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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Economie

Chiffres contre chiffres : le gouvernement étale son impuissance face à la FEC

2014-02-04
04.02.2014 , Kinshasa
Economie
2014-02-04
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Qui laissera des plumes dans le bras de fer engagé entre le chef du gouvernement et le chef de la FEC ? Les flèches empoisonnées d’Albert Yuma ont poussé le gouvernement à sortir de son gond. Mais, en lieu et place d’une réplique chiffrée, argumentée et musclée, c’est un aveu d’impuissance feutré qui est étalé sur la place publique. Le méticuleux démontage opéré par la FEC a fait perdre à l’Exécutif national son flegme habituel. Le glas a-t-il sonné ?

L’occasion était donnée à la Fédération des entreprises du Congo d’exprimer son ras-le-bol lors de la cérémonie d’échange des vœux de l’année 2014. Dans sa réplique publiée dans les médias hier lundi, il se constate que l’équipe Matata a adopté le même ton que ce qu’il reproche au président de la FEC : le raccourci des attaques personnelles et des affirmations sans démonstrations. C’est comme si dans ce pays, les oracles des « surdoués » font office d’évangile, comme si le monopole du savoir serait de leur apanage exclusif.

« Comment concevoir que le même président de la FEC, assumant par ailleurs cumulativement les mandats de président du Conseil d’Administration de la Gecamines, d’Administrateur et membre du comité d’audit à la Banque centrale du Congo, ne s’est jamais illustré dans le sens d’imprimer la bonne gouvernance et une gestion rigoureuse à ces structures ? En effet, celles-ci sont censées jouer le rôle de premier plan dans les efforts du gouvernement visant à davantage mobiliser de précieuses ressources pour le développement national, à stabiliser le cadre macroéconomique et à assainir le climat des affaires », s’interroge-t-on.

L’équipe Matata qui utilise les services d’un anonyme, en lieu et place des porte-parole attitrés, s’enfonce davantage : « Nul n’ignore ce que perd le Trésor public à cause de la gestion ombrageuse de la Gecamines, et ce, en dépit de différentes périodes d’embellie des cours du cuivre et du cobalt. A la suite d’un déficit caractérisé par un manque de leadership et une mauvaise gouvernance, l’entreprise n’a jamais réussi à moderniser ses équipements et augmenter significativement sa production pour tirer le meilleur parti du marché international ».

A quoi rimerait la sortie publique de l’équipe Matata ? Voudrait-elle tenter de faire accréditer dans l’opinion, nationale et internationale, la thèse selon laquelle la Gecamines serait un électron libre qui échapperait à tout contrôle ? C’est simpliste, comme démarche. Un gouvernement ne se plaint pas. Il agit. Il sanctionne, le cas échéant ! Si le PCA de la Gecamines était vraiment défaillant, il ne trônerait à la tête de cette technostructure depuis plusieurs années.

Par ailleurs, se rend-on compte de la gravité de pareille affirmation sur l’honorabilité et la crédibilité de toutes les institutions de la République, en ce compris le président de la République ? Le gouvernement s’est illustré par un aveu d’impuissance. Sa réaction, située à plusieurs années-lumière du débat de fond démontre à suffisance qu’il n’est pas aisé de se mettre au travers du train de la vérité, au risque de se faire écraser.

Les Congolais ne sont nullement intéressés par ce règlement des comptes entre les parties Matata et Albert Yuma   sur la place publique. Mais, lorsque le débat républicain est engagé en vue d’atteindre l’ultime objectif d’améliorer la gouvernance et le vécu quotidien des gouvernés, il ne peut être éludé.

Il ne suffit pas d’indiquer que « le programme économique mis en œuvre par le gouvernement est une émanation des promesses faites par le chef de l’Etat au cours de sa campagne présidentielle de 2011. Ce programme, dont il assume le leadership, basé sur la Révolution de la modernité, porte progressivement des fruits dans plusieurs secteurs de la vie nationale, tels que constatés par tous les observateurs nationaux et internationaux ». Mais encore faut-il que cela soit suivi d’effets d’entraînement dans les divers secteurs de la vie nationale.  Or, les prix des biens de consommation courante ont flambé.

