14 jours : le journaliste Jeff Kazadi toujours en détention à l’ANR

14  jours après l’arrestation, à Lubumbashi, du journaliste Jeff Kazadi, l’Union nationale de la presse congolaise (UNPC) continue d’exiger sa libération. Jeff Kazadi, responsable du Journal le LEADER et correspondant de l’organisation JED est toujours détenu au cachot des services de renseignement à Kinshasa. Il y avait été transféré en même temps que Nicolas Niarchos, journaliste d’origine Américaine qui a été libéré deux jours après l’intervention de son ambassade. Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme ont lancé l’appel à la libération de Jeff Kazadi. Parmi elle, figure l’ONG Journaliste en danger (JED).

L’UNPC déplore la politique de deux poids deux mesures appliquée par les services de renseignement (ANR) sur le cas de Jeff Kazadi. Le vice-président de cette organisation à Lubumbashi se dit choqué.

”Nous regrettons et nous nous demandons qu’est-ce qui justifie le traitement que l’ANR inflige à notre collègue Jeff Kazadi. Tous les citoyens du monde jouissent des mêmes droits. De la même manière dont les services de renseignement ont dû respecter les droits du journaliste Américain Niarchos, nous exigeons que les droits du journaliste Congolais soient aussi respectés. Nous demandons au responsable de l’ANR de libérer notre confrère”.

”Plus de 10 jours de détention dans un cachot de l’ANR, c’est trop, dit-il. Nous savons que l’ANR n’a pas d’espace pour garder longtemps des détenus. Nous craignons que notre collègue ne soit transféré à la prison de Ndolo ou de Makala”, ajoute ce responsable du syndicat des journalistes Congolais.

Des risques pour sa santé 

En outre, Gilbert Kyungu est inquiet quant à l’état de santé de Jeff Kazadi. ”Son médecin craint que son état de santé se dégrade, car avant son arrestation, il était sous traitement. Aujourd’hui, il est en détention, il ne reçoit plus de soin si sa santé risque de se détériorer. Et nous avons peur de le perdre”.

D’après l’UNPC, Jeff Kazadi et Nicolas Niarchos ont été interpellés alors qu’ils réalisaient une interview dans le cadre de leur travail. En effet, Nicolas était accrédité en RDC pour réaliser des reportages sur notamment les ressources naturelles. Tandis que Jeff Kazadi, connu pour sa spécialité dans le secteur des mines, était son fixeur. Mais certaines sources proches de l’ANR indiquent que les deux journalistes s’entretenaient avec des présumés combattants Maï Maï.

Pour l’heure, différentes organisations de défense des droits de l’homme suivent de près la situation du journaliste Congolais.