Politique
Les opposants donnent de la voix. Il y a deux jours, c’est Z’Ahidi Arthur Ngoma qui a circonscrit le cadre de ce dialogue, si seulement il venait à avoir lieu. Pour lui, le dialogue devrait se limiter aux questions électorales. Il ajoutait que la présidence du dialogue revenait, au regard des dispositions de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et des Résolutions 2098 et 2211, à un facilitateur international.
Les opposants, réunis à Fatima, sont allés plus loin. Ils ne veulent même plus en entendre parler. La seule voie indiquée, selon eux, pour organiser des élections apaisées, reste la contre-proposition du calendrier électoral que l’Opposition avait déposée au siège national de la Ceni, le 27 février 2015. Pour s’y adapter, la Ceni n’a pas besoin d’un dialogue politique. Le calendrier électoral global publié, le 12 février 2015, par la Centrale électorale, ayant été qualifié d’irréaliste, d’hypothétique et d’anticonstitutionnel. La contre-proposition du calendrier électoral avait été, dans la foulée, transmise à la Monusco. Les opposants continuent à attendre la réaction officielle de la Ceni, après qu’ils ont constaté la désarticulation du calendrier électoral global.
Que veulent les opposants ?
Ils auraient voulu que les élections locales, municipales et urbaines, extrêmement budgétivores, soient postposées après 2016. Les opposants mettent en avant plusieurs raisons. Les locales sont, d’après l’opposant Jean-Lucien Bussa, conflictogènes. Qui plus, les Entités territoriales décentralisées manquent cruellement d’infrastructures. Sans oublier l’impréparation des cadres censés administrer les nouvelles entités territoriales.
L’Opposition exige, par ailleurs, l’organisation d’une nouvelle opération d’enrôlement des électeurs notamment, les nouveaux majeurs dont le nombre est estimé à quelque 9 millions de personnes. En outre, le fichier électoral résultant des élections de 2011 est corrompu. Un audit s’avère nécessaire pour le nettoyer. Il y a également cette affaire des cartes d’électeur non sécurisées.
Les élections provinciales et toutes les élections indirectes y rattachées doivent impérativement être organisées. Cela, pour renouveler les mandats, largement dépassés, des animateurs des Institutions qui souffrent d’un déficit de légitimité. Entre autres, le Sénat, les Assemblées provinciales et les Gouvernements provinciaux. Pour ce qui concerne le respect de la Constitution de la République, l’Opposition insiste sur la date du 27 novembre 2016, prévue par la Ceni pour la tenue des élections présidentielle et législatives nationales. L’objectif étant d’installer, dans les délais, de nouveaux dirigeants élus. La passation de pouvoir entre le président sortant et l’entrant devrait avoir lieu, le 20 décembre 2016.
Parmi les points abordés à la réunion de Fatima, figure la question de la neutralité de la Ceni qui n’a pour guide que la loi organique sur son organisation et son fonctionnement. L’absence prolongée de l’abbé-président de la Ceni fait aussi partie des préoccupations des opposants. L’intérim devient, selon eux, insupportable.
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