Insolite
Ne se doutant de rien à la réception du mandat de comparution lui adressé par l’officier du ministère public près cette juridiction, Mme Jeanine Mwa Ntwali a été malencontreusement surprise par le contenu des accusations de faux et usage de faux portées en son endroit par Alphonse Maheshe, aujourd’hui âgé de trente-quatre ans, avocat de son état et père de quatre enfants.
Selon le juge de céans, Alphonse Maheshe dénie à Mme Jeanine Mwa Ntwali la qualité d’épouse de son père, au motif qu’elle serait toujours liée par des liens de mariage avec son ancien mari qui réside à Bukavu. Car, ce mariage n’a jamais été rompu par un jugement définitif de divorce, tandis que son père, Louis Maheshe, aujourd’hui âgé de soixante-douze ans souffre de la maladie d’Alzheimer.
Alphonse Maheshe a soutenu que Mme Jeanine Mwa Ntwali et son père n’ont jamais été mariés, devant l’officier d’état-civil. Ils cohabitent ensemble depuis plus de trente ans et cinq enfants sont issus de cette union libre. Cela, parce que son père, Louis Maheshe, n’a jamais demandé et obtenu de divorcer avec sa mère, Mme Angèle Muderwa encore en vie, mais qui se trouve malheureusement aux soins en Afrique du Sud depuis dix ans. Cela du fait qu’au Congo, le code de la famille ne reconnait que les enfants et non la polygamie, a-t-il insisté en brandissant des extraits de cette loi.
Pour sa part, après avoir demandé et obtenu une suspension de l’audience pendant une heure, Mme Jeanine Mwa Ntwali est revenue de chez elle portant les documents ad hoc qu’elle a ensuite déposés sur la table du juge de céans, à savoir une copie du jugement de divorce d’avec son ancien mari et une autre établissant le mariage civil avec son mari actuel, à savoir Louis Maheshe, en plus des photos de ce mariage célébré il y a vingt ans à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, devant le bourgmestre de la commune urbaine de Kadutu, faisant office d’officier d’état-civil.
Après avoir entendu les deux parties, l’officier du Ministère public a requis la mise sur pied d’une commission rogatoire aux fins d’effectuer une descente jusqu’à Bukavu pour vérifier l’authenticité de ces deux copies libres car non certifiées par l’autorité légale et compétente, notamment le Notaire. Etant donné que le plaignant a fait savoir qu’il détenait les photos du mariage entre son père et sa mère. Interrogé sur l’existence d’un extrait du certificat de mariage intervenu entre ses parents, il a indiqué que suite aux nombreux déménagements intervenus au niveau de sa famille, je crains que ces documents doivent avoir été égarés ou détruits par inadvertance ou malencontreusement, a-t-il soutenu. Il a ainsi demandé au tribunal de joindre sa requête dans le dossier de la commission rogatoire aux fins d’aller consulter les archives du service de l’état-civil au niveau de la commune urbaine de Kadutu où avait été célébré il y a plus de trente-trois ans le mariage entre son père Louis Maheshe et sa mère Angèle Muderwa.
La cause a été renvoyée au mois pour attendre les résultats de cette commission rogatoire.
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