Comme on le sait, la direction de l’Institut national de sécurité sociale à Kinshasa a élevé l’ancien service de la gestion immobilière en une nouvelle direction autonome. Et, Mamert Kamayombi mugwinza qui a été désigné comme directeur provincial de cette nouvelle direction au Katanga, aussitôt arrivé à Lubumbashi, a invité les locataires que lui-même a appelé « partenaires ». Il a exhorté les uns et les autres au respect des clauses du contrat de location signé librement avec l’institut. C’est autour de cette invitation que nos limiers ont rencontré le directeur provincial de cette nouvelle direction de la gestion immobilière, trois mois après son affectation au Katanga. Ci-après les grandes lignes de cet échange.
Réponse : comme vous l’avez certainement appris, nous sommes parmi les agents responsables à l’INSS où nous avons les fonctions de directeur au sein d'une direction dénommée centre de coordination de gestion des agences de l’intérieur à Kinshasa, après avoir été directeur provincial à Goma au Nord-Kivu. Il y a au moins trois mois maintenant que le conseil d’administration nous a désigné pour venir travailler au Katanga en vue de diriger la nouvelle direction de la gestion immobilière. Voila pourquoi nous nous retrouvons ici.
Question : à peine arrivé, vous avez convoqué les locataires des maisons INSS. Quel était votre objectif par rapport à ces convocations ?
Réponse : il ne s’agit pas d’une convocation comme on semble le faire croire dans le milieu de certains locataires. Nous avons plutôt invité nos partenaires pour une communication et un échange par rapport aux relations qui nous lient avec eux. Nous devrions parler autour du contrat de bail qu’ils ont signé librement avec nous. Après donc avoir fait l’état des lieux, il était normal que nous puissions nous asseoir autour d’une table en vue d’échanger car notre objectif est celui de rentabiliser davantage les immeubles ou maisons de l’INSS autrefois charge secondaire qui surcharge la direction provinciale de L’INSS/Katanga I.
Question : la rentabilité est donc mise ?
Réponse : c’est entre autres notre mission principale dans la mesure ou les immeubles ou maisons, contrairement à ce que d’aucuns pensent, appartiennent aux travailleurs toutes tendances confondues qui se sont acquittés régulièrement des cotisations et avec lesquelles ces maisons ont été acquises. C’est pourquoi elles sont inaliénables. Elles relèvent donc du patrimoine immobilier de l’INSS et appartiennent donc à tout le monde. Nous avons donc le devoir de les revaloriser dans l’intérêt de l’entreprise.
Question : autrement dit vous êtes venu remettre de l’ordre dans la boutique ?
Réponse : remettre de l’ordre dans la boutique c’est peut-être trop dire, sinon nous sommes venus réveiller de l’ardeur dans le chef de nos partenaires surtout que divers échos allant dans tous les sens nous sont parvenus à notre départ de Kinshasa. Pour certains, il fallait tantôt rabattre le taux du loyer et pour les autres le hausser. Et que dire, en tout cas, respecter seulement l’esprit des clauses du contrat telles que celles-ci étaient déjà conclues. Surtout que la direction générale y veille le plus souvent. Nous ne faisons donc pas la chasse à l’homme contrairement à ce qu’on veut nous prêter comme intention.
Question : pourquoi la tarification des loyers de l’INSS soulève-t-elle des inquiétudes ?
Réponse : nous invitons nos partenaires à ne pas s’inquiéter car notre tarification tient beaucoup compte de la qualité de la maison occupée et surtout du quartier habité. Ce sont des tarifs fixés après la direction générale à Kinshasa en se référant aux réalités locales à partir des nos propositions qui tiennent compte des facteurs endogènes.
Question : certains responsables seraient en train de faire loger dans les maisons INSS des membres de leurs familles et qui ne s’acquittent pas du loyer. En êtes-vous informé ?
Réponse : il est difficile d’infirmer ou confirmer cette information. Mais ce que nous savons c’est que certains locataires qui ont signé en bonne et due forme avec nous sont en train de sous loger d’autres personnes. C’est pourquoi nous avons projeté de faire une identification porte à porte de nos partenaires de telle sorte que s’il arrivait que nous découvrions des gens qui font des pratiques irrégulières dans les logements nous n’hésiterons pas de prendre des sanctions selon qu’il est régi par la loi en cette matière. Nous verrons donc ceux qui ne le sont pas.
Question : votre dernier mot monsieur le directeur de la gestion immobilière ?
Réponse : comme dernier mot en tout cas, nous invitons nos partenaires au civisme et surtout que chacun se mette en tête que lorsqu’il est locataire à l’INSS, qu’il sache respecter les clauses du contrat signé entre lui et nous car la location des maisons de l’INSS ne sont pas des actions philanthropiques. Le paiement régulier du loyer nous permettra d’améliorer davantage les conditions des retraités. Et, à ce titre, nous sollicitons aussi le concours de la presse afin de nous aider par la vulgarisation de nos souhaits et règlements. Les journalistes doivent faire comprendre à nos partenaires que les maisons mises en location ne sont pas des habitations destinées aux cas sociaux. L’Institut national de sécurité sociale fait louer à tout celui qui est dans le besoin.
