Santé
Dans un article publié dans le numéro du 18 juin de la revue Nature, Beatriz Baragaña, Ian Gilbert (tous deux de l’université de Dundee, Royaume-Uni) et leurs collègues décrivent la manière dont ils ont mis au point ce composé. Ils rappellent qu’un nouvel antipaludéen devrait répondre autant que possible à de multiples exigences, tant pour traiter les individus atteints par le parasite – le plasmodium, dont il existe plusieurs types – que pour progresser sur la route de l’éradication de la maladie.
De nombreux critères requis
Le composé doit d’abord posséder un mode d’action original, sans résistances croisées avec les traitements plus anciens. Une prise unique doit suffire pour traiter, afin d’éviter les traitements mal suivis, sources de résistances. L’activité pharmacologique doit ensuite s’exercer contre les différentes phases du cycle du parasite dans l’organisme humain : la forme asexuée quand il est dans le foie puis le sang, responsable des manifestations de la maladie, et celle, sexuée, des gamétocytes dans les globules rouges. Lorsqu’un moustique pique le sujet infecté, les gamétocytes passent dans l’estomac de l’insecte. Ils s’y fécondent et produisent de nouveaux parasites.
Le composé devrait, enfin, être capable de conférer une protection chimique préventive et il serait utile qu’il purge des formes dormantes de plasmodium persistant dans le foie. Beaucoup de critères donc.
Nouveau mécanisme d’action
Les chercheurs ont testé l’activité des molécules appartenant à la collection de l’université de Dundee sur une souche du parasite la plus répandue et donnant les formes les plus sévères de la maladie, Plasmodium falciparum. En modifiant l’une d’elles, ils ont multiplié sa puissance d’action par cent. Différentes manipulations chimiques ont amélioré les possibilités d’utilisation du composé comme médicament. Les tests menés montrent « de bonnes propriétés pharmacocinétiques [le devenir du médicament dans l’organisme] et un profil de sécurité acceptable » après des tests chez l’animal, selon les auteurs.
Le DDD107498 possède un mécanisme d’action nouveau : il bloque la synthèse des protéines chez Plasmodium falciparum, en inhibant l’un de ses gènes régulant la fabrication des protéines. Pour autant, « les coûts de fabrication et les projections sur la dose vraisemblable pour un humain laissent entrevoir un faible coût [environ 1 dollar par traitement] », écrivent les chercheurs. Le composé remplit donc beaucoup de critères requis pour en faire un candidat sérieux à une nouvelle génération d’antipaludéens, en association avec d’autres molécules. Il lui reste à franchir les indispensables étapes de l’expérimentation chez l’homme pour tenir ses promesses.
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