Le gouvernement et la FAO signent trois projets de coopération agricole pour un montant de 1.250.000 USD

Trois projets de coopération agricole d’une valeur de 1.250.000 USD ont été signés mercredi 5 février, au Ministère des Affaires étrangères, de la coopération internationale et de la Francophonie, entre le ministre Raymond Tshibanda et le représentant régional de l’Agence des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) en RDC, Ndiaga Gueye, en présence des ministres de l’Environnement, de la conservation de la nature et du Tourisme, ainsi que de celui de l’Agriculture et du Développement rural.

Ces projets portent notamment sur « l’appui à la promotion de la chaîne de valeurs de la filière manioc en RDC », pour un montant de 392.000 USD, « l’appui d’urgence en intrants agricoles aux populations affectées par les événements de crise récentes dans le territoire d’Irumu, Province Orientale pour un montant de 465.000 USD et « l’appui à la gestion participative du parc Marin des mangroves » dans la province du Bas-Congo pour un montant de 394.000 USD.

Prenant la parole à cette occasion, le représentant régional de la FAO a indiqué que le choix de ces projets s’est effectué en étroite collaboration avec les ministères concernés, tout en tenant compte des directives du siège de cette agence onusienne à Rome qui recommande que tous les projets financés par elle doivent avoir un impact direct, immédiat et visible pour la population.

Après avoir commenté le bien-fondé et l’impact de ces différents projets dans le vécu quotidien de la population, le fonctionnaire onusien a réitéré la détermination de son organisme à demeurer toujours un soutien permanent du Gouvernement en vue des réalisations des projets susceptibles d’entretenir une lutte sans merci pour la sécurité alimentaire de la population.

Quant au ministre des Affaires étrangères, il a souligné que l’objectif poursuivi par ces trois projets consiste à assurer la sécurité alimentaire de la population, en relevant le défi de la relance de la filière du manioc, et à la réduction de la pauvreté et de la faim, ainsi qu’à contribuer à l’amélioration de la gouvernance du parc marin de mangroves et de la santé des écosystèmes, et de leurs capacités à fournir les services environnementaux et d’abriter la biodiversité.

« C’est à ce titre que nous nous réjouissons de la coopération qui existe si heureusement avec la FAO, à travers son appui au gouvernement à la réalisation de ce programme d’une grande importance pour la majorité de nos populations rurales », a déclaré le ministre Tshibanda, avant d’inviter les ministères de l’Agriculture et du Développement rural ainsi que celui de l’Environnement, de la Conservation de la nature et du Tourisme à s’employer pour atteindre les objectifs visés par ces projets.

Description succincte de ces projets

Le projet d’appui à la promotion de la chaîne de valeurs de la filière manioc en RDC a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire des populations rurales par la promotion de la chaîne de valeurs de la filière manioc. Il vise à améliorer l’accroissement des revenus, la réduction des importations des denrées alimentaires, le développement des liens opérationnels, de la productivité et la compétitivité des différents maillons de la filière et le renforcement des capacités humaines et institutionnelles.

Quant à l’appui à la gestion participative du Parc marin des mangroves dans la province du Bas-Congo qui est une réserve naturelle de 76.000 ha, il est proposé dans le but d’inverser la tendance à la dégradation du seul parc côtier de la RDC et unique site Ramsar du littoral atlantique congolais, en contribuant à la résolution des problèmes posés sur le plan écologique, socio-économique et de la gouvernance environnementale.

S’agissant du troisième projet d’appui en intrants agricoles aux populations affectées par les événements  récents dans le territoire d’Irumu en proie à des combats entre les FARDC et les miliciens de la force de résistance populaire de l’Ituri (FRPI), occasionnant ainsi le déplacement de 152.000 personnes, il vise la restauration des moyens d’existence et l’amélioration de la résilience des populations à la crise humanitaire au sud d’Irumu.