestion »…
« Pour une femme, ajoute l’auteur, créer ou gérer une entreprise, ce n’est pas que de la chance ; c’est surtout de la compétence. Devenir médecin, administratrice de société, directrice d’enseignement, occuper une fonction de responsabilité, cela n’est pas seulement de la chance. C’est aussi et surtout une manifestation de ses capacités intellectuelles et de sa compétence. Chaque jour qui passe nous montre à quel point la femme congolaise a gagné en responsabilité et en capacité d’action et de décision ».
« Qu’il est loin le temps où les femmes congolaises ne se retrouvaient que pour parler de mode, d’élégance ou de ristournes. Qu’il est loin aussi ce temps où les seuls emplois qu’une femme pouvait offrir étaient ceux de sentinelle, de domestique [boyi], de garçon de course (mwanayamosala) ou, éventuellement, celui de chauffeur », fait remarquer Roger Mazanza.
Le Pr André Yoka Lye, qui signe la préface, reconnaît que des avancées en matière de promotion de la femme congolaise datent du régime Mobutu qui, pour des raisons complexes, en avait fait un de ses chevaux de bataille.
Le Pr Yoka estime cependant que le combat des femmes pour la « promotion du genre » n’est pas près de s’achever, car, dit-il, « l’émancipation de la femme ne s’offre pas sur un plateau d’argent mais qu’elle s’arrache ». Et il souligne l’intérêt de ce « Who’s Who » qui constitue « un réflecteur de l’émergence des femmes congolaises, à travers leurs itinéraires et leurs trajectoires propres, autant d’indices de la quantité et de la qualité ».
Selon lui, « ce répertoire rassure en effet à plus d’un égard, ne serait-ce que par le nombre de femmes diplômées depuis 1960 à tous les niveaux d’études, et par les efforts entrepris par elles-mêmes pour surmonter les épreuves de force auxquelles elles sont soumises par rapport aux hommes ».
« L’histoire, dit-on, s’écrit parfois en lignes courbes : ce type de répertoire est un marqueur de l’histoire congolaise. Comme matériau, il présente des repères complémentaires et enrichissants au récit et au débit historique classique et linéaire. Ce n’est pas là un moindre mérite… », conclut le Pr André Yoka.Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
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