POT-AUX-ROSES

Si la supercherie supposée du gouvernement n’en est pas une, il faut des réponses claires à des préoccupations pertinentes de la FEC ! Le partenaire de l’Exécutif, qui porte sur lui tout le poids de l’économie du pays, ne peut verser dans la complaisance sans se faire du tort.

Les assertions du gouvernement sur les 400 millions USD à reverser aux opérateurs miniers ne donnent-elles pas raison à la FEC ? « La dette intérieure peut être payée, même à plus de 30%, dans un environnement de stabilité de cadre macroéconomique. Il en est de même pour le remboursement de la TVA qui doit se faire conformément aux exigences des équilibres macroéconomiques. Le niveau des crédits TVA est expliqué par le dispositif légal qui le plafonne à un niveau donné, et non par l’absence des disponibilités comme le renseigne la position du compte TVA remboursable ». Qu’en est-il au juste ? Les ressources destinées au remboursement, ne consolident-elles pas virtuellement les prétendues performances de l’équipe Matata ?

Le mur des lamentations de l’équipe Matata traduit l’impuissance. Comment comprendre que le gouvernement qui identifie le mal, n’arrive-t-il pas à l’extirper ? Encore un aveu, en croyant détruire Albert Yuma : « Nul n’ignore ce que perd le Trésor public à cause de la gestion ombrageuse de la Gecamines, et ce, en dépit de différentes périodes d’embellie des cours du cuivre et du cobalt. A la suite d’un déficit caractérisé par un manque de leadership et une mauvaise gouvernance, l’entreprise n’a jamais réussi à moderniser ses équipements et augmenter significativement sa production pour tirer le meilleur parti du marché international ».

Que recherche donc l’équipe Matata en se faisant passer pour la victime d’un individu, citoyen congolais évoluant sous la tutelle du gouvernement ? Cette diatribe en dit long sur l’état d’âme de l’Exécutif : « Pourquoi le président de la FEC, président du Conseil d’Administration (PCA) de la Gecamines ne se remet-il pas en cause, par honnêteté professionnelle ?

L’on se souviendra qu’en novembre 2013, la prestigieuse fondation Carter avait saisi le gouvernement de la République pour fustiger les pratiques de la Gecamines ouvrant des comptes bancaires offshore à l’Ile Maurice.

Cette pratique favorisant le manque de transparence, conforte-t-elle la position du président de la FEC en donneur de leçons ? Est-ce de l’éthique professionnelle ? » Question : quelles sanctions le gouvernement de la République avait-il prises à l’encontre dudit gestionnaire ?

FOUILLE DANS L’HISTOIRE

Cette gué-guerre rappelle celle qui a opposé, sous Mobutu, Léon Kengo Wa Dongo, alors tout puissant Premier ministre à Jeannot Bemba Saolona, patron des patrons à l’époque.   Tous les deux étaient des proches de l’ex-président et avaient son oreille. Au final, le Premier ministre a vidé le plancher ! L’histoire va-t-elle se répéter ? Difficile à dire.

Matata et Yuma sont du sérail présidentiel. Ils ne s’en offusquent pas et se servent de leurs positions respectives pour se livrer à des invectives sur la place publique.  C’est à peine si Matata profère des menaces à Yuma : « Le gouvernement rappelle à la FEC que dans le but de préserver sa crédibilité et son honneur, elle a l’obligation de se choisir un président qui représente ses intérêts professionnels en lieu et place d’une personnalité en quête de positionnement politique.

Le gouvernement se réserve le droit de décider de ne plus traiter avec la FEC tant que celle-ci reste dans une trilogie politico-économique : le président de la FEC ne peut pas être à la fois acteur dans le secteur privé (FEC), dans le secteur public minier (Gecamines), et dans le secteur public monétaire (Banque centrale).

Tant que le président de la FEC restera un agent actif et important dans des organes dirigeants des institutions publiques en mal de gouvernance, il n’a pas le droit de donner des leçons de morale et d’éthique au gouvernement, qui réalise des performances économiques et sociales historiques reconnues tant au niveau national qu’international ».

La FEC n’a pas mandat de rendre des comptes à la population. C’est l’obligation constitutionnelle de l’Exécutif.  Cela n’occulte en rien le devoir de la vérité.


